Théorie et enseignement de la lecture et de la littérature - Lecture littéraire - Stéréotypes - Pratiques enseignantes
1. Stéréotype et lecture. Essai sur la réception littéraire, 2e éd. : Bruxelles, Peter Lang, 2010 (ThéoCrit) (1re éd. : Liège, Mardaga, 1994), 368 p.
L’objet de cet essai est de reconsidérer la théorie de la lecture au départ de la notion de stéréotype en montrant que les structures sémantiques figées et inoriginées qui présentent une prégnance durable dans la mémoire collective exercent des fonctions fondamentales aux différents niveaux de l’activité lectrice.
Six parties jalonnent la réflexion. La première présente un panorama critique des principaux modèles théoriques existants et débouche sur de nouvelles définitions du texte et de la lecture où la notion de stéréotype se voit conférer une place essentielle. La deuxième inventorie, à l’aide de diverses typologies, les codes dont peut disposer un lecteur et précise le statut qu’y occupent les stéréotypes. Les troisième et quatrième parties analysent à la lumière de ces typologies les trois opérations de lecture majeures que sont la construction du sens, la modalisation du texte et l’évaluation, et montrent que chacune de ces opérations établit une relation spécifique à l’égard des stéréotypies qu’on peut repérer dans le texte. Cette analyse montre aussi que les valeurs qu’on attribue à la littérature sont des projections du lecteur : d’où l’intérêt d’ajouter à la notion de littérature celle de lecture littéraire, qu’à la suite de Michel Picard, on peut définir comme une oscillation entre des options axiologiques complémentaires.
La cinquième partie s’intéresse à l’influence exercée sur les modes de lecture par la manière dont les stéréotypes sont énoncés. Trois modes d’énonciation (l’innocence, la distance critique, l’ambivalence) sont distingués et analysés. L’on voit qu’historiquement, ces trois modes ont chacun connu leur heure de gloire et constituent des postures emblématiques des esthétiques classique, moderne et postmoderne. Enfin, la sixième partie entreprend de mettre au point et d’illustrer une méthode d’analyse des lectures fondées sur les concepts élaborés dans les parties précédentes. Deux lectures sont étudiées à titre d’exemples : elles concernent des textes de Frédérick Tristan et de Madeleine Ley.
2. Pour une lecture littéraire. Histoire, théories, pistes pour la classe, en collaboration avec Louis GEMENNE et Dominique LEDUR, 2e éd. : Bruxelles, De Boeck, 2005 (Savoirs en pratique) (1re éd. : 1996), 370 p.
Cet ouvrage présente le résultat des recherches en didactique de la littérature effectuées depuis les années 1990 à l’Université catholique de Louvain. Structuré en quatre parties, il analyse tour à tour les discours passés et présents sur l’enseignement de la lecture et de la littérature dans les pays francophones (programmes, manuels, revues, ouvrages didactiques), les divers aspects que revêt aujourd’hui le concept de lecture littéraire et les enjeux qui peuvent être assignés à son enseignement. La quatrième partie, qui représente près de la moitié de l’ouvrage, est consacrée à l’exposé méthodique des orientations méthodologiques que parait requérir une formation à la lecture littéraire dans le contexte de l’école du XXIe siècle.
3. Enseigner et apprendre la littérature aujourd’hui, pour quoi faire ? Sens, utilité, évaluation, direction de l’ouvrage, Louvain-la-Neuve, Presse universitaires de Louvain, 2007 (Recherches en formation des enseignants et en didactique), 471 p.
Ce livre, qui constitue les Actes des 8es rencontres des chercheurs en didactique de la littérature, commence par six textes de cadrage qui posent les enjeux et retracent l’histoire du rapport aux valeurs dans l’enseignement de la littérature. Suit une première partie (9 contributions) consacrée aux sens et aux valeurs qui sont accordés à l’enseignement de la littérature du primaire au secondaire, une deuxième consacrée aux relations entre l’apprentissage de la littérature et l’écriture (8 contributions), une troisième qui s’intéresse aux corpus spécifiques permettant de construire le sens et la valeur (11 contributions), une quatrième centrée sur l’analyse de la place des valeurs dans les pratiques enseignantes (6 contributions) et enfin trois texte conclusifs, qui visent à tirer le bilan et les perspectives de l’ensemble de l’ouvrage.
4. Théorie de la littérature. Une introduction, en coll. avec Michel LISSE et Christophe MEUREE, Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, 2009 (Intellection), 208 p.
Destiné à servir de référence pour l’initiation à la théorie littéraire des étudiants de 1er cycle universitaire, cet ouvrage se découpe en six chapitres. Après une introduction qui présente les enjeux – tant « passionnels » que rationnels – de la littérature et ceux de la théorie littéraire elle-même, le premier chapitre retrace l’évolution qui a amené la théorie littéraire à se déplacer d’une centration sur le texte à une centration de la lecture. Le deuxième développe les différentes théories qui ont tenté de cerner la notion de littérature : il distingue les approches « internes » des approches « externes » et plaide pour un dépassement de cette dichotomie en se basant notamment sur le modèle picardien de la lecture littéraire. Suivent des chapitres consacrés à la problématique des genres littéraires (3), au texte dramatique (4), au texte poétique (5) et au texte narratif (6). Le septième et dernier chapitre montre, au départ de différents exemples, comment il est possible, en mobilisant différentes théories et notions convoquées dans le livre, de passer d’une analyse centrée sur le texte à une analyse centrée sur la lecture elle-même.
5. Didactique du français langue première, en coll. avec Claude SIMARD, Joaquim DOLZ et Claudine GARCIA-DEBANC, Bruxelles, De Boeck, 2010 (Pratiques pédagogiques), 459 p.
Rédigé par une équipe internationale (Québec, Belgique, Suisse, France) cet ouvrage a été conçu pour servir d’ouvrage de référence pour la formation initiale et continuée de tous les enseignants de français langue première (ou langue d’enseignement). Sa première partie aborde le champ de la didactique du français : elle définit cette discipline ainsi que quelques notions qui lui sont proches, elle retrace l’historique et les grands courants de son évolution, elle précise les enjeux qui lui sont associés. La deuxième partie s’intéresse au travail de l’enseignant de français : elle explicite les modes de planification et de conception d’un cours de français, elle présente les différents programmes en cours dans les quatre principaux pays francophones, elle expose les modalités de l’évaluation du travail des élèves ainsi que les principaux outils professionnels (manuels, revues, ouvrages didactiques, ressources numériques) et analyse quelques concepts qui permettent aux enseignants de nommer leurs pratiques. La troisième partie développe les contenus de l’enseignement du français en envisageant tour à tour la lecture, l’écriture, l’oral, la langue et la littérature, tout en soulignant la nécessaire articulation de ces différentes compétences. La quatrième partie, enfin, traite des enjeux et des modalités de la recherche en didactique du français langue première. L’ouvrage s’achève sur une bibliographie très détaillée, qui signale notamment tous les dossiers thématiques des revues publiées dans le champ depuis une quarantaine d’années.