Le projet marguerite

L’agriculture locale est de plus en plus présente dans le quotidien de nos territoires et dans nos assiettes. Cependant, la pratique locavore est loin d’être majoritaire car l’offre de produits locaux est limitée dans les commerces. Selon Lionel Astruc, coauteur de « Manger local », « la part de marché des circuits courts n’atteint aujourd’hui que 1 à 3 %, alors que la demande pourrait couvrir 10 à 20 % du marché ». Mais tout le monde a-t-il accès à ces produits locaux ? Et en particulier, les élèves des quartiers populaires :  connaissent-ils les circuits-courts ? Quelles représentations se font-ils des espaces agricoles qui les entourent ?

Ce sont les questions que se sont posées Myriam Laval, enseignante d’histoire-géographie au collège Elsa Triolet à Vénissieux et Julie Le Gall enseignante-chercheure à l’ENS de Lyon et porteuse du projet Marguerite.

Myriam Laval (professeur d’HG) et Mr Ben Lechab (professeur de SVT) au collège Elsa Triolet, ont fait travailler leurs élèves de 5°3 du quartier des Minguettes dans la Banlieue de Lyon, sur le projet Marguerite. Ils avaient pour objectif de faire un état des lieux des représentations des élèves sur l’agriculture de proximité et de les sensibiliser à cette agriculture locale. Ils sont parvenus à les faire réfléchir sur le thème de la justice alimentaire en organisant des débats, en emmenant les élèves à la rencontre de producteurs sur le marché de Vénissieux ou en leur faisant faire des enquêtes. Tous ces travaux ont été réalisés toute l’année dans le cadre d’un EPI (enseignement pratique Interdisciplinaire) qui a été suivi sur 14 séances. Les élèves ont pu ainsi aborder des notions très différentes telles que la production agricole, la nutrition, la commercialisation ou la justice alimentaire.

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