Aix-Marseille
Liste des résumés | |
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LéA St-Charles | |
LéA Marseilleveyre | |
LéA Henri Barnier (absent le 21 mai) |
LéA École St Charles - Marseille
Ingénieries mathématiques coopératives à l’Ecole Élémentaire d’Application Saint Charles 1 de Marseille (Démonstration)
Véronique Innocent, Dominique Roumagnac et Pascale Varay professeures maîtres formatrices à l'Ecole élémentaire d'application Saint-Charles.
Dans le LéA Saint Charles, chercheurs didacticiens des mathématiques et professeurs (maîtres formateurs) de l’école publique d’application Saint Charles collaborent depuis septembre 2009 à la réalisation dans chaque classe d’ingénieries didactiques développées initialement pour le COREM à l’école Michelet de Talence pour l’enseignement et l’apprentissage des techniques opératoires de calcul. L’objectif assigné à ce projet est ici de décrire et comprendre collaborativement les clés didactiques de la maîtrise d’un tel enseignement dans des classes ordinaires afin de transformer les pratiques d’enseignement des mathématiques et améliorer les connaissances des élèves produites par ces apprentissages.
Une première spécificité du travail collaboratif ressort tout d’abord de sa dimension curriculaire. En effet, c’est tout un établissement qui se trouve engagé dans une réflexion collective sur l’intégralité d’un programme de mathématique. Selon un principe itératif de préparation, émission d’hypothèses, analyse, nouvelle réalisation, l’ensemble des enseignants collabore avec les chercheurs à la préparation et organisation de l’enseignement pour une cohorte d’élèves et non pour chaque classe.
Ce travail collaboratif est rendu possible par l’usage d’une instrumentation commune, venue de la recherche fondamentale en sciences humaines. Nous avons ainsi pu mettre en évidence dans les comptes rendus présentés dans notre exposé que des systèmes de descriptions hybrides Photos-Vidéos/annotations contribuent à l’objectivation d’un référent collectif des pratiques (enseignants ou élèves).
LéA Collège Marseilleveyre
Extension du domaine du LéA (Communication orale)
Y. Matheron, Professeur des Universités à l'IFÉ-ENSL, EA 4671 ADEF.
Cette communication s’appuie sur deux thèmes en relation : la conception de ressources pour l’enseignement des mathématiques, en vue d’une amélioration, et leur réception. Bien avant la diffusion « grand public » des études PISA, la recherche en didactique avait dressé un diagnostic de l’état de l’enseignement des mathématiques et du rapport des élèves à leur étude ; observations en partie reprises par le colloque sur l’enseignement des mathématiques au niveau du socle, organisé par l’IFé le 13 Mars 2012. De nombreux paramètres influent sur l’enseignement et le savoir transposé, en mathématiques comme dans d’autres disciplines moins en vue mais soumises aux mêmes conditions et contraintes. Néanmoins, l’une des principales raisons à l’origine des difficultés actuelles de l’enseignement des mathématiques et des sciences (l’étude mériterait un élargissement à d’autres disciplines tout autant concernées) tient en ce que les savoirs sont enseignés comme des œuvres mortes et non comme des éléments de réponses à des questions instruites et étudiées par les élèves, sous la direction de leur professeur (Chevallard, 2004). Nombre de chercheurs – didacticiens comme C. Orange (2005), ou philosophes comme M. Fabre (2009) ou M. Mayer (2010) – ont proposé des solutions alternatives à un enseignement dominant qui porte en lui la perte du sens de ce qu’on étudie et des raisons pour lesquelles on l’étudie. Ces propositions s’inscrivent au sein d’un paradigme scolaire nouveau qui peine à émerger : enquêter sur des questions dont les réponses, apportées par la classe, sont (dans) les œuvres à étudier. Une telle orientation, qui commence à percoler dans la société, se retrouve sous une forme transposée dans ce que l’institution scolaire nomme « démarche d’investigation » (cf. programmes de Collège de 2005). La possibilité de faire vivre ce changement au sein du système scolaire est étudiée au LéA Marseilleveyre. Radical dans son principe mais adapté dans sa conception à ce que le système peut accepter, un tel changement nécessite un accompagnement. Celui-ci porte aussi bien sur la production de ressources d’un nouveau type que sur leur prise en mains pour leur passation en classe. Ce deuxième aspect engage l’étude de ce qu’on pourrait désigner de « zone proximale de développement professionnel » (ZPDP). Ce qui se fait au LéA Marseilleveyre diffuse de manière positive chez des professeurs d’autres établissements, prêts à s’investir dans un enseignement pour lequel, eux et leurs élèves trouveraient sens et plaisir. Cette volonté de changement reçoit l’assentiment de l’Inspection. Le LéA se transforme dans son environnement proche – cinq à six collèges du bassin et l’Inspection – en lieu de production et diffusion de ressources nouvelles. Il se transforme aussi du point de vue de la recherche car le terrain d’observation et de recueil de données empiriques s’accroît. Il s’agit d’étudier cette nouvelle fonction, qui situe le LéA au centre d’un réseau plus large qu’il anime.
LéA Collège Henri Barnier
L'enquête, une situation favorable aux apprentissages mathématiques des élèves ? (Communication orale)
T. Assude et O. Cros-Mouret
Au sein du collège Barnier, membre du réseau LéA, grâce au projet « Pratiques Inclusives dans le milieu scolaire » (PIMS), nous menons un travail d'expérimentation régulier dans une classe de mathématiques qui a la particularité de réunir dix élèves de troisième DP 6 et quatre élèves dyslexiques fréquentant l'Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire (ULIS). Les élèves de troisième DP6 (PrépaPro) sont des élèves dispensés de langue vivante 2 mais ayant un module de 6 heures hebdomadaire de découverte professionnelle. Ce module est destiné aux élèves qui savent déjà qu'ils s'engageront ensuite dans la voie professionnelle. Nos objectifs sont d’étudier les conditions favorables à l’inclusion en milieu scolaire des élèves handicapés du point de vue des disciplines scolaires, notamment des mathématiques. La loi de février 2005 est fondée sur deux piliers : l’accessibilité et la compensation. Dans le cas de l’éducation et de la formation, l’accessibilité n’est pas seulement matérielle. Ainsi nous nous intéressons aux conditions de l’accessibilité aux savoirs, à travers plusieurs questions de recherche : quelles sont les situations favorables aux apprentissages mathématiques des élèves ? Quelles sont les adaptations des situations faites par les enseignants pour tenir compte du type de handicap de l’élève ? Quels sont les obstacles de l’accessibilité aux savoirs ? Cette année, le travail mené au LéA Collège Barnier, est organisé selon deux axes : la résolution de problèmes numériques et les mathématiques pour le citoyen. Ce deuxième axe nous occupe depuis février. Nous avons proposé à la classe de mener une enquête autour de leur projet professionnel en fin de troisième et sa réalisation selon leur résultat et les taux de pression des CAP ou de seconde professionnelle. Pour cela, nous leur avons proposé d'analyser l'ensemble des bulletins du troisième trimestre, les voeux d'affectation et les affectations de la cohorte de troisième de l'année précédente. Dans un premier temps, les élèves ont dû choisir les données à recueillir. Une fois ce recueil effectué, ils ont dû se lancer dans le traitement des données avec un classeur Open Office. Une première phase de cette enquête a été conclue par des posters réalisés par les élèves synthétisant les différentes statistiques obtenues à partir des bulletins (moyenne, médiane, quartile, minimum, maximum, étendue) par un graphique en barre. Ce projet en cours a déjà démontré de nombreux signes favorables à l'apprentissage : un engagement inhabituel de certains élèves, une prise en main inattendue et rapide de l'outil tableur, l'appropriation de notions mathématiques difficiles comme le quartile. Ce projet se poursuit jusqu'à fin mai où les élèves devraient présenter leur analyse via des posters aux classes de quatrième du collège. Nous présenterons lors de la journée des LéA cette démarche d'apprentissage engagée et nos premières analyses.
LéA École internationale de Manosque
Contribution non reçue