En 2020, 8,7% des élèves français étaient en décrochage scolaire. Si on compare ces résultats à ceux des autres pays européens, on peut dire que pour une fois, la France fait plutôt partie des bons élèves. Cette tendance s’explique notamment par le fait que la France et l’Europe mènent depuis 2009 des politiques volontaristes dans la lutte contre le décrochage scolaire.

Au-delà de cet indicateur statistique, quels processus se cache derrière le décrochage scolaire ? Selon le Cnesco, il existe aujourd’hui un consensus des travaux scientifiques pour considérer que le décrochage se fait en 3 étapes. Cela commence par des difficultés scolaires précoces, puis petit à petit, un rejet de l’école qui se traduit par un absentéisme de plus en plus régulier pour finir en décrochage.

Un des leviers pour lutter contre l’absentéisme des élèves c’est de développer leur sentiment d’appartenance à leur établissement scolaire. Pour cela, la France est en difficulté selon le classement PISA de 2015, puisque le sentiment d’appartenance des élèves à leur école, collège ou lycée s’avère être le plus bas des pays de l’OCDE. Seulement 41% des élèves français se sentent comme chez eux à l’école, contre 73% des élèves européens en moyenne.

C’est pour redonner aux élèves l’envie d’aller en cours et d’être bien dans leur collège que des enseignants et des animateurs du service de prévention et d’éducation spécialisé de la ville d’Aubagne mènent ensemble, un projet d’envergure autour du cycle de l’eau : le projet ÉPEAUPÉÉ.

Ce mois-ci, le micro est dans la classe découvre au fil de l’eau, le projet du collège Lou Garlaban.
Dans la classe rando, les élèves suivent l’eau qui ruisselle.
Dans la classe spéléo, les élèves découvrent l’eau qui s’infiltre.
Dans la classe Océan, les élèves explorent la mer où l’eau s’évapore.

Merci aux différentes personnes qui ont accepté de témoigner dans ce reportage :
- Julie Allen, enseignante de Mathématiques et porteuse du projet
- Sébastien Ventura, enseignant de SVT et porteur du projet
- Jean-Marc Garcia, président adjoint du comité départementale de spéléologie et de descente de canyon des Bouches-du-Rhône
- Sidonie Chevrier, membre du comité départementale de spéléologie et de descente de canyon des Bouches-du-Rhône
- Bruno Mouchet, enseignant de technologie
- Mme Adir, enseignante de français
- Patricia Chauvin, enseignante de français
- les élèves du collège Lou Garlaban