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Pays : France  Langue(s) : français 

20 ans d’insertion professionnelle des jeunes - permanences et évolutions


Date :  du 07-12-2017 au 07-12-2017

Lieu :  Université Pierre et Marie Curie, Paris

Organisation :  Centre d'études et de recherches sur les qualifications - Université Pierre et Marie Curie-Paris 6 (UPMC)

CEREQ



Programme : 

Préprogramme

Introduction  et présentation de quelques grands indicateurs sur 20 ans d'enquêtes Génération

Intervenantes : Florence CORDIER, présidente du Conseil d'administration du Céreq ; Valentine HENRARD, Cheffe du département Entrées et Evolutions dans la Vie Active du Céreq (DEEVA).

L’insertion professionnelle : une notion discutée mais robuste

Intervenant : José ROSE,  professeur émérite de sociologie à Aix-Marseille Université.

La notion d’insertion professionnelle s’est affirmée progressivement à partir des années 1970 dans un contexte de transformation du marché du travail et des rapports entre école et entreprises. La notion a été discutée par la suite ce qui ne l’a pas empêchée de se diffuser dans le champ de l’action publique. Certains auteurs ont tenté une définition plus précise de cette notion tandis que d’autres proposaient des alternatives. Chaque étape du processus d’insertion – l’état initial, l’état final, la période intermédiaire – soulève des questions théoriques et méthodologiques ce d’autant que les conditions de formation et d’accès à l’emploi des débutants se sont fortement transformées dans la récente période. Une illustration retracera les principales manières de concevoir les rapports entre formation et emploi et leur succession au cours du temps.

Vingt ans de politiques de l’emploi à destination des jeunes, constances et évolutions 

Intervenant : Nicolas FARVAQUE, socio-économiste, ORSEU.

Nous revenons dans cette intervention sur les principaux éléments composant la politique de l’emploi à destination des jeunes sur la période 1992-2015, correspondant aux observations des enquêtes « Génération ». La période examinée témoigne des formules successives explorées pour réduire le chômage des jeunes et favoriser leur insertion professionnelle. Nous avons retenu trois angles pour analyser les constances et les évolutions de l’action publique, en ce qui concerne l’alternance, la mise en place de contrats aidés dédiés aux jeunes et le rôle des intermédiaires du marché du travail.

DE L’ACCÈS A L'EMPLOI AU RAPPORT AU TRAVAIL

Premiers pas dans la vie active, des débuts de carrières plus difficiles et instables ?

Intervenante : Virginie MORA, chargée d’études au Céreq.

En 20 ans, la plupart des indicateurs témoignent de la dégradation globale des conditions d’insertion des jeunes. L’accès à l’emploi comme le maintien en emploi sont devenus plus difficiles. Et lorsque stabilisation en emploi il y a, celle-ci a plus de chance désormais de se dérouler très durablement sur des statuts à durée déterminée. Pour autant, il faut se garder de conclure à un recul d’ensemble de la qualité des emplois occupés par les jeunes. En particulier, le niveau de qualification des postes a progressé, le temps partiel n’a pas gagné de terrain, et le bas de l’échelle des salaires s’est sensiblement relevé. Cette évolution des conditions d’insertion n’a pas suivi un chemin constant et monotone en 20 ans, incitant à ne pas nécessairement considérer cette évolution comme structurelle. Surtout elle n’a pas concerné l’ensemble des jeunes au même titre. Entre diplômes et origines sociales notamment, l’hétérogénéité qui règne entre les débutants s’est encore accrue.

De la « qualité de l’emploi » au « rapport au travail » des jeunes : des évolutions paradoxales

Intervenantes : Elise VERLEY, Enseignante chercheure en sociologie, Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique de la Sorbonne (GEMASS), Université Paris Sorbonne ; Estelle BONNET, Enseignante chercheure en sociologie, Centre Max Weber, Université Lyon 2.

L’étude du rapport au travail des jeunes au sein de deux cohortes à 18 ans d’intervalle nous permet de dresser un certain nombre de constats. Alors que les conditions d’emploi se sont dégradées depuis 20 ans avec une augmentation de l’emploi « instable » des débutant.es sur le marché du travail (croissance des emplois à durée limitée), sur-chômage durable des jeunes, l’instabilité chronique des débuts de carrière, les opinions subjectives des jeunes à propos de leur situation ou de leurs parcours se sont en revanche améliorées.

APRÈS-MIDI

 

JEUNESSE ET INÉGALITÉS

Jeunes non-diplômés : quels changements en 20 ans ?

Intervenantes : Pascale ROUAUD, Dominique MAILLARD, chargées d’études au Céreq.

Alors que la lutte contre le décrochage scolaire constitue un enjeu majeur des politiques publiques depuis une bonne vingtaine d’années, la question des jeunes non diplômés reste à la fois une réalité sociale préoccupante et un objet dont il faut poursuivre l’étude. Cette communication propose d’en considérer l’évolution sur la période 1992 – 2015. Si par comparaison avec les autres sortants du système éducatif, les jeunes non diplômés présentent des caractéristiques - sociales, scolaires et d’insertion professionnelle - spécifiques, on ne saurait considérer cette population de manière homogène. Une typologie de trajectoires socioprofessionnelles construite à partir de l’ensemble des enquêtes Génération mettra en évidence l’hétérogénéité de leurs parcours.

L’accès à l’emploi des jeunes issus de l’immigration, quelles évolutions, quelles réalités ?

Intervenant : Jean-Luc PRIMON, Sociologue, Université de Nice Sophia Antipolis.

Le Céreq a joué un rôle précurseur pour connaître la situation des jeunes descendants d’immigrés en début de vie active. Dès 1991, des questions sur le pays de naissance des parents sont posées dans le formulaire adressé à un panel de jeunes ayant quitté l’enseignement secondaire à la fin des années 1980. Ces données révèlent les difficultés d’insertion professionnelle rencontrées par les jeunes d’origine nord-africaine par leurs parents à la fois par comparaison avec les jeunes sans ascendance migratoire directe (les Français d’origine ou descendants de natifs) et avec les jeunes descendants de parents immigrés d’un pays d’Europe du Sud. 20 ans après la première enquête Génération, que nous apprend la comparaison des différents résultats des enquêtes ? Les difficultés observées par le passé sont-elles toujours présentes ?

L'IMPACT DES REFORMES DU SYSTÈME ÉDUCATIF

Les effets de la réforme sur les débuts de vie active des bacheliers professionnels

Intervenants : Valérie ILARDI, Emmanuel SULZER, chargés d’études au Céreq.

L'enquête 2016 auprès de la Génération 2013 permet pour la première fois d'observer l'entrée sur le marché du travail des élèves ayant suivi le nouveau baccalauréat professionnel en trois ans. Cette réforme a profondément modifié la structure de l'enseignement professionnel secondaire : les formations de niveau IV sont désormais majoritaires, produisant davantage de sortants bacheliers, mais aussi des diplômés plus jeunes et moins fréquemment passés par l'alternance. Dans une conjoncture économique toujours difficile, quel accueil le marché du travail réserve-t-il à ces bacheliers "nouvelle formule" et, corrélativement, aux jeunes qui ne poursuivent pas au-delà du CAP ? L'éclairage est attendu sur ces questions sous-jacentes à la réforme de la voie professionnelle de 2009.

L’apprentissage favorise-t-il toujours l’insertion professionnelle ?

Intervenants : Marie-Hélène TOUTIN, chargée d’études du Céreq au Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (CLERSE).

Selon ses partisans l’apprentissage aurait une double vertu : développer une formation professionnelle certifiée répondant directement aux besoins des entreprises ; permettre aux jeunes de trouver rapidement un emploi pérenne, même à ceux en difficulté dans l’acquisition des savoirs formels enseignés par le système de formation traditionnel. Qu’en est-il en réalité ? Quels sont les effets de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle des jeunes ?

La professionnalisation de l’enseignement supérieur : quels effets sur l’insertion des étudiants ?

Intervenants : Julien CALMAND, chargé d’études au Céreq, Philippe LEMISTRE, chargé d’études du Céreq et directeur adjoint du Centre d’Etude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (CERTOP, CNRS-Université Toulouse Jean Jaurès).

L’année 2017 marque les dix ans de la mise en place de la loi LRU (La loi relative aux libertés et responsabilités des universités) qui a confié une mission d’insertion aux universités et qui s’inscrit dans un processus de professionnalisation de l’enseignement supérieur engagé depuis maintenant soixante ans. La professionnalisation constitue le marqueur des réformes entreprises à l’université et dans les établissements supérieurs ces dernières années. Comment la professionnalisation, pour la formation initiale, a progressivement transformé les parcours scolaires des étudiants et le contenu des formations dans l’enseignement supérieur ? Quels sont les effets des réformes au regard de l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail ?

Conclusion et présentation de l’ouvrage "20 ans d'insertion professionnelle : permanences et évolutions"
Intervenant : Emmanuel QUENSON, Directeur scientifique au Céreq.



URL :  http://biennale2017.cereq.fr/


mot(s) clé(s) :  enseignement et formation professionnels