J’ai créé en 2005 un réseau professionnel dont l’objectif était de favoriser les échanges et la mutualisation de ressources pédagogiques parmi les 23 000 enseignants de ma discipline. Cette expérience m’a conduit à m’intéresser de plus près à ce type d’organisation. Ceci a été le point de départ de mon travail de thèse. J’ai rendu compte du fonctionnement des réseaux en ligne d’enseignants (ni vraiment listes de discussion, ni exactement communautés de pratique).
Depuis septembre 2013, je cherche à mieux comprendre le fonctionnement des MOOC. Ces nouveaux dispositifs d’éducation en ligne proposent l’accès à des cours sous la forme de capsules vidéos ainsi qu’à des QCM. Ils incitent les apprenants à réaliser des exercices ou des projets qui sont évalués soit entre pairs, soit de manière automatique. Les apprenants ont la possibilité d’interagir entre eux grâce à un ensemble d’outils comme des blogues, des forums ou des groupes créés sur des réseaux sociaux. Grâce à ces interactions, les MOOC peuvent bénéficier (en théorie) de l’engagement actif de centaines de participants qui s’ organisent en fonction de leurs objectifs personnels d’apprentissage, de leurs intérêts communs et de leurs connaissances et compétences antérieures. Je m’interroge sur les motivations des apprenants de MOOC et sur leurs manières de se mettre en activité (évaluations par les pairs, interactions, stratégies personnelles d’apprentissage etc.)