Une approche de l’évaluation pratiquée dans les pays anglo-saxons, qui éclaire les difficultés à prévoir pour mettre en place en France l’évaluation des compétences dans le cadre du socle commun. Dans ces pays, et notamment en Nouvelle-Zélande est affichée la préoccupation de l’apprentissage tout au long de la vie, et donc celle de l’école de donner à chaque élève le droit à la réussite. Les programmes nationaux sont assortis d’une certaine autonomie locale, le but recherché étant avant tout l’efficacité. En anglais, plusieurs termes dont utilisés pour évoquer l’évaluation, et ceci reflète la diversité des usages qui en sont faits. Si l’on s’intéresse plus particulièrement à « l’évaluation pour les apprentissages » (assessment for learning), on peut s’interroger sur ses modalités et ses résultats, par comparaison avec une évaluation sommative classique. Une étude menée en Angleterre, avec la participation d’équipes d’enseignants de terrain a montré que ce type d’évaluation, qui place l’élève en situation de partie prenante de ses apprentissages, a un impact positif sur l’estime qu’il a de soi, et accroît sa motivation. Par ailleurs, les résultats obtenus à des tests nationaux montrent qu’il réussit mieux. Il reste que cette efficacité n’est possible que si les enseignants entreprennent une démarche personnelle de transformation de leurs pratiques. En Nouvelle-Zélande, ils sont accompagnés par la recherche, et par une diversité d’outils mis à leur disposition : stratégies, modèles, logiciel…Et les résultats font l’objet d’analyses et de discussions sur l’enseignement--apprentissage, en réunion pédagogique, permettant ainsi le développement professionnel des enseignants. En France, on est très loin de ce modèle, qui semble efficace, au vu du classement de la Nouvelle-Zélande dans l’enquête PISA (4e sur de nombreux items). Les difficultés vont résider à la fois dans la complexité des dispositifs d’évaluation existants, et dans le manque de connaissances des enseignants de ces questions.
Caractéristiques : 80 min
Editeur : INRP
Couverture : pays francophones
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