Pays : Belgique
Langue(s) : français
Date : du 06-11-2014 au 06-11-2014
Lieu : Charleroi
Organisation : Groupe interdisciplinaire de recherche sur la socialisation (GIRSEF) - l'éducation et la formation
Programme :
L’École est soumise à de fortes pressions. Souvent décriée, elle est sommée de s’adapter aux évolutions sociétales. Mais où mènent les multiples réformes et innovations mises en place en réponse à ces pressions ? Ne contribuent-elles pas à dissoudre la forme particulière d’éducation qu’incarnait l’École ? N’éloignent-elles pas l’École de ses finalités émancipatrices ? Ne fragilisent-elles pas l’institution scolaire au point de la mettre hors-jeu après qu’elle ait régné en maître sur le terrain éducatif ?
Pour sortir du cadre habituel des débats relatifs à l’éducation, ce colloque veut replacer l’École dans l’histoire et la société. Plutôt que de présenter les résultats de recherches pointues, il cherche à poser des questions essentielles bien trop peu débattues. Objectif : identifier certains enjeux fondamentaux masqués par l’amoncellement d’enjeux mineurs, et imaginer, sans nostalgie, de nouvelles perspectives pour une éducation émancipatrice.
Le colloque se compose de deux séances plénières (diagnostique et prospective) et de cinq ateliers parallèles.
SEANCE PLÉNIÈRE INTRODUCTIVE
Pourquoi ce colloque ?
Vincent Dupriez
Un colloque pour dépasser les débats répétitifs sur l’École et sortir d’une politique adaptative.
Forme et institution scolaires : une page qui se tourne ?
Marie Verhoeven
L’École n’a pas toujours existé. En dépit de son histoire longue et de sa centralité dans la modernité, rien ne permet d’affirmer qu’elle perdurera indéfiniment. Son mode d’organisation, concurrencé par d’autres formes éducatives, est questionné dans sa légitimité et dans sa fonctionnalité. Son projet institutionnel se fragmente et vacille sous diverses critiques. Une page se tourne. Fin d’un chapitre …ou fin d’un livre ?
Quand l’accélération éloigne la promesse d’une École émancipatrice
Bernard Delvaux
Notre société vit une triple accélération des techniques, des rythmes de vie et des mutations sociales. Ces accélérations posent d’importants défis à l’École. Elles génèrent réformes et innovations. Mais en l’absence d’un discours alternatif solide en prise avec de nouveaux enjeux, celles-ci sont surtout de nature adaptative et semblent tourner le dos à la promesse d’émancipation par l’École.
ATELIERS DU MATIN ET DE L’APRÈS-MIDI
Savoirs
Coordination : Mathieu Bouhon
Avec la participation de Séverine Decroix, Hugues Draelants, Caroline Letor et Eric Mangez.
Si l'accélération de la société multiplie les savoirs, réduit leur durabilité et modifie le rapport aux savoirs, les savoirs scolaires semblent étonnamment stables. L'école serait-elle condamnée à ne dispenser que des savoirs hors-jeu, enseignés pour eux-mêmes ou, au contraire, sera-t-elle un des derniers bastions offrant du “temps” pour la transmission et l'appropriation ?
Apprentissages
Coordination : Luc Albarello
Avec la participation de Ghislain Carlier, Cécile Delens, Françoise de Viron et Marcel Lebrun.
La séparation entre “apprendre” et “faire” est un trait fondamental de la forme scolaire. Il s’agit d’apprendre avant de mettre en œuvre. Pourtant, des pédagogies ont remis en cause la radicalité de cette césure, tandis que de nouvelles relations entre apprendre et faire ont été mises en place en dehors de l’enseignement obligatoire. Y a-t-il une lame de fond remettant en cause cette césure propre à l’École ? Faut-il l’encourager ou la freiner ?
Parcours
Coordination : Xavier Dumay
Avec la participation de Magali Ballatore, Bernard Delvaux, Mariane Frenay, Alvaro Gonzales, Céline Mahieux et Marc Zune.
Curriculum modularisé, parcours individualisés, bifurcations multipliées et accélérées, mais aussi tronc commun ou égalisation des acquis (de base)… Le curriculum et la gestion des parcours des apprenants sont au cœur de nombreux débats et changements à l’œuvre. Que révèlent-ils de l’évolution de la forme et de l’institution scolaire ? Du rapport des apprenants à l’apprentissage ? Du rapport entre École et marché du travail ?
Professionnels
Coordination : Branka Cattonar
Avec la participation de Samir Barbana, Vincent Dupriez, Michèle Garant, Sandrine Lothaire, Esteban Rozenwain et Catherine Van Nieuwenhoven.
En même temps que l’institution scolaire se fragmente et se diversifie, le rôle des professionnels de l’éducation se complexifie. Les bases traditionnelles de leur identité professionnelle sont chamboulées par des évolutions de nature diverse. Comment ces évolutions sont-elles vécues ? Comment recomposent-elles leur travail, leur professionnalité, leurs relations ?
Programme institutionnel
Coordination : Marie Verhoeven
Avec la participation de Jean-Marie De Ketele, Rocio Ferrada, Dominique Grootaers, Philippe Hambye et Christian Maroy
La forme scolaire, comme institution autonomisant une forme spécifique d’apprentissage, a été portée par les « grands récits” de la modernité (émancipation, État moderne, capital humain…). Tant du côté du diagnostic de “crise” que des “remèdes” à envisager, plusieurs récits se disputent aujourd’hui le terrain de la refondation du programme institutionnel de l’École.
SEANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE
Une tout autre École ?
Table ronde animée par Ghislain Carlier avec
• Luc Carton, philosophe, directeur à l’Inspection générale de la Culture (Ministère de la FWB)
• Francis Tilman, enseignant, formateur, chercheur (Le GRAIN, Méta-Éduc)
• Bernard Delvaux, sociologue, chercheur au Girsef
• un(e) invité(e) surprise*
Penser une tout autre École que celle qui s’éteint et que celle qui advient devrait être une urgence. Mais quel récit alternatif écrire ? De quelle émancipation veut-on que l’École soit porteuse ? Que mettre dans le “bagage pour la vie” dont l’École devrait équiper chacun ? Comment articuler l’École et les autres lieux et outils d’apprentissage ? Cette session de clôture ne vise pas à apporter à ces questions des réponses définitives mais à poser les balises d’un débat à ouvrir.
URL : http://www.uclouvain.be/472241.html
mot(s) clé(s) : réforme et cadre juridique
L'école bientôt hors-jeu ? - Colloque du GIRSEF
Date : du 06-11-2014 au 06-11-2014
Lieu : Charleroi
Organisation : Groupe interdisciplinaire de recherche sur la socialisation (GIRSEF) - l'éducation et la formation
Programme :
L’École est soumise à de fortes pressions. Souvent décriée, elle est sommée de s’adapter aux évolutions sociétales. Mais où mènent les multiples réformes et innovations mises en place en réponse à ces pressions ? Ne contribuent-elles pas à dissoudre la forme particulière d’éducation qu’incarnait l’École ? N’éloignent-elles pas l’École de ses finalités émancipatrices ? Ne fragilisent-elles pas l’institution scolaire au point de la mettre hors-jeu après qu’elle ait régné en maître sur le terrain éducatif ?
Pour sortir du cadre habituel des débats relatifs à l’éducation, ce colloque veut replacer l’École dans l’histoire et la société. Plutôt que de présenter les résultats de recherches pointues, il cherche à poser des questions essentielles bien trop peu débattues. Objectif : identifier certains enjeux fondamentaux masqués par l’amoncellement d’enjeux mineurs, et imaginer, sans nostalgie, de nouvelles perspectives pour une éducation émancipatrice.
Le colloque se compose de deux séances plénières (diagnostique et prospective) et de cinq ateliers parallèles.
SEANCE PLÉNIÈRE INTRODUCTIVE
Pourquoi ce colloque ?
Vincent Dupriez
Un colloque pour dépasser les débats répétitifs sur l’École et sortir d’une politique adaptative.
Forme et institution scolaires : une page qui se tourne ?
Marie Verhoeven
L’École n’a pas toujours existé. En dépit de son histoire longue et de sa centralité dans la modernité, rien ne permet d’affirmer qu’elle perdurera indéfiniment. Son mode d’organisation, concurrencé par d’autres formes éducatives, est questionné dans sa légitimité et dans sa fonctionnalité. Son projet institutionnel se fragmente et vacille sous diverses critiques. Une page se tourne. Fin d’un chapitre …ou fin d’un livre ?
Quand l’accélération éloigne la promesse d’une École émancipatrice
Bernard Delvaux
Notre société vit une triple accélération des techniques, des rythmes de vie et des mutations sociales. Ces accélérations posent d’importants défis à l’École. Elles génèrent réformes et innovations. Mais en l’absence d’un discours alternatif solide en prise avec de nouveaux enjeux, celles-ci sont surtout de nature adaptative et semblent tourner le dos à la promesse d’émancipation par l’École.
ATELIERS DU MATIN ET DE L’APRÈS-MIDI
Savoirs
Coordination : Mathieu Bouhon
Avec la participation de Séverine Decroix, Hugues Draelants, Caroline Letor et Eric Mangez.
Si l'accélération de la société multiplie les savoirs, réduit leur durabilité et modifie le rapport aux savoirs, les savoirs scolaires semblent étonnamment stables. L'école serait-elle condamnée à ne dispenser que des savoirs hors-jeu, enseignés pour eux-mêmes ou, au contraire, sera-t-elle un des derniers bastions offrant du “temps” pour la transmission et l'appropriation ?
Apprentissages
Coordination : Luc Albarello
Avec la participation de Ghislain Carlier, Cécile Delens, Françoise de Viron et Marcel Lebrun.
La séparation entre “apprendre” et “faire” est un trait fondamental de la forme scolaire. Il s’agit d’apprendre avant de mettre en œuvre. Pourtant, des pédagogies ont remis en cause la radicalité de cette césure, tandis que de nouvelles relations entre apprendre et faire ont été mises en place en dehors de l’enseignement obligatoire. Y a-t-il une lame de fond remettant en cause cette césure propre à l’École ? Faut-il l’encourager ou la freiner ?
Parcours
Coordination : Xavier Dumay
Avec la participation de Magali Ballatore, Bernard Delvaux, Mariane Frenay, Alvaro Gonzales, Céline Mahieux et Marc Zune.
Curriculum modularisé, parcours individualisés, bifurcations multipliées et accélérées, mais aussi tronc commun ou égalisation des acquis (de base)… Le curriculum et la gestion des parcours des apprenants sont au cœur de nombreux débats et changements à l’œuvre. Que révèlent-ils de l’évolution de la forme et de l’institution scolaire ? Du rapport des apprenants à l’apprentissage ? Du rapport entre École et marché du travail ?
Professionnels
Coordination : Branka Cattonar
Avec la participation de Samir Barbana, Vincent Dupriez, Michèle Garant, Sandrine Lothaire, Esteban Rozenwain et Catherine Van Nieuwenhoven.
En même temps que l’institution scolaire se fragmente et se diversifie, le rôle des professionnels de l’éducation se complexifie. Les bases traditionnelles de leur identité professionnelle sont chamboulées par des évolutions de nature diverse. Comment ces évolutions sont-elles vécues ? Comment recomposent-elles leur travail, leur professionnalité, leurs relations ?
Programme institutionnel
Coordination : Marie Verhoeven
Avec la participation de Jean-Marie De Ketele, Rocio Ferrada, Dominique Grootaers, Philippe Hambye et Christian Maroy
La forme scolaire, comme institution autonomisant une forme spécifique d’apprentissage, a été portée par les « grands récits” de la modernité (émancipation, État moderne, capital humain…). Tant du côté du diagnostic de “crise” que des “remèdes” à envisager, plusieurs récits se disputent aujourd’hui le terrain de la refondation du programme institutionnel de l’École.
SEANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE
Une tout autre École ?
Table ronde animée par Ghislain Carlier avec
• Luc Carton, philosophe, directeur à l’Inspection générale de la Culture (Ministère de la FWB)
• Francis Tilman, enseignant, formateur, chercheur (Le GRAIN, Méta-Éduc)
• Bernard Delvaux, sociologue, chercheur au Girsef
• un(e) invité(e) surprise*
Penser une tout autre École que celle qui s’éteint et que celle qui advient devrait être une urgence. Mais quel récit alternatif écrire ? De quelle émancipation veut-on que l’École soit porteuse ? Que mettre dans le “bagage pour la vie” dont l’École devrait équiper chacun ? Comment articuler l’École et les autres lieux et outils d’apprentissage ? Cette session de clôture ne vise pas à apporter à ces questions des réponses définitives mais à poser les balises d’un débat à ouvrir.
URL : http://www.uclouvain.be/472241.html
mot(s) clé(s) : réforme et cadre juridique
