Régulations intermédiaires et pilotage des systèmes éducatifs

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Publié le 16 mars 2006
Description


Si les régulations internes aux établissements scolaires ont fait l'objet de nombreuses publications, peu de travaux ont porté sur le niveau intermédiaire entre l'État et l'établissement. Or cela mérite une attention particulière dans le cadre de la décentralisation et de l'autonomisation des établissements qui favorisent la création de nouveaux partenariats, notamment avec les collectivités territoriales.
Les questions de la régulation et du pilotage des systèmes scolaires se situent à la croisée des sciences de la gestion, du management, de la sociologie de l'éducation et des sciences politiques. Selon les pays, les modèles de pilotage doivent s'adapter à l'histoire des systèmes scolaires et à l'organisation préexistante des différentes catégories d'acteurs. Cela conduit notamment à renforcer l'évaluation et donc la mise en place d'indicateurs, mais aussi à s'ouvrir à des ajustements locaux qui prennent en compte des demandes plus diversifiées.
Selon Jean-Louis Derouet (1), l'émergence des notions de standards, d'accountability, d'usagers..., place désormais l'école entre les mondes marchand et civique en rendant légitime des questions portant sur l'efficience et la qualité des systèmes éducatifs dans leur ensemble. Généralement, les autorités politiques en charge de l'éducation définissent les objectifs à atteindre tout en garantissant une forme de contrôle et d'évaluation du travail des établissements scolaires. Si ces derniers bénéficient d'une liberté de plus en plus importante, notamment dans la construction de leur projet, ils ont pour obligation de rendre des comptes à leurs autorités de tutelle. Dans un rapport de recherche, Barroso et Bajomi (2) montrent que cette redistribution des fonctions entre l'État et les établissements tend à rendre de plus en plus caduque la distinction entre systèmes centralisés et décentralisés.
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