Depuis le rapport Villani-Torossian, la question des apprentissages en mathématiques fondés sur la manipulation, la verbalisation et l’abstraction est devenue centrale dans l’enseignement des mathématiques et les plans de formation. 

Si la géométrie semble être le lieu privilégié de la manipulation notamment par l’utilisation des instruments et celui de la verbalisation par l’acquisition d’un vocabulaire géométrique précis, son enseignement-apprentissage ne peut se limiter à ces deux habiletés. Or, si les situations d’action et de mises en mots sont certes fondamentales à l’école, Anne-Cécile Mathé, didacticienne des mathématiques, précise que les enjeux de cet enseignement sont davantage ceux “d’expliciter, de formuler et d’identifier les connaissances géométriques mobilisées” dans ces situations dans une visée d’abstraction. Elle place ainsi les pratiques langagières au cœur de la conceptualisation en tant que dimension fondamentale de l’apprentissage.

Tout comme son enseignement, la formation à la géométrie semble être quelque peu “le parent pauvre” dans le champ foisonnant des mathématiques. Cependant, ce domaine est bien présent parmi les préoccupations enseignantes et demande aux formateurs de les accompagner à cerner de manière plus précise ses enjeux et objectifs. 

Cette formation a pour objectif de mieux comprendre les usages des langages au cœur du triptyque « manipuler, verbaliser, abstraire » dans le champ disciplinaire de la géométrie. Elle  articulera apports de recherche, analyses de situations ordinaires de classe et de formation. 

Référence bibliographique : 

A.C.Mathé (2025). La géométrie est souvent le parent pauvre de l’enseignement des mathématiques à l’école. Le café pédagogique. https://cafepedagogique.net/2024/11/20/la-geometrie-est-souvent-le-parent-pauvre-de-lenseignement-des-mathematiques-a-lecole/