Propos engagé d’un institutionnel. Après une phase de militantisme, les tice font, aujourd’hui, l’objet d’une réflexion critique. Les médias numériques s’insèrent dans une sphère idéologique marchande. Ce ne sont pas des produits réalisés pour l’école mais pour une diffusion de masse. Ainsi, l’écran permettrait une communication assez naturelle, sans médiation, alors que ces outils supposent une importante épaisseur culturelle. L’interactivité elle-même n’est pas toujours avérée. La convivialité peut paraître factice ; la facilité de publication met en cause la garantie de l’autorité de l’auteur, des experts du texte. On assiste à un certain fétichisme de l’objet qui crée des dichotomies abusives (monde clos du livre/infini de l’internet) et entretiennent une grande confusion. Il devient urgent que l’enseignement du français prenne en compte la réalité des écrits d’écran. La hiérarchie intellectuelle place en haut la littérature et le livre et exclue toutes les autres formes de textes. Dès lors, l’analyse critique de l’univers culturel ordinaire est absente, remettant en cause la culture littéraire. La maîtrise des objets rapidement obsolètes peut-elle constituer une culture ? Or il s’agit de faire passer l élève du stade d’agi au stade d’acteur. L’écrit d’écran n’est pas en rupture avec l’écrit, il est un continuum du monde de l’écrit. L’exemple développé des Assises du roman décrit un projet complexe de lecture d’une œuvre littéraire utilisant les blogs, la presse écrite pour partager une critique. D’autres exemples de pratiques de classe illustrent l’alliance de la lecture, de la littérature et des technologies de communication : utilisation de cartes mentales, analyse de sites, facebook…toutes ces pratiques montrent que la présence physique de l’enseignant reste fondamentale dans la relation pédagogique.
Caractéristiques : 1h 13 min.
Editeur : INRP
Couverture :
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