1. Un arbre a-t-il besoin d'eau ?
Déroulement
- Phase 1 – Construction d'un problème scientifique
Ce travail est initié par la lecture de l'album « Baobonbon » de Satomi Ichikawa de la collection l'École des loisirs. Dans ce récit, un baobab parle et dit qu’il a soif. Ce récit permet de s'intéresser aux besoins en eau des arbre : "Est-ce qu'un arbre a besoin d'eau ?". Le lien entre la sensation de soif et le besoin en eau doit être construit. En effet, un enfant de moyenne ou grande section ne fait pas spontanément la différence entre le ressenti de la sensation de soif et le besoin physiologique en eau. Par ailleurs, il s'agit de faire prendre conscience aux élèves de la distance entre le personnage du récit et l'arbre envisagé comme un être vivant.
On peut travailler les points précédents par l’intermédiaire des questions suivantes :
- Pourquoi l’arbre a-t-il soif ?
- Dans la vraie vie, est-ce qu’un arbre parle ?
- Dans la vraie vie, est-ce qu’un arbre a besoin d’eau ?
- Que peut-il faire avec de l'eau ?
Exemple de réponses collectives des élèves
La confrontation collective des réponses des élèves permet de se poser les questions suivantes : Est-ce qu'un arbre a besoin d’eau ? Et si c’est le cas, comment fait-il pour avoir de l'eau ?
- Phase 2 – Appropriation du problème scientifique
Il est possible, de façon à consolider l'appropriation du problème, d'établir une correspondance avec une classe de Cycle 3 travaillant sur les besoins des végétaux. Les élèves de maternelle pourront mettre en place une expérimentation visant à répondre à la première question. Les élèves de CM2 pourront conforter les résultats expérimentaux obtenus et prendre en charge la deuxième question (voir séquence "Par où l'eau est-elle absorbée dans une plante ?")
Une lettre d'élèves de GS aux CM
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Phase 3 – Un détour nécessaire : questionner le fait qu'un arbre soit une plante
L'expérimentation sur les arbres étant difficile, celle-ci sera conduite sur des plantes de type herbacées. C'est l'occasion pour les élèves de construire la notion qu'un arbre est une plante et d'identifier les caractéristiques morphologiques partagées par les plantes (racines, tronc, branches (ou tige), feuilles, bourgeons, fleurs et fruits).On demande aux élèves de répondre collectivement aux questions suivantes : Qu'est-ce qu'un arbre ? Et est-ce qu'un arbre est une plante ? On recueille leurs réponses dans une affiche.
Exemple de réponse collective des élèves
- Clôture
Une sortie sur le terrain ainsi qu'une lecture documentaire sont envisagées pour déterminer en quoi un arbre est une plante. Ce travail est décrit dans l'unité 2.
Compétences
Démarche scientifique
- Construction et appropriation d'un problème scientifique.
Maîtrise de la langue
- Comprendre une histoire lue par l’enseignant.
- Produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu'il puisse être écrit par un adulte : écriture de la lettre aux élèves de CM.
- Produire un oral compréhensible par autrui.
- Participer à une conversation en restant dans le sujet de l’échange.
Organisation
Déroulé temporel
- Quatre séances de 15 à 30 min en travail collectif.
Matériel
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Album « Baobonbon » de Satomi Ichikawa (École des loisirs),
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Papier affiche grand format.
Explicitation et justification des choix didactiques, modifications possibles
- Prendre le temps de relier la sensation de soif aux besoins en eau.
- La phase 3 peut être remplacée ou complétée par un dessin individuel d'un arbre. Il permettra à chaque élève une comparaison avec ce qui sera observé à l'extérieur.
- Le choix est fait de restreindre l'étude des besoins en eau des végétaux aux plantes à fleurs, autrement dit en excluant les algues, les fougères et les mousses.
- Le dédale des questions et réponses dans les démarches expérimentales
Dans la conduite d'une démarche on est amené à poser un grand nombre de questions aux élèves, toutes n'ont pas le même statut ni les mêmes objectifs, de même que leurs réponses. Certaines visent à engager les élèves dans un problème scientifique, d'autres ont pour visée de soutenir leur activité. En savoir plus
Auteurs : A. Golay,R. Monod-Ansaldi, I. Piccioli, M. Prieur, C. Stroll