Réflexion sur la notion d’identité nationale, difficile à aborder car fortement connotée politiquement. Un détour historique montre qu’elle s’appuie étymologiquement sur le mot « naître » et caractérise un ensemble d’individus ayant une même origine. Au 18e siècle, la Révolution française va assimiler la nation au peuple souverain, par opposition à la royauté. Tandis qu’en Allemagne, les philosophes dégagent des critères comme la langue, la culture, l’esprit collectif. Si l’on considère les recherches actuelles socio-historiques, on peut dégager deux grands axes. D’abord, une approche de la nation à partir des luttes pour les indépendances nationales, dans un contexte international. Puis, un regard sur l’Etat-nation comme groupe ayant réussi à obtenir sa liberté, le concept de nationalité étant aujourd’hui accaparé par le droit. En France, c’est la loi de 1889 qui va jeter les bases du « droit du sol », empêchant ainsi un étranger né en France de choisir, ou pas, la nationalité française. Dès la fin du 19e siècle, « être français » va être questionné à travers l’origine des personnes, et générer des idéologies racistes.
Caractéristiques : 46 min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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