Le propos est de montrer comment notre contexte professionnel en Français Langue Etrangère (FLE) a un rôle de précurseur dans le système éducatif qui nous a permis d'aborder la problématique de la relation éducative comme interaction, relation symétrique et celle de la médiatisation ( recours aux médias et aux nouvelles technologies).
Cette recherche se situe dans le courant de l'autodirection accompagnée et de l'autoformation cognitive et éducative.
Dans le second chapitre il est d'abord fait état d'une enquête auprès d'apprenants, dans une approche empirique, qui a permis de dégager le rôle de la motivation d'une part et des médiations d'autre part en autoformation dans un cadre institutionnel. Notre recherche a établi alors les fondements théoriques de ce que nous définissons comme théorie de l'autonomie. L'autonomie dans l'apprentissage est un concept transversal qui ressort de différentes théories : la philosophie et plus particulièrement l'éthique, la sociologie, la biologie (Varéla), par ailleurs elle implique un changement de paradigme sur le plan de l'apprentissage comme sur celui de la recherche, d'autre part elle implique des conceptions organisationnelles quant aux dispositifs mis en œuvre et quant à la formation des enseignants de langue. Enfin sur le plan méthodologique elle implique une démarche compréhensive et qualitative, mais de toutes façons le choix de la méthode dépend de l'objet et du cadre conceptuel.
Dans une troisième partie, ces conceptions théoriques et organisationnelles sont confrontées à leur mise en œuvre à l'heure où le système éducatif entre, qu'on le veuille ou non, "dans la société de la communication". Aussi est-il rappelé que ces technologies constituent un "obstacle épistémologique", au sens de Bachelard, que nous proposons de résoudre. En étudiant d'abord les spécificités des multimédias, cédéroms et Internet et leurs nouvelles écritures en corrélation avec les paramètres de l'autoformation en langues, puis en observant les usages des multimédias dans l'apprentissage des langues enfin en passant à un niveau-macro-éducatif pour comprendre comment s'opère l'innovation à partir notamment de la théorie de l'industrialisation de la formation.
Le quatrième chapitre montre comment les acquis de la recherche d'une part et les recherches en cours d'autre part permettent d'être en mesure d'accompagner de jeunes chercheurs. Trois terrains de recherche sont présentés. D'abord celui de l'auto-évaluation comme indice d'autonomie, l'évolution actuelle de l'évaluation se fait-elle sur la base de principes pédagogiques ou économiques, la rationalisation en œuvre tient-elle compte de l'efficacité pédagogique ? Puis celui d'une formation franco-britannique en alternance d'enseignants de langues privilégiant une formation interculturelle. En effet, viser l'autonomie des apprenants suppose en amont que les enseignants soient autonomes, il s'agit donc de l'acquisition de savoir-être et de savoir-devenir. Enfin une recherche-action concerne le Ruca et l'université en ligne (Uel ) en Deug I de sciences pour accompagner le passage d'une époque pionnière fondée sur des principes pédagogiques (autoformation) à celle de la généralisation : à quelles conditions la création, la circulation et l'utilisation de ressources numérisées sont -elles au service de l'apprenant et de son autonomisation. L'éducation est un fait social, elle impliquedonc des choix de société concernant l'autonomie.