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Pays : France       Langue(s) : français 

La Syllabe comme unité de traitement en production verbale orale et écrite


Auteur(s) :  PERRET Cyril

Date de soutenance :  2007

Thèse délivrée par :  Université Blaise Pascal

Section(s) CNU :  section 16 : Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale

Discipline(s) :  Psychologie

Sous la direction de :  Patrick BONIN

Jury de thèse :  P. BONIN, université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand ; M. FAYOL, université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand ; L. FERRAND université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand ; M. LAGANARO, Hôpital Universitaire de Genève, HUG ; J.L. NESPOULOUS université Toulouse-Le Mirail, Toulouse

  Le présent travail a pour objectif principal l’étude du rôle fonctionnel de la syllabe en production verbale orale et écrite de mots isolés.
Suite à une tentative de définition de « ce qu’est exactement une syllabe » dans une Introduction, nous avons rapporté des arguments en faveur d’un rôle fonctionnel de cette unité en perception visuelle et auditive.
Le Chapitre I présente une revue de la littérature portant sur la production verbale orale et écrite conceptuellement dirigée (Caramazza & Miceli, 1990 ; Dell, 1986 ; Levelt, Roelofs, & Meyer, 1999). Les différents niveaux de traitement (conceptuel, syntaxique, lexical et moteur) et les propositions concernant les mécanismes de traitement impliqués à chacune de ces étapes sont présentés. Une attention particulière a été portée aux propositions des principaux modèles concernant le rôle de la syllabe dans les processus d’accès lexical et de planification motrice.
Le Chapitre II est consacré à un effet qui est à l’origine d’un vif débat : l’effet d’amorçage syllabique. Ferrand, Segui et Grainger (1996) ont montré que la présentation d’un groupe de segments correspondant à la première syllabe d’un mot (e.g., ba-baleine ; balbalcon) facilite plus la dénomination qu’un groupe de segments plus court (e.g., ba-balcon) ou plus long (bal-baleine). Nous avons essayé de répliquer ce résultat en dénomination orale d’images (Expériences 2a, 2b et 3). Nous avons rapporté des données en faveur de l’hypothèse du recouvrement segmental (Sciller, 1998, 1999, 2000). Nous avons ensuite testé si le temps de présentation de l’amorce (Expérience 4) et le moment de présentation du groupe de segments (Expérience 5) pouvaient expliquer l’absence d’effet d’amorçage syllabique. Là encore, les données sont en accord avec l’hypothèse du recouvrement segmental (Schiller, 1998, 1999, 2000). Nous avons aussi exploré la possibilité d’obtenir cet effet en production verbale écrite (Expériences 1a et 1b).
Dans le Chapitre III, nous avons testé l’hypothèse selon laquelle les latences d’initialisation de mots monosyllabiques devraient être plus courts que celles de mots bisyllabiques, si la syllabe joue un rôle fonctionnel en production verbale orale et écrite. Des études pour les deux modalités ont répondu par la négative (Bachoud-Levi et al., 1998 ; Lambert, 1999 ; Lambert et al., sous presse ; Roelofs, 2002b). Toutefois, Meyer, Roelofs et Levelt, (2003) ont proposé qu’un critère temporel de réponse (Lupker et al., 1997) influence l’instant d’initialisation de la réponse. En conséquence, un effet du nombre de syllabes peut apparaître. Nous avons essayé de répliquer ce résultat en production verbale orale (Expérience 6) et de l’étendre à la production verbale écrite (Expérience 7). Toutefois, nous n’avons pas rapporté de données en faveur de l’hypothèse de Meyer et collaborateurs (2003) pour les deux modalités.
Le Chapitre IV a pour objectif de faire une synthèse des résultats que nous avons obtenus et de proposer des perspectives de recherches.

URL :  http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/01/61/PDF/2008_these_Perret.pdf


mot(s) clé(s) :  psychologie de l'éducation