Genre et apprentissages scientifiques en France et en Allemagne
La désaffection des filles pour les études et carrières scientifiques, plus grande que celle des garçons, est un problème politique discuté sur la place publique en Europe depuis une quinzaine d’années. De multiples facteurs explicatifs sont invoqués, ce qui fait que les chercheurs en éducation ou les décideurs des systèmes éducatifs ne s’accordent ni sur les causes du phénomène, ni sur ses manifestations, ni sur les remédiations possibles.
à l'ENS - LSH à 17 heures
public : enseignants, formateurs, chercheurs
L’objectif de ce séminaire est de clarifier cet ensemble de questions. Deux moyens y concourront :
une mise en comparaison de deux sociétés proches dont les systèmes éducatifs et la place du mouvement féministe sont pourtant différentes, la France et l’Allemagne ;l’appel à des points de vue variés dans le champ des sciences humaines : didactique, sociologie de l’éducation, histoire, linguistique.
Programme
1er mars 2007
salle F05 (conférence en anglais)Peter Labudde (université de Berne)
Les filles et la physique : stratégies d’enseignement et d’apprentissage testées en classe au grade 11 (classe de première)
Dans cette étude quasi-expérimentale, différentes stratégies d’enseignement de la physique sont développées et testées empiriquement pour améliorer les attitudes des garçons et des filles envers la physique et leur réussite dans cette discipline. Ces stratégies portent sur les possibilités offertes pour raccorder les nouvelles connaissances aux connaissances préexistantes, et les variations de méthodes d’enseignement en vue de renforcer la coopération et la communication dans la classe. Le centre de cette étude est une intervention dans 31 classes d’écoles publiques en Suisse. L’intervention, qui porte sur une unité d’enseignement en optique et une en mécanique (vitesse/accélération), comprend les quarante premières leçons du cours de physique obligatoire pour tous les étudiants de lycée. Les données sont constituées de questionnaires passés auprès des étudiants et des enseignants, des tests d’évaluation, et des entretiens semi-structurés avec les enseignants. Les résultats des études avant et après interventions sont présentés. Le principal centre d’intérêt de l’exposé sera l’évaluation des stratégies appliquées. Les implications pour l’enseignement et l’apprentissage de la physique et pour la formation des enseignants seront discutées.
26 avril 2007
salle F106
Michelle Zancarini-Fournel (IUFM de Lyon)
21 juin 2007
salle F106
Silvania Sousa do Nascimento (Université Fédérale du Minas Gerais, Brésil)
Modalités communicatives des filles et des garçons lors de travaux pratiques en physique.
Depuis 2000, nous avons pris comme objet de recherche les pratiques discursives des élèves d´un lycée technique à Belo Horizonte. Notre recherche vise, à travers l’analyse de leur activité d’argumentation, à mettre en évidence le rôle des « données empiriques » dans l’appropriation des connaissances en physique . Nos recherches ont mis en évidence différentes modalités communicatives des groupes d’élèves, qui se sont organisés par genre de façon spontanée lors des séances de travaux pratiques en physique. Aussi avons-nous étudié les échanges discursifs au sein des groupes de filles, des groupes de garçons et des groupes mixtes. L´analyse montre des différences par rapport à la gestion du temps et du protocole aussi bien que des différences de performances entre les groupes . Dans cette communication nous montrerons les méthodologies d’analyse mises en oeuvre pour le dépouillement des questions de genre lors des travaux pratiques. Nos objectifs sont de faire avancer la réflexion au sujet des différences des performances académiques entre les filles et les garçons et d’en tirer les conséquences pour la gestion des classes de physique.
Informations et contacts
Entrée libreconsulter le site gasfa
Contact : gasfa@inrp.fr