En 2020 une enseignante d’un lycée lyonnais a réalisé un étonnant sondage auprès de ses élèves inscrits en spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques. Elle leur a demandé ce qu’ils pensaient de l’affirmation suivante : « Seule une poignée d’initiés est capable de décrypter les signes de complot qui ont été inscrits sur les billets de banque, les logos de marques célèbres ou dans des clips musicaux ». 24% des élèves ont indiqué être d’accord avec cette affirmation. Un quart des élèves de première étaient donc d’accord avec l’idée d’un complot mondial et secret.

Si la croyance dans les théories du complot n’est pas nouvelle, le développement d’internet et des réseaux sociaux amplifie les sources de désinformation. C’est pourquoi, aujourd’hui, l'éducation aux médias et à l’information est devenue une nouvelle responsabilité qui s’impose à l’école.

Mais comment faire pour éduquer aux médias de manière critique ? D’après le conseil supérieur des programmes c’est d’abord en créant et manipulant en situation réelle que les élèves peuvent aiguiser leur esprit critique.

Pour amener les élèves à débusquer les fakes news ou à avoir un regard critique sur les images qu’ils visionnent LE BAL propose aux enseignants une collaboration pédagogique avec des professionnels pour former les élèves à l’image, par l’image. Daniel Pilloni, enseignant d'art plastiques au lycée Guy de Maupassant à Colombes dans l’académie de Versailles a inscrit ses classes au programme Mon Oeil proposé par le BAL. À partir d'un atelier, Nathalie Marchetti, iconographe, va amener les élèves à aiguiser leur regard et à décrypter une image.