Remise en perspective historique du processus de professionnalisation qui a été porté par les formateurs, les chercheurs, les décideurs. Le travail enseignant a été l’objet de suspicion et souvent qualifié d’inadapté et inopérant. L’écho médiatique de l’inefficacité de l’école, la difficulté des l’enseignant à parler de ses pratiques sur fond de crise sociale et économique ont été le contexte d’une remise en cause de la formation. Les premières réformes ont mis en avant davantage le statut, les conditions de travail que le travail lui-même. Le travail de l’enseignant n’a jamais été un objet des réflexions de la sociologie du travail. L’idée majeure est d’éviter les pratiques routinières, déjà dénoncées par d’E.Durckheim qui préconise le développement d’une culture pédagogique par la formation. La notion de professionnalisation émerge dans les années 80 avec un souci de rationalisation. Le thème du travail de l’enseignant sera au centre des réflexions ; il s’agit de rendre visibles les tâches enseignantes et d’analyser les pratiques. Ce sont les approches de l’interactionnisme, de l’ethnométhodologie qui vont se focaliser sur la dimension locale, les acteurs de terrain, le rôle du contexte. Le travail enseignant doit être un objet pensé et singulier ; les actions q ‘il engendre sont « situées ». Les sciences de l’éducation introduisent l’analyse de réussites et des processus qui mènent à cette réussite. L’enjeu clé de la formation est de donner à l’enseignant les capacités de discernement, d’autonomie, de renforcer les compétences pour concevoir l’acte d’enseigner, penser le geste professionnel.
Caractéristiques : 35 min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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