Evolution de la mise en œuvre d’une évaluation formative en classe de science
Grangeat Michel, Lepareur Céline
Thématiques : Professions et professionnalités éducatives, les ressources pour apprendre et faire apprendre
Mots clés : Evaluation formative, enseignement des sciences, formation des enseignants, travail collaboratif
Résumé
La recherche qui sous-tend le LéA EvaCoDICE concerne l’évaluation des apprentissages dans les enseignements scientifiques fondés sur les démarches d’investigation (ESFI). Il s’agit de concevoir, de tester, d’évaluer et de diffuser des outils permettant l’évaluation par compétences. Elle vise à comprendre les conditions de mise en œuvre des ESFI (notamment la manière dont les enseignants permettent aux élèves de construire des savoirs et de les expliciter) et des évaluations (notamment les modalités formatives qui favorisent l’autorégulation de leurs apprentissages par les élèves). La communication présente combien la mise en œuvre de l’évaluation formative a évolué durant le projet. Les premiers outils consistaient à demander aux élèves de se situer par rapport aux compétences visées dans une grille à quatre niveaux (rouge, orange, vert, double vert) ou trois (smileys). Cette grille n’était pas assez informative pour permettre aux élèves de réguler leurs apprentissages.
Les seconds outils ont consisté en une description précise – en termes d’indicateurs – de quatre niveaux de maîtrise des compétences visées. Pour ne pas surcharger la mémoire de travail des élèves ces compétences sont en nombre limité et certaines – méthodologiques ou transversales – se retrouvent d’une séance à l’autre. Dans le même but, ces compétences peuvent être indiquées par parties dans la séance – par exemple en les insérant dans le document de travail distribué aux élèves après les questions ou phases concernées par la compétence à évaluer. Cette évolution a fait quitter l’idée de « grille » au profit de celle de « tableau de progression » qui met en avant la fonction proactive de l’évaluation formative : malgré sa lourdeur, celle-ci est supportable par les enseignants et les élèves quand elle procure des informations utiles à l’amélioration des apprentissages d’un maximum d’élèves. Les outils de fin de projet sont donc des tableaux de progression qui décrivent quatre niveaux de maîtrise des quelques compétences visées dans la séquence. Les enseignants les présentent aux élèves et les utilisent à différents moments de la séquence. Ils servent, par exemple, à réguler et guider les travaux de groupes : quand l’enseignant se déplace de groupe en groupe, la référence concrète à ce tableau permet d’aider les élèves à surmonter leurs difficultés. Certaines séquences d’EPS – nage et danse – sont structurées par le fait de mettre en forme ces indicateurs avec les élèves de manière à améliorer la performance finale des individus ou des groupes. En fin de projet les enseignantes et enseignants se sont demandé comment accentuer encore l’idée de progression qui sous-tend ces tableaux.