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Programme des Mercredis de la bibliothèque 2003-2005

Former au développement durable : quels enjeux, quelles pratiques ?
  13 octobre 2004

En 2003, la France s'est dotée d'une stratégie nationale du développement durable (SNDD) qui entend impliquer toute la société, du citoyen acteur à tous les rouages de l'"Etat exemplaire". La même année, Michel RICARD, chargé de mission par le Premier ministre, recommande la généralisation de l'éducation à l'environnement vers un développement durable dans tout le système scolaire. Alors que le syntagme émaille le discours politique avec de plus en plus d'insistance, devient argument publicitaire au risque de se galvauder, que révèle et que cache le succès de cette terminologie ? Que recouvre le développement durable quand il entre en force dans l'éducation et la formation ? S'agit-il de relayer la communication de l'Etat sur les choix politiques ? D'éclairer sur les responsabilités individuelles et collectives dans la gestion de l'environnement local et global ? S'agit-il d'une nouvelle citoyenneté et d'un nouveau regard sur la science, l'économie, la société ? Derrière le discours politique et militant, quels sont les savoirs précis en question ? Qui sont les porteurs des nouvelles connaissances et nouveaux comportements ? Quelles questions sont posées à la recherche pédagogique dans ce domaine ? Former au développement durable : quels enjeux, quelles pratiques ?

Animé par : Cyrille HARPET, chargé d'études environnement et développement durable auprès de l'association Économie et Humanisme

Invités : François AUDIGIER, professeur de didactique des sciences sociales à l'université de Genève, section des sciences de l’éducation
Pierre CLÉMENT, maître de conférences, université Claude Bernard –Lyon I
Jean KLOPPENBURG, ingénieur consultant, responsable de environnement et société
Michel RICARD, professeur d’écologie et de biologie à l'université de Bordeaux III, chargé de mission auprès du Premier Ministre pour l'éducation au développement durable
Naoum SALAME, ingénieur de recherche à l’INRP, Équipe de recherche technologique-éducation ACCES (Actualisation continue des connaissances des enseignants en sciences)

Compte rendu de la rencontre [pdf]

Liens :
- Instructions pédagogiques - Généralisation d’une éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD) - rentrée 2004 - Circulaire N°2004-110 DU 8-7-2004 ;
- Extrait du dossier de la Veille Scientifique et Technologique sur l'éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD) ;
- Revue développement durable & Territoires.

Une invention républicaine : "la science de l'éducation" (1882-1914)
1 décembre 2004

Autour de l'ouvrage de Jacqueline GAUTHERIN Une discipline pour la république
Une étrange amnésie frappe les nouveaux républicains. Ils ne cessent d’opposer leur grand récit de l’École républicaine aux dérives de l’École d’aujourd’hui, leur vision d’une laïcité pure et dure aux menaces des pédagogues, la légitimité des disciplines scolaires à l’illégitimité des sciences de l’éducation. Ils oublient que ce furent les fondateurs de l’École de la République qui, au moment des lois Jules Ferry, inventèrent de toutes pièces « la science de l’éducation », livrant ainsi les maîtres et leurs élèves aux pédagogues, aux sociologues et aux psychologues.
Comment former les instituteurs et les professeurs dans une société en mutation, comment les préparer à instruire de nouveaux publics, à moderniser l’enseignement, à inculquer aux futurs citoyens une culture commune et des valeurs universelles ? A ces questions pressantes, les républicains – réformateurs de l’Instruction publique et professeurs de Facultés – tentèrent de répondre en instituant et en bricolant une nouvelle discipline universitaire. Une discipline soutenue par un ambitieux projet de fondation de la République laïque, de socialisation et de moralisation de la jeunesse, mais une discipline composite, incertaine et labile.

Animé par Emmanuel FRAISSE, directeur de l'INRP

Invités : Michel DEVELAY, professeur, université Lyon II
Jacqueline GAUTHERIN, professeure à l’ISPEF, université Lyon II, directrice de l’UMR Éducation et politiques
> télécharger le texte de l'intervention de J. GAUTHERIN [pdf - 20,6 ko]
Denis PELLETIER, professeur d'histoire contemporaine, université Lyon II
Michelle ZANCARINI-FOURNEL, professeure d’histoire contemporaine, IUFM de Lyon

Bibliographie indicative :

1/ Sources
BINET, A. (1911). Idées modernes sur les enfants. Paris : Flammarion. 346 p.
BOUGLÉ, C. (1933). Un moraliste laïque, Ferdinand Buisson. Paris : Félix Alcan. 192 p.
BOUGLÉ, C. (1936). La sociologie française et l’éducation nationale. Archives pour la Science et la Réforme sociales (XIIIe année). Bucarest : Institut Social Roumain. 8 p.
BUISSON, F. (1887c). Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire. Paris : Hachette.
BUISSON, F. (1911). Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire. Paris : Hachette.
2/ Bibliographie indicative
AVANZINI, G. (1976). Introduction aux sciences de l’éducation. Toulouse : Privat. 200 p.
DEVELAY, M. (2001). Propos sur les sciences de l’éducation. Réflexions épistémologiques. Issy-les-Moulineaux : ESF. 128p.
DEVELAY, M. (2003). Pour une anthropologie des savoirs scolaires. De la désappartenance à la réappartenance. Issy-les-Moulineaux : ESF. 127 p.
GAUTHERIN, J. (1991). La formation d’une discipline universitaire : la science de l’éducation, 1880-1914 (essai d’histoire sociale). Thèse de doctorat, Université Paris V. 719 p.
GAUTHERIN, J. (2002). Une discipline pour la république. Bern : Peter Lang. 362 p.
HOFSTETTER, R. & SCHNEUWLY, B. (Éd.) (2002). Science(s) de l’éducation, 19e-20e siècle. Entre champ professionnel et champs disciplinaires. Berne : Peter Lang. 542 p.
ISAMBERT-JAMATI, V. (1970/1990). Les savoirs scolaires. Enjeux sociaux des contenus d’enseignement et de leurs réformes. Paris : Éditions L’Harmattan. 233 p.                

La culture à l’échelle individuelle
2 février 2005

Autour de l’ouvrage de Bernard LAHIRE La culture des individus
« On prête au philosophe Ludwig Wittgenstein un goût quasi enfantin pour les histoires policières et les baraques foraines et l’on sait que Jean-Paul Sartre aimait regarder des westerns à la télévision et préférait les romans de la « Série noire » aux ouvrages de Wittgenstein. Simples coquetteries de philosophes ? Rien n’est moins sûr. Ce qui étonne dans ces histoires, c’est le décalage entre les portraits que l’on dresse d’eux en philosophes et ce que l’on apprend par ailleurs de leurs pratiques et de leurs goûts culturels. Mais on se tromperait en considérant qu’il s’agit d’exceptions statistiques qui confirment la règle générale de « cohérence culturelle ».
De caricatures en vulgarisations schématiques des travaux sociologiques, on a fini par penser que nos sociétés, marquées par le maintien de grandes inégalités sociales d’accès à la culture, étaient réductibles à un tableau assez simple : des classes dominantes cultivées, des classes moyennes caractérisées par une « bonne volonté culturelle » et des classes dominées tenus à distance de la culture.
Dans ce livre qui combine solidité argumentative et ampleur du matériau empirique (données statistiques, plus de cent entretiens, etc.), Bernard Lahire propose de transformer notre vision ordinaire des rapports à la culture. Il met ainsi en lumière un fait fondamental : la frontière entre la « haute culture » et la « sous-culture » ou le « simple divertissement » ne sépare pas seulement les classes sociales, mais partage les différentes pratiques et préférences culturelles des mêmes individus, dans toutes les classes de la société. Bernard Lahire montre qu’une majorité d’individus présentent des profils dissonants qui associent des pratiques culturelles allant des plus légitimes aux moins légitimes. Si le monde social est un champ de luttes, les individus sont souvent eux-mêmes les arènes d’une lutte des classements, d’une lutte de soi contre soi. Une nouvelle image du monde social apparaît alors, qui ne néglige pas les singularités individuelles et évite la caricature culturelle des groupes. »
Invités :
Bernard LAHIRE, professeur de sociologie à l'ENS-LSH et directeur du groupe de recherche sur la socialisation au CNRS
Patrick BOUCHERON, maître de conférences en histoire du Moyen-Âge à l'université de Paris I - Institut universitaire de France

Liste des ouvrages en relation avec le thème. Cette liste est partielle et n'a pas la prétention de citer tous les ouvrages sur le domaine évoqué.

Du dessin aux arts plastiques
13 avril 2005

Simultanément, au Musée national de l’éducation (MNE) à Rouen et à la bibliothèque de l’INRP à Lyon, sont présentées deux expositions, conçues comme complémentaires, sur l’enseignement du dessin et des arts plastiques. L’exposition du MNE a fait l’objet d’un catalogue dont les principaux contributeurs animeront le débat de ce mercredi 13 avril 2005.
Au XIXe siècle, et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale au moins, la généralisation de l’enseignement du dessin à l’école, au collège, au lycée, de même que la question de l’efficacité des méthodes – longtemps différenciées selon les ordres d’enseignement, primaire et secondaire – ont constitué un enjeu important et mobilisateur. C’est qu’en France, l’art est considéré comme l’un des moteurs essentiels de l’économie, « une des plus puissantes machines de l’industrie ». L’enjeu n’est pas seulement économique : introduire le dessin à l’école, rendre son enseignement obligatoire, sont des actes éminemment politiques, qui visent à faire accéder un plus grand nombre d’élèves, voire l’ensemble des élèves, à un enseignement qui n’était auparavant délivré qu’à quelques-uns. À cet égard, l’histoire de l’enseignement du dessin est celle de sa « démocratisation », et ce n’est pas un hasard si les décisions prises dans ce sens (mais parfois aussi dans le sens contraire) interviennent lors des grands changements de régime. Enfin, l’enjeu est plus proprement éducatif : s’il permet l’acquisition de compétences graphiques et une certaine acculturation artistique, l’enseignement du dessin est aussi un exercice de la main, du corps et de l’esprit, qui invite à la maîtrise du geste, exige du soin, de la rigueur et le goût du travail bien fait, mais peut aussi contribuer à développer la sensibilité et les capacités de réflexion ou d’observation.

Invités :
Renaud D’ENFERT, maître de conférence, IUFM de Versailles
Jean-Louis LANGROGNET, doyen de l’inspection générale (groupe des arts plastiques)
Daniel LAGOUTTE, ancien inspecteur pédagogique régional d’arts plastiques, chargé d’une mission d’inspection générale.
Informations complémentaires [pdf]
Liste des ouvrages en relation avec le thème. Cette liste est partielle et n'a pas la prétention de citer tous les ouvrages sur le domaine évoqué.

Exister au sein de l'espace public : les journaux lycéens d'hier et d'aujourd'hui
1 juin 2005    

Autour de l'ouvrage de Laurence CORROY La presse des lycéens et des étudiants au XIXe siècle : l'émergence d'une presse spécifique
L'histoire de la presse lycéenne et étudiante est plus ancienne qu'il ne paraît. Dès les années 1820, les collégiens et les étudiants créent une presse spécifique pour exprimer leurs opinions.
Leurs journaux se développent, s'enrichissent, se diversifient tout au long du 19ème siècle. Souvent cachés, écrits à la marge, menacés de représailles académiques ou gouvernementales, ils représentent toujours une prise de pouvoir, voire de contre-pouvoir face aux autorités.
Les jeunes journalistes se révèlent soucieux de parler au nom de leurs camarades, de revendiquer une identité sociale. Ils aiment à décrire leur quotidien, leurs habitudes, leurs affinités électives, les personnalités qu'ils affectionnent. Ils n'hésitent pas non plus à prendre position dans les grands débats qui secouent l'opinion : l'affaire Dreyfus en est un exemple frappant.
Si le contexte historique est nécessairement à prendre en compte pour comprendre cette presse originale, les interpellations des jeunes au cours du 19ème siècle résonnent souvent avec une grande modernité. Les points communs avec les journaux lycéens d'aujourd'hui seront donc évoqués.

Invités :
Laurence CORROY, attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris III
Jacques GONNET, professeur à l’université Paris III Sorbonne nouvelle et ancien directeur du CLEMI

Liste des ouvrages en relation avec le thème. Elle est partielle et n'a pas la prétention de citer tous les ouvrages sur le domaine évoqué.         

Programmation 2003/04                       

Présentation et débat autour du numéro 9 de la revue Éducation et Sociétés avec pour thème
À quoi sert la sociologie de l'éducation ?   28 avril 2004


Le premier rendez-vous des Mercredis de la bibliothèque s'est déroulé autour du numéro spécial de la revue Histoire de l'Éducation publiée par l'INRP : L'examen, évaluer, sélectionner, certifier. XVIe-XXe siècles le 4 février 2004


 

Contact : BIBLIOTHÈQUE DENIS-DIDEROT
5, Parvis René-Descartes, LYON 7e
Métro ligne B, station Debourg
04 72 76 62 63

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