Ce sont notamment les travaux du pédagogue américain Donald Schön (1983), et de son collègue Chris Argyris (1993), qui ont introduit le concept de «pratique réflexive» dans le domaine de la professionnalisation du métier d’enseignant. Si les points de vue théoriques sur la réflexivité sont multiples, ils s’accordent sur le fait que la dimension cognitive liée à l’analyse des situations professionnelles des enseignants demeure un levier pour l’amélioration de leurs pratiques.
Ressources associées
L’entrée dans le métier d’enseignant est souvent qualifiée de phase de survie, car génératrice de stress et parfois de désillusion. Les enseignant·es sont confronté·es pour la première fois à l’immédiateté de la classe et font face à des situations auxquelles ils doivent s’adapter dans l’urgence. Elles et ils mettent ainsi au point des savoir-faire qui ont pour objectifs de se sentir compétents en réagissant efficacement, et de permettre aux élèves de mieux réussir. Leurs connaissances se modifient avec l’expérience de la classe, et deviennent le résultat d’un savoir-faire « artisanal », fruit de l’articulation de savoirs scientifiques, techniques et d’une réflexion, plus ou moins critique, sur leurs jugements et actions professionnelles. Ce douzième Edubref se penche sur la constitution et l'articulation de ces connaissances et en particulier sur la notion de croyances enseignantes composées, entre autres, de perceptions, représentations, préjugés, théories implicites et épistémologie personnelle.