Approche historique du récit du vécu dans l’histoire de l’écrit à l’école. Les trois modèles (présentés dans un tableau récapitulatif) de la rédaction de 1882 à 2002 sont analysés et illustrés par des exemples commentés. La rédaction, comme exercice de l’enseignement du français a été introduite à partir de la Troisième République : l’écriture devait aider à apprendre la langue. L’analyse d’exemples de sujets présentés fait ressortir les objectifs d’édification morale et sociale ; l’utilisation du vécu, du quotidien ne vise pas l’écriture autobiographique mais bien une inculcation morale (stéréotypes : veillées en famille, rentrée scolaire, conduite exemplaire…). La deuxième partie expose le modèle du texte libre sous l’influence des nouvelles théories (Freinet). On fait appel au vécu de l’élève mais le texte libre est un outil pédagogique majeur ; il redonne la parole à l’enfant dans un acte de socialisation et de formation d’un citoyen qui s’exprime. L’écriture n’est pas un outil d’introspection mais de cohésion sociale. A la fin des années 60, le texte libre devient le support de l’expression d’une individualité. A partir des années 80, un nouveau modèle de la production de textes est institué en fonction d’un contexte social, économique. L’expression écrite devient production autonome de textes (didactisation de l’écriture) dans lesquels le vécu privé n’est pas privilégié. Les instructions de 2002 introduisent les écrits réflexifs par une analyse de l’action, des connaissances (exemples commentés). Es différents modèles sollicitent le vécu mais avec des objectifs différents : édification morale, socialisation, développement de l’individu.
Caractéristiques : 31min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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