1.1.2 Entrée par des matériaux élaborés par d'autres acteurs

Cette séquence s'insèrait dans l'ancien programme de Seconde. L'étude du chapitre sur les villes était conçu comme le débouché des différentes thématiques abordées au cours de l'année aussi bien en géographie (pression démographique, enjeux environnementaux, gestion des ressources) qu'en histoire (citoyenneté antique, ville médiévale...). Après une introduction autour du travail de Vincent Callebaut et de Tony Garnier pour introduire la notion de géographie prospective et l'architecture utopiste, une première partie diachronique met en lumière l'évolution de l'aménagement du site de Lyon à travers une description historique. Dans un second temps, nous questionnons le futur, en partant d'un scénario de crise du géographe Michel Lussault, qui anticipe sous divers angles les évolutions de Lyon en 2050. Les élèves en groupe tentent d'élaborer des solutions pour tenter de contenir ou de minimiser les effets des crises environnementale, sociale et territoriale présentés dans l'article fourni. Leurs conclusions sont présentées en classe, débattues et font l'objet d'un vote pour désigner les plus convaincantes.

Ville durable, aménagement, crise sociale, environnementale et territoriale

nourrir les hommes, eau, ressources, inégalités, conflits d'acteurs

À la suite du cours sur les inégalités socio-spatiales dans une grande agglomération (Lille), les élèves découvrent les politiques mises en œuvre pour tenter de développer le quartier de Lille Sud, quartier prioritaire dans le cadre de la politique de la ville. Ils sont alors invités à imaginer le quartier en 2040.

inégalités socio-spatiales, politiques publiques, aménagement, réaménagement, développement, quartier, Lille

Le quartier se trouve à l'entrée de la ville, mais n'est qu'un lieu de passage entre le centre commercial et le centre ville dans l'imaginaire des habitants, et il est peu engageant (friches, maisons transformées en squats, à la limite du bidonville). C'est l'occasion pour les élèves de découvrir qu'ils ne connaissent pas si bien que cela leur espace de vie et de remettre en cause leurs certitudes.
L'objectif de la séquence était de leur faire comprendre les territoires de proximité, ses acteurs nombreux et divers, les enjeux d'un projet d'aménagement, avant de s'interroger sur « comment aménager les territoires de proximité pour mieux y vivre ?

territoire de proximité, terril, marketing territorial, éco-quartier, acteurs, aménagement

Les élèves du lycée hôtelier de Lille n’habitent pas le quartier des Bois-Blancs dans lequel se situe le lycée. Par ailleurs, un certain nombre d’entre eux connaissent peu ou pas du tout Lille car ils habitent assez loin de la métropole. Un quart des élèves sont internes. Après une visite-découverte du quartier des Bois-Blancs dans lequel se situe le lycée, nous avons organisé des rencontres avec différents acteurs du quartier (chef d’entreprise, chargé de communication du Port fluvial de Lille, élue) tout en travaillant sur le S.CO.T. de la ville. Ce travail a débouché sur une production en géographie prospective : les élèves ont élaboré un travail cartographique et des textes présentant leurs visions du quartier des Bois-Blancs en 2040.

territoire, citoyenneté, habiter, transports, mobilités

Dans le cadre du thème 3 de géographie de la classe de 1ERE , plus précisément dans la question portant sur les territoires ultramarins de l'Union Européenne, amener les élèves à imaginer les futurs possibles de la Martinique et la Guadeloupe en 2050 afin qu'ils puissent saisir les enjeux actuels de ces territoires particuliers.

Guadeloupe, Martinique, territoires ultramarins, acteurs, géographie 1ère, schéma, vidéo, exposé, débat

Ce projet a une dimension très forte d’interdisciplinarité. Il repose sur la collaboration entre les classes (terminales CAP « Installateur sanitaire », » Installateur thermique » et « Préparation et réalisations d’Ouvrages électriques (PROE) »), entre les différentes spécialités et entre les enseignants de ces différentes spécialités. L’objectif donné aux élèves était de présenter le LP Flora Tristan en 2050 sous plusieurs dimensions : formation, locaux, alimentation, et sous plusieurs formes : maquette, fiches diplômes inspirées du réel, exposition, et en collaboration avec des professionnels extérieurs. Cet exercice de prospective s’est basé sur des réflexions préalables sur « Comment nourrir 9 milliards d'hommes en 2050 ? », « Pourquoi l'eau est-elle un enjeu majeur du XXIème siècle ? », ou encore « Quels sont les risques auxquels sont confrontés les sociétés et comment y faire face ? ». Les questions posées par l’exercice de prospective ont dont été les suivantes : d'où proviendra notre nourriture ? Comment mettre en place une gestion durable de l'eau dans un établissement scolaire ? Comment inscrire l'établissement dans une stratégie mondiale, nationale, régionale climat ? Comment organiser la gestion des déchets au lycée (alimentaires, en atelier?) Quel choix d'architecture pour le lycée? Quel mobilier? Quel cadre de vie ? Quel choix de matériaux ? Quelles énergies ? Comment faire de la solidarité un objectif majeur au sein de l'établissement ? Quelles nouvelles formations seront proposées ? Pour quels nouveaux métiers ?

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A partir d’un projet de reconversion et de la rétrospective du territoire de Loisinord, les élèves sont amenés à imaginer l’avenir d’un territoire similaire à celui de Loisinord avant la création de ce spot touristique. En changeant d’échelle, les élèves ont tour à tour un regard sur Loisinord, mais aussi sur l’activité industrielle française, en situant la position du Nord Pas de Calais dans ce cadre. A travers l’étude proposée ici, les élèves tentent de répondre à la question : comment et pourquoi un espace productif se transforme-t-il ?

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Suite à un travail sur le terrain, à partir de documents, et d’un écrit prospectif très travaillé, les élèves vont proposer leur vision de journaliste de St Amand Les Eaux en 2040 lors d’une émission de radio enregistrée à l’École Supérieure de Journalisme de Lille, dans un magazine papier dédiée à St Amand Les Eaux en 2040, ainsi qu'une émission de TV.

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La particularité de ce travail sur l’Union est double : d’une part, ce travail se fait sur plusieurs années et donc sur plusieurs séquences de géographie du programme de Troisième (ce qui signifie que les élèves s’appuient sur le travail accompli par leurs aînés l’année précédente) ; d’autre part, ce projet s’appuie sur une démarche d’éducation aux médias avec l’utilisation de la radio. Pour faire simple, la radio est le média utilisé par les élèves pour produire du contenu pédagogique qui est ensuite exploité en classe. Les séquences portent sur l’écoquartier de l’Union en cours d’aménagement, partagé entre Roubaix, Tourcoing et Wattrelos. Le quartier de l’Union témoigne du riche passé industriel textile qui est entré en crise dans les années 1970. A partir des années 2000, un projet de réaménagement est né en s’appuyant beaucoup sur des acteurs économiques nouveaux pour redynamiser ce territoire. Le projet de l’Union a donc été pensé pour en faire un écoquartier ambitieux alliant habitat, entreprises et espaces verts. Mais depuis l’origine, ce territoire peine à prendre toute la dimension de son projet initial et à trouver son identité propre. La problématique qui s’est donc dégagée au fil des années est la suivante : « la zone de l’Union : un territoire au carrefour d’intérêts impossibles à concilier ? »
Les séquences sont fondées sur le désir d’aller à la rencontre des acteurs de ce projet d’aménagement, dans une dimension anthropologique et citoyenne, permettant à la fois d’initier les élèves à la réalisation d’interviews, de travaux radiophoniques, lors des visites in situ et de faire découvrir un territoire proche qu’ils ne connaissent pas ou peu. Les élèves ont ainsi pu découvrir de multiples facettes du quartier à travers plusieurs visites (le CETI, le café de Salah et la Maison de l’Union en 2014-2015, Kipstadium et l’ancienne église Saint-Louis « réhabilitée » en 2015-2016, des habitants du quartier et des politiques en 2016-2017) et recueillir des témoignages d’acteurs très différents. Ces derniers se sont prêtés au jeu de la prospective du quartier, chacun avec des points de vue différents. C’est l’un des points-clés des séquences, qui a permis de faire travailler les élèves sur la notion d’échelle, d’acteurs, de rôles et d’implication de chacun. Les élèves deviennent ainsi des passeurs d’une réflexion prospective.

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