Témoignage de Gilles Aldon, chercheur Eductice-S2HEP
Le projet Plan sciences en Côte d'Or, développement de la culture scientifique et égalité des chances s'appuie sur un partenariat entre l'IFé, des écoles et un collège du grand Dijon. S'il s'agit de décrire en quelques mots ce projet, j'utiliserais en premier lieu le terme « diversité » :
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diversité des acteurs engagés dans le projet : professeurs d'école, animateurs, maîtres formateurs, professeurs du second degré, chercheurs qui travaillent ensemble en apportant chacun ses compétences propres,
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diversité des sujets abordés et des angles d'attaque : même si le thème commun qui a été retenu dès le début du projet porte sur « l'eau », les activités scientifiques proposées aux enfants sont variées et bénéficient des regards croisés des mathématiques, des sciences de la vie et de la Terre et des sciences physique et s'appuient sur les didactiques de ces disciplines,
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diversité du public puisque les enfants concernés proviennent de classes allant des tout petits de la maternelle aux adolescents des classes de collège,
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diversité enfin des approches puisque le projet concerne à la fois les domaines scolaire et périscolaire.
Le deuxième mot qui me vient à l'esprit est le terme de « collaboration » ; la recherche se veut une recherche collaborative et le travail de conception de ressources, d'analyse, d'expérimentation prend appui effectivement sur les compétences de chacun dans une construction collaborative, tant du point de vue des disciplines scientifiques mobilisées que des connaissances pédagogiques. C'est particulièrement intéressant de voir que cette collaboration débouche sur des résultats dont chaque acteur peut tirer profit pour son propre travail et dans ses propres préoccupations ; les témoignages des enseignants et des formateurs montrent l'intérêt dans la classe et pour la formation de ce travail commun ; la recherche débouche sur des publications et des communications dans des conférences de recherche mais aussi vient en soutien des productions pédagogiques dont on espère bien qu'elles ne se limiteront pas aux classes impliquées dans le projet.
D'une façon plus personnelle, je suis didacticien des mathématiques et mes recherches m'avaient jusque là plutôt conduit à m'intéresser aux classes de lycées et du début de l'enseignement supérieur et je trouve dans ce projet un intérêt très grand à transférer des concepts dans un contexte différent. En particulier, le travail réalisé en classes de maternelle sur le codage permet de mettre en évidence des concepts de multi-représentations des objets mathématiques que l'on retrouve, par exemple, dans les travaux menés au collège concernant les états de l'eau.
Gilles Aldon
Mars 2013