En France, les enfants en situation de handicap peuvent être scolarisés de différentes manières selon leurs besoins. En priorité, depuis 2005, ils sont intégrés dans des écoles ordinaires avec des aménagements et un accompagnement adapté, comme des auxiliaires de vie scolaire (AESH). Certains peuvent aussi être scolarisés dans des dispositifs spécialisés comme les ULIS, tout en restant intégrés partiellement dans des classes ordinaires.

Mais lorsque le handicap ou la maladie est trop sévère et que les circonstances l’exigent, l’élève peut être orienté vers un établissement médico-social. Il s’agit des instituts médico-éducatifs (IME) des instituts d’éducation motrice (IEM), ou des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) par exemple. Il peut alors bénéficier, pendant un temps de son parcours de formation, d’une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique adaptée.

Et dans certaines régions de France, Il existe aussi ce qu’on appelle des EREA qui spécialisés dans la scolarisation des élèves malades ou handicapés. Ce sont des Établissement Régionaux d’Enseignement Adapté : des établissements scolaires en grande partie subventionnés par la région.

Ce mois-ci, « le micro est dans la classe » vous emmène dans la seule école de France qui est dans l’enceinte d’un hôpital : l’EREA Jacques Brel. Elle a vu le jour il y a 30 ans dans l’hôpital Raymond Poincarré à Garches à l’ouest de Paris : hôpital qui a un pôle pédiatrique important, et qui est mondialement connu pour sa prise en charge du handicap. Nous allons suivre les pas d’Élise Vien, la directrice, pour aller à la rencontre des 80 patients élèves de cet établissement scolaire extraordinaire.

Ici 10% des élèves sont hospitalisés à plein temps et 90% sont accueillis sont en hôpital de jour. Ils arrivent par taxi ou en ambulance le matin, sont accueillis par les soignants, ont des temps de rééducation et des temps de classe et repartent chez eux après une journée bien remplie, alternant entre temps de soin et temps en classe.

À l'EREA Jacques Brel, l’exigence scolaire existe. Elle est positionnée en fonction des capacités cognitives et de la fatigabilité des petits patients, mais c’est bien le bien-être et le plaisir des enfants qui prime dans cette école. Pour leur donner confiance, les encadrer en fonction de leurs besoins et leur permettre d’apprendre et de progresser à leur niveau.
Le travail inter-métier et les regards croisés au quotidien entre l’école et l’hôpital, c’est ce qui fait la richesse de l’établissement.