Langue(s) : français
Auteur(s) : Jean-Pierre Delaubier, Gérard Saurat
Editeur(s) : Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) - Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN)
Date : 11/2013
"La notion de « grande difficulté » ne fait l’objet d’aucune définition. En revanche, elle renvoie à une réalité : la situation de tous les élèves qui, à un moment de leur scolarité, sont en échec, ou considérés « en échec », dans leur parcours d’apprentissage et ne parviennent pas à approcher les compétences attendues. Elle est, bien évidemment, relative aux exigences de l’institution et des enseignants eux-mêmes.
Il n’y a pas un « élève-type », un profil de l’élève en grande difficulté. Il faut s’insurger contre l’idée, trop répandue, que certains enfants seraient prédestinés à la grande difficulté. À l’inverse, elle concerne des élèves très différents les uns des autres et la situation de chacun d’eux est singulière et complexe. Si, majoritairement, ils appartiennent aux catégories sociales les plus défavorisées, si les obstacles rencontrés se manifestent d’abord dans la maîtrise de la langue française, si la plupart posent des problèmes de comportement, chacun présente différemment tel ou tel de ces traits ou ne le présente pas. De même, ils peuvent être reconnus « handicapés » ou ne pas l’être, être porteurs de troubles du langage ou n’en pas porter, devenir des « décrocheurs » ou poursuivre une scolarité pénible mais sans rupture jusqu’à 18 ou 20 ans. Ils n’ont en commun que l’échec d’une étape de leur parcours. Un double constat s’impose. Nombreux, trop nombreux, sont ceux qui sont en grande difficulté avant l’entrée en sixième, c'est-à-dire ceux que l’école n’a pas su conduire, en huit ou neuf ans, aux objectifs minimaux qui lui étaient fixés ; mais encore plus nombreux sont ceux dont l’échec est constaté au terme de la scolarité obligatoire : un élève sur cinq n’a pas acquis les compétences nécessaires « pour affronter les défis de la vie adulte » et près d’un sur dix n’atteint pas le plus faible niveau défini en français et/ou en mathématiques aux évaluations internationales.
(179 pages)
Télécharger le document : http://cache.media.education.gouv.fr/.../2013-095_grande_difficulte_293271.pdf
mot(s) clé(s) : difficulté d'apprentissage, éducation prioritaire, origines socioculturelles
Le traitement de la grande difficulté au cours de la scolarité obligatoire
Auteur(s) : Jean-Pierre Delaubier, Gérard Saurat
Editeur(s) : Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) - Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN)
Date : 11/2013
"La notion de « grande difficulté » ne fait l’objet d’aucune définition. En revanche, elle renvoie à une réalité : la situation de tous les élèves qui, à un moment de leur scolarité, sont en échec, ou considérés « en échec », dans leur parcours d’apprentissage et ne parviennent pas à approcher les compétences attendues. Elle est, bien évidemment, relative aux exigences de l’institution et des enseignants eux-mêmes.
Il n’y a pas un « élève-type », un profil de l’élève en grande difficulté. Il faut s’insurger contre l’idée, trop répandue, que certains enfants seraient prédestinés à la grande difficulté. À l’inverse, elle concerne des élèves très différents les uns des autres et la situation de chacun d’eux est singulière et complexe. Si, majoritairement, ils appartiennent aux catégories sociales les plus défavorisées, si les obstacles rencontrés se manifestent d’abord dans la maîtrise de la langue française, si la plupart posent des problèmes de comportement, chacun présente différemment tel ou tel de ces traits ou ne le présente pas. De même, ils peuvent être reconnus « handicapés » ou ne pas l’être, être porteurs de troubles du langage ou n’en pas porter, devenir des « décrocheurs » ou poursuivre une scolarité pénible mais sans rupture jusqu’à 18 ou 20 ans. Ils n’ont en commun que l’échec d’une étape de leur parcours. Un double constat s’impose. Nombreux, trop nombreux, sont ceux qui sont en grande difficulté avant l’entrée en sixième, c'est-à-dire ceux que l’école n’a pas su conduire, en huit ou neuf ans, aux objectifs minimaux qui lui étaient fixés ; mais encore plus nombreux sont ceux dont l’échec est constaté au terme de la scolarité obligatoire : un élève sur cinq n’a pas acquis les compétences nécessaires « pour affronter les défis de la vie adulte » et près d’un sur dix n’atteint pas le plus faible niveau défini en français et/ou en mathématiques aux évaluations internationales.
(179 pages)
Télécharger le document : http://cache.media.education.gouv.fr/.../2013-095_grande_difficulte_293271.pdf
mot(s) clé(s) : difficulté d'apprentissage, éducation prioritaire, origines socioculturelles