Les 21 et 22 octobre à Barcelone

Si la première séance du séminaire était consacrée principalement à la question de la construction d’un « nous » national », la seconde séance du séminaire international « école et nation » tend à analyser les modalités et les temporalités du rapport entre l’école et la question dite de la diversité. Il s’agit notamment en France de la prise en compte des « petites patries » au XIXe  siècle, avec ses langues et réalités régionales, associées à des cultures souvent largement folklorisées dans et par l’école, jusqu’à celle des élèves reconnus comme d’origine étrangère dans les classes françaises, comme partout en Europe depuis les années 70 suite aux directives européennes visant le respect des cultures dites d’origine.

Comment se définit scolairement la question de l’identité européenne et la construction par l’école d’une citoyenneté commune en Europe par delà la diversité des situations nationales et régionales ? Comment, dans le contexte hispanique par exemple, un roman national a t-il pu évoluer dans l’histoire de l’histoire enseignée ou dans les autres disciplines scolaires ? De façon plus générale, comment chaque nation a-t-elle considéré et considère-t-elle aujourd’hui les questions de diversité culturelle, langagière, ethnique ou celles relatives aux minorités religieuses ?

Appréhender ces questions de façon comparatiste c’est également observer la manière dont les enfants d’origine étrangère ont été, dans l’histoire, sur le temps long, intégrés à l’école du pays d’accueil, et intégrés ou non au roman scolaire de la nation. Les formes d’ethnicisation des rapports scolaires, la définition d’un « eux » et « nous », mais encore la réflexion sur le mythe de l’insularité dans la déconstruction de la question des identités seront aussi l’objet de ces travaux.

Cette approche pourra s'organiser, notamment, autour des questions :

• quelle prise en compte de l'universel et du particulier, de l'uniformité et de la diversité, du collectif et des individus, du bien commun et de la liberté individuelle... ?
• comment les divers pays et leurs écoles ont-ils et prennent-ils en compte dans l’histoire comme aujourd’hui les questions de diversités ?
• quels fondements politiques et civiques ont été et sont aujourd’hui à l’œuvre dans la construction citoyenne ?

Jeudi 21 octobre 2010,

à l'université autonome de Barcelone (Espagne)

9h00 : Ouverture institutionnelle

• Anna Ripoll Aracil, recteur de l’Université autonome de Barcelone
• Ernest MARAGALL, conseilleur d’éducation de la Généralité de Catalogne
• Rosa Mª PUJOL, doyenne de la Faculté de sciences de l’éducation de l’Université autonome de Barcelone
• Jacques Moret, directeur de l’Institut national de recherche pédagogique
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9h30 : Conférence inaugurale : Jean-François Chanet, Institut politique de Paris, chaire d’histoire du XIXe  siècle

10h15 : Le local, le régional, l’Etat : les articulations du national et de l’école

Animé par Cecilia Llobet, Université autonome de Barcelone

• Christina Koulouri, Université d’Athènes, « Comment enseigner l’histoire blakanique ? le régional face au national »
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• Nadège Ragaru, CERI, Sciences Politiques, « Faire taire l’altérité. Politique linguistique et politique scolaire au temps de l’assimilation forcée des Turcs de Bulgarie (1984-1989) »
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• André Daher, Université antonine, Beyrouth, Liban , « Le traitement de la diversité en éducation dans la société libanaise éclatée. »
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• Elisabeth Hanaeur, New York University, “Histoire nationale et multiculturalisme : débats contemporains à l’école américaine »
  

• Diane Vincent, Université Laval, Québec : « Langues nationales, variétés régionales et immigration : le défi de l’enseignement du français au Québec »

12h45 : repas/buffet

13h45 : Comment l’école a pris en charge et prend en charge la diversité à l’école ?

a. Publics scolaires et diversité

• Animé par Jacqueline Heinen, Université Versailles Saint Quentin

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• Introduction historique par Olivier Loubes, professeur de chaire supérieure, Toulouse, « La prise en compte et la place des élèves étrangers dans les classes : le cas de la France dans l'entre-deux-guerres »
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• Neus Gonzalez, Université autonome de Barcelone, « L’accueil des nouveaux arrivants en Catalogne et l’enseignement de l’histoire et des sciences sociales »
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• Choukri Benayed, Université de Saint Etienne, « Ecole et ségrégation : du refus de la diversité à la production de l’altérité. »   
  
• Françoise Lorcerie, CNRS Aix Marseille : « La diversité : nouvelle définition générale de la situation en France, mais action scolaire limitée »
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• Margarita Sanchez Mazaz, Université de Genève, « L’éducation interculturelle en contexte de migration : pistes pour la formation des enseignants »
• Marie Mc Andrew, Université de Montréal, « L’ouverture à la diversité dans les systèmes scolaires des sociétés à ambiguïté de dominance ethnique : défis communs et spécifiques »
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16h00 : pause

16h20 : Les articulations scolaires espagnoles

• Animé par Charles Heimberg, Université de Genève

(Interventions de 15mn ; tour d’horizon, région par région)
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• Isidoro Gonzalez Gallego, Université de Valladolid
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• Paco Garcia, Université de Séville
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• Montserrat Oller, Université autonome, Barcelone
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• Ramon Lopez Facal, Université de Santiago de Compostelle
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• Rafael Valls, Université de Valencia
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17h45 : Synthèse scientifique de la journée

• Anne-Marie Thiesse, CNRS/ENS Ulm
  

Vendredi 22 octobre 2010, 

à l’Institut municipal d’éducation de Barcelone

9h00 : Comment l’école a pris en charge et prend aujourd’hui en charge la diversité à l’école ?

b. Curriculum et diversité
Animé par Tristan Lecoq, Université Paris-4

• François Audigier, Université de Genève, « Diversité culturelle et/ou inégalités sociales. Comment dire le monde ? »
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• Corinne Bonafoux, INRP, « L’enseignement de l’Europe, dépassement ou héritage du roman national ? »         
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• Elli Lemonidou, Université de Grèce occidentale, Yiorgos Kokkinos et Panayiotis Kimourtzis, Université d'Egée, « La question de la diversité à travers l’enseignement des questions sensibles : l’exemple de l’extermination de la communauté juive de Rhodes »       
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• Antoni Santisteban, Université autonome de Barcelone, « La diversité à l’école de l’enseignement de l’histoire et des sciences sociales »
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11h45 : repas/buffet

13h00 : La littérature, l’école et le fait national

Animé par François Quet, INRP

• Pablo Pineau, Université publique de Buenos Aires, « Ecole, nation et bildungsroman : le cas argentin »       
  
• Lucile Nussbaum, Université autonome de Barcelone, « La socialisation langagière dans la construction des identités »
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• Anne-Marie Chartier, INRP : « L’usage de la littérature dans les apprentissages scolaires sous la IIIème République : une entrée nationale ? »
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15h00 : Conclusions scientifiques

• Jacqueline Gautherin, Université Lyon-2
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16h00 : Conclusion institutionnelle   

• Antònia HERNÀNDEZ, directrice du département d’éducation de l’institut municipal de Barcelone 
  
• Lucile NUSBAUM, Directrice du département de didactique des langues et de littérature des sciences sociales de l’Université autonome de Barcelone.
  
• Benoit Falaize, coordinateur du projet, INRP.