Les évaluations des apprentissages des élèves soulignent la difficulté de l’école à compenser les inégalités initiales malgré les dispositifs de soutien mis en œuvre depuis des années. De nouvelles stratégies d’intervention doivent donc être élaborées. Mais avant de songer à remédier, il faut s’assurer que l’on a suffisamment enseigné. Les pratiques pédagogiques pourraient ainsi compenser une part de ces inégalités à condition de savoir repérer, parmi les compétences requises pour réussir à l’école, celles qui sont insuffisamment enseignées et exercées. Recherche et formation peuvent ici prendre appui sur trois axes. D’abord, oeuvrer à la constitution d’un conservatoire du métier : l’activité scientifique doit parvenir à la recherche des régularités concernant les schèmes professionnels (comme organisation invariante de gestes professionnels). Un laboratoire du métier doit contribuer à l’innovation : la prise en main de nouveaux outils peut être le vecteur du développement professionnel. Cette « conception continuée dans l’usage » se démarque du parcours traditionnel de formation : elle agit d’abord sur les pratiques des enseignants afin de les conduire à modifier leurs connaissances et leurs conceptions pour continuer ensuite à modifier leurs pratiques. Enfin, un observatoire du métier doit permettre au conseil pédagogique et à la formation de formateurs de mieux comprendre afin de mieux intervenir : est ici proposé et discuté un scénario d’analyse des pratiques professionnelles.
Caractéristiques : 64 min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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