N° 15 - 2005 / 1 : Éducation et Sociétés - La société de la connaissance et l'école Télécharger l'intégralité du numéro GADREY, Nicole [Article] Socièté de la connaissance et qualifications des femmes p.105-117 La forte progression de la scolarité des filles apparaît comme un facteur favorable à leur accès aux emplois les plus valorisés. La question de l’inégalité professionnelle persistante entre hommes et femmes permet de mettre la notion de société de la connaissance à l’épreuve des constats empiriques pour mieux comprendre comment, pour les femmes, l’expansion des savoirs reste compatible avec leur faible présence dans les emplois les plus cotés et les mieux rémunérés. On commente d’abord quelques données sur la place des hommes et des femmes dans l’éducation et la formation, les inégalités en matière d’insertion professionnelle, la ségrégation horizontale et verticale du marché du travail. Puis, l’exemple des employés non qualifiés met en évidence la question centrale de la reconnaissance et de la valorisation des savoirs et des compétences souvent occultée dans les discours exaltant une “société de la connaissance” dont la neutralité apparente conduit de fait à occulter les inégalités. The knowledge society and women’s qualifications
The sharp rise in the number of girls at school seems favourable to their access to the highest profile jobs. The question of persistent professional inequalities between men and women allows to put the concept of knowledge society to the test of empirical facts to understand better how the development of knowledge remains compatible with fewer opportunities for women to have access to the highest profile and best paid jobs. We first comment upon a few data on the place of men and women in education, training, on inequalities in professional integration, on horizontal and vertical segregation in the labour market. Then the example of unskilled employees emphasises the key issue of the recognition and development of knowledge and skills, a topic often overlooked in speeches advocating a ‘knowledge society’. Indeed its apparent neutrality actually leads to mask inequalities.
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