Depuis plusieurs années, enquêtes et rapports de tous pays pointent le déficit bientôt crucial du nombre de jeunes qui se destinent à une carrière scientifique. Cette question du renforcement de l’effectif des étudiants en sciences et technologies (S&T) a été classée parmi les priorités de l’OCDE depuis 2004 car « l’économie dépend de plus en plus d’un savoir complexe et de compétences cognitives de haut niveau » (OCDE, 2006).
2005
Pourtant des chercheurs battent en brèche ce constat pessimiste et l’analyse sociologique « fait pièce à l’idée d’une crise mondiale des sciences ».
Dans ce contexte, l’enseignement des sciences s’est largement renouvelé dans la plupart des systèmes scolaires. La place accordée à la formation initiale et continue y est essentiel.
Sous-tendue par des enjeux multiples et complexes – le Haut conseil de la science et de la technologie (HCST) rappelle que la France doit être plus compétitive sur le marché mondial de l’emploi scientifique et technologique – cette situation de crise pose plus largement la question de la place du scientifique dans la société. En effet, « un progrès scientifique sans questionnement humaniste ne vaut rien. […] Aujourd’hui, la science fait partie de la société et […] dès lors, le débat est ouvert à tout le monde » ( Wolton, 2009).
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