Pays : France
Langue(s) : français
Auteur(s) : PELTIER-BARBIER Marie-Lise (dir.)
Editeur(s) : La Pensée sauvage éditions
240 pages, 25 €
Année d'édition : 2004 (paru en juin 2004)
Résumé de Martine Bovay, trouvé sur le site de l'IRDP en Suisse ( http://www.irdp.ch/resumes/32094.html ). Ce livre - ouvrage collectif - est un exposé de travaux menés sur un aspect de l'enseignement en ZEP, avec le point de vue particulier de l'analyse des pratiques des enseignants pendant les séances de mathématiques. Ces travaux confirment le constat que des générations d'enfants sortent de certaines classes de ZEP sans avoir acquis le minimum qu'on aurait voulu leur transmettre. Les enseignants, souvent à la limite de la fatigue tolérable, mettent au point des stratégies qui permettent un certain équilibre de la classe, où les questions d'apprentissage sont minorées et où l'improvisation est reine. Ces stratégies sont souvent davantage dictées par la nécessité de faire face à une situation qui peut à tout moment devenir intenable. Il est également constaté une adaptation au niveau langagier, notamment entre les enseignants et les élèves et une stabilisation des idées que les uns et les autres se font de leurs partenaires, ce qui peut encore figer plus les choix et empêcher les évolutions. Les chercheurs parlent de la nécessité de mettre en place des stratégies qui rompent les différents isolements qui guettent les élèves et leurs enseignants : rompre l'isolement des tâches proposées en math grâce à d'autres choix d'énoncés - rompre l'isolement des phases de résolution d'exercices et des phases de bilan et d'exposition des connaissances permettant une certaine conceptualisation en menant ces phases quoi qu'il arrive, rompre l'isolement du langage et de la cognition, rompre l'isolement des enseignants entre eux, et celui de l'école et de la famille. Le travail sur le temps et la durée est un moyen privilégié pour commencer à inscrire les activités des élèves dans des connaissances à construire, à tisser quelque chose qui s'appellera connaissance. Les chercheurs se demandent alors comment y arriver puisqu'il y a difficulté de changer et proposent quelques pistes : * Informer, en formation initiale, sur les conditions d'exercice du métier et des élèves en ZEP - * Présenter différemment les grandes notions de didactique des maths, les repenser en fonction d'un public difficile - * Informer sur certaines dérives pouvant accompagner les pratiques des enseignants en ZEP et sur les contradictions qui marquent leur enseignement - * Prendre sérieusement en compte l'enseignement en ZEP avec une formation des enseignants en lien direct avec la pratique du terrain ZEP. Un livre qui a le mérite d'oser parler « différences... » et des conditions difficiles, pour certains enseignants, d'exercer leur métier.
Dur d'enseigner en ZEP. Analyse des pratiques de professeurs des écoles enseignant les mathématiques en réseaux d'éducation prioritaire
Auteur(s) : PELTIER-BARBIER Marie-Lise (dir.)
Editeur(s) : La Pensée sauvage éditions
240 pages, 25 €
Année d'édition : 2004 (paru en juin 2004)
Résumé de Martine Bovay, trouvé sur le site de l'IRDP en Suisse ( http://www.irdp.ch/resumes/32094.html ). Ce livre - ouvrage collectif - est un exposé de travaux menés sur un aspect de l'enseignement en ZEP, avec le point de vue particulier de l'analyse des pratiques des enseignants pendant les séances de mathématiques. Ces travaux confirment le constat que des générations d'enfants sortent de certaines classes de ZEP sans avoir acquis le minimum qu'on aurait voulu leur transmettre. Les enseignants, souvent à la limite de la fatigue tolérable, mettent au point des stratégies qui permettent un certain équilibre de la classe, où les questions d'apprentissage sont minorées et où l'improvisation est reine. Ces stratégies sont souvent davantage dictées par la nécessité de faire face à une situation qui peut à tout moment devenir intenable. Il est également constaté une adaptation au niveau langagier, notamment entre les enseignants et les élèves et une stabilisation des idées que les uns et les autres se font de leurs partenaires, ce qui peut encore figer plus les choix et empêcher les évolutions. Les chercheurs parlent de la nécessité de mettre en place des stratégies qui rompent les différents isolements qui guettent les élèves et leurs enseignants : rompre l'isolement des tâches proposées en math grâce à d'autres choix d'énoncés - rompre l'isolement des phases de résolution d'exercices et des phases de bilan et d'exposition des connaissances permettant une certaine conceptualisation en menant ces phases quoi qu'il arrive, rompre l'isolement du langage et de la cognition, rompre l'isolement des enseignants entre eux, et celui de l'école et de la famille. Le travail sur le temps et la durée est un moyen privilégié pour commencer à inscrire les activités des élèves dans des connaissances à construire, à tisser quelque chose qui s'appellera connaissance. Les chercheurs se demandent alors comment y arriver puisqu'il y a difficulté de changer et proposent quelques pistes : * Informer, en formation initiale, sur les conditions d'exercice du métier et des élèves en ZEP - * Présenter différemment les grandes notions de didactique des maths, les repenser en fonction d'un public difficile - * Informer sur certaines dérives pouvant accompagner les pratiques des enseignants en ZEP et sur les contradictions qui marquent leur enseignement - * Prendre sérieusement en compte l'enseignement en ZEP avec une formation des enseignants en lien direct avec la pratique du terrain ZEP. Un livre qui a le mérite d'oser parler « différences... » et des conditions difficiles, pour certains enseignants, d'exercer leur métier.
