Après avoir replacé cette réflexion dans le contexte genevois, le propos analyse trois décennies de relations entre praticiens et chercheurs. Les années 80 ont été celles d’avancées très nettes de la recherche ; le discours dominant était inspiré par la linguistique, les travaux menés sur le rôle du contexte dans le fait d’être bon ou mauvais lecteur, les travaux sur l’identification des mots, sur la corrélation entre conscience phonologique et apprentissage de la lecture. Il devenait nécessaire de faire connaître ces recherches et d’expérimenter en classe. La recherche s’oriente alors sur les situations de classe, les relations entre lecture-écriture. La description précise d’une situation montre les étapes les hypothèses, les activités développées, l’évaluation et les résultats et conclut à une progression globale tout en donnant les différences individuelles constatées. Les années 90 ont mis en avant l’importance précoce de l’écriture précoce dans l’apprentissage de la lecture sans pour autant mener d’études comparatives sur les apports respectifs. A partir des années 2000, des études comparatives entre différentes méthodes, des revues de littérature sont publiées. Toutefois ces études sont essentiellement anglo-saxonnes. Cette analyse conclut sur le constat d’un manque d’études françaises et de la difficulté à définir ce qu’est une méthode de lecture. Il convient de repenser l’enseignement de la lecture, non plus comme l’utilisation d’une méthode mais comme un ensemble d’activités variées qui mettent en jeu les différentes composantes de la lecture. La recherche doit s’orienter vers ces nouvelles thématiques : étude des modèles d’ensemble, des différences individuelles, des différentes méthodes et des recherches expérimentales en situation de classe.
Caractéristiques : 68 min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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