Un retour aux sources de l’évaluation, introduite de manière systémique en France entre les deux guerres, montre comment son rôle a glissé d’une exigence de sélection vers la recherche d’une égalité de chances et de droit pour les élèves. Une enquête de terrain menée entre 2002 et 2004 sur la culture de l’évaluation des enseignants dégage un certain nombre de constats. D’une part, que les évaluations nationales (l’exemple analysé est l’évaluation en CE2) donnent de fait des résultats faussés, car les élèves et les enseignants les redoutent. Sous le regard collectif, et notamment celui des parents, tous se sentent évalués, et souhaitent de bons résultats. Par ailleurs, les enseignants éprouvent de la difficulté à analyser les erreurs des élèves, et des formations pour les y aider seraient nécessaires. Enfin, une lecture critique du socle commun met en avant des points positifs : il révèle une réelle exigence démocratique, en considérant l’élève comme le citoyen de demain, et il jette les bases communes nécessaires à tous pour poursuivre des études à différents niveaux. Cependant sa mise en œuvre demande une plus grande réflexion sur l’articulation entre compétences et connaissances, sur les croisements disciplinaires, sur le travail en équipe. Le socle commun s’annonce comme une force de transformation du système éducatif, il faut croire que l’action pédagogique a encore de l’avenir.
Caractéristiques : 60 min
Editeur : INRP
Couverture : Pays francophones
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