Au programme de cette première émission de l'année : l'orientation ! 

« Il faut bien travailler à l’école » : voilà quelques mots répétés par tous, parents, professeurs, médias… Derrière cette injonction, un objectif avant tout : pouvoir exercer le métier que l’on souhaite plus tard. Mais cet impératif repose également sur un présupposé : l’orientation ne dépend que de l’investissement scolaire et personnel d’un élève, dans un système libre et égal. 

Voilà un bel idéal ! Sauf que la réalité ne semble pas à la mesure des ambitions portées par le système éducatif français, au vu de l’ampleur des discussions et des manifestations qui animent l’espace public. Mais pourquoi l’orientation fait-elle débat en France ? Partons d’un constat. On vit dans une société segmentée par les niveaux de revenus, de qualification, de formation, le genre. L’école forme une citoyenneté partagée par tous mais dans le même temps répartit et sélectionne la population scolaire au moyen de séries, spécialités et options de l’enseignement secondaire et supérieur. Cette hiérarchisation s’accompagne d’une orientation des élèves dans les voies scolaires qui les destinent aux différents emplois offerts par le marché du travail.

Le problème de ce mode de fonctionnement ? Si l'on regarde les chiffres et analyses de l'Éducation Nationale, la hiérarchie scolaire correspond à une hiérarchie des genres et des origines sociales des élèves. 

Comme le souligne la sociologue Marie Duru-Bellat, le système scolaire français cristallise les inégalités. Comment le monde de la recherche s'empare-t-il du sujet?  Les sociologues spécialistes des questions d'orientation Hélène Buisson Fenet et Aziz Jellab viennent discuter de la question sur notre plateau !