Si vous regardez dans le Larousse, pour le verbe « narrer »  vous trouverez la définition suivante : exposer, faire connaitre par un récit vivant et détaillé. Raconter une histoire en entier, sans rien oublier, c’est tout l’objectif de l’expérimentation Narramus menée par deux chercheurs Roland Goigoux et Sylvie Cèbe. 

Dans une de ses conférences, Sylvie Cèbe explique que dès l’entrée à l’école maternelle, les enfants arrivent déja avec des compétences langagières inégales, tout simplement parce que le temps passé à lire des histoires est très différent d’une famille à l’autre. Certains parents n’auront jamais lu d’histoire à leurs enfants, quand d'autres en lisent plusieurs tous les jours. On comprend donc facilement que les enfants présentent des dispositions différentes par rapport au langage écrit. Et l’ambition de la méthode d’enseignement Narramus c’est justement de réduire ces inégalités scolaires !

Il faut savoir, qu’il y a un vrai consensus scientifique international de la Recherche sur 4 points concernant l’apprentissage de la langue. Pour permettre aux élèves de comprendre le langage scolaire il faut :
- que les élèves apprennent à comprendre une histoire,
- qu’ils apprennent à raconter clairement une série d’évènements,
- qu’ils soient capable d’aller au-delà de l’information littérale en saisissant tout ce qui est implicite dans l’histoire, 
- et enfin qu’ils arrivent à comprendre et à utiliser les mots et les structures grammaticales du langage écrit.

C’est à partir de ces conclusions scientifiques que Sylvie Cèbe et Roland Goigoux ont construit, en collaboration avec les enseignants, l’outil Narramus.

Ce mois-ci, le micro est dans la classe part à la rencontre d’élèves de maternelle, en petite, moyenne et grande section. Nathalie Maire, enseignante nous accueille dans son école : l’école Alain Fournier à Lyon, en REP+.
Bonne écoute sur kadékol !