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Bibliographie de la veille de l’Ifé

DV-126-Corps.

2011


  • Bruchon-Schweitzer Marilou (2011). Image de soi, image du corps et pratique des Activités Physiques et Sportives.
    Résumé : Journées Nationales d’Etudes de la Société Française de Psychologie du Sport Psychologie des activités corporelles et de la performance sportive : regards croisés L’image du corps est un ensemble des perceptions, représentations et émotions que nous avons élaborées ou ressenties à partir des expériences corporelles qui ont jalonné notre vie et qui se sont peu à peu structurées en dimensions relativement stables (traits), comme la satisfaction/insatisfaction corporelle par exemple. Ces dimensions de l’image du corps peuvent être affectées momentanément ou durablement par des expériences corporelles aiguës ou chroniques, plaisantes (pratique d’activités physiques agréables), ou, au contraire, difficiles (maladie, douleur, blessure,...). Notre image du corps est le plus souvent biaisée et nous ne percevons notre corps que de façon généralement erronée. Les distorsions peuvent aller dans un sens positif (nous sentir plus jeunes que nos artères,...) et leur fonction est alors probablement défensive. Cependant, des normes de beauté relativement sévères, les médias, la mode, valorisent des corps « idéaux » et certains attributs corporels (minceur, jeunesse, beauté,...). La comparaison de notre corps réel à ces images idéales induit de l’insatisfaction corporelle et des distorsions dans le sens négatif. Les adolescentes et jeunes femmes, par exemple, surestiment notablement leur poids et leur BMI (Body Mass Index). Si un corps masculin relativement athlétique est conforme aux idéaux de beauté (depuis la Grèce antique), un corps féminin athlétique en revanche n’est pas toujours perçu comme attrayant (Duncan, 2004) et il est difficile pour des sportives de conjuguer les conséquences corporelles des entraînements intensifs avec les normes en matière de corps féminin idéal !L’identité est un système de représentations, d’images et de sentiments à partir desquels une personne se définit se reconnaît et se différencie des autres (Tap et al., 2002, p. 138). L’estime de soi est l’aspect « évaluatif » du soi et de l’identité. Pour la plupart, les expériences gratifiantes de la vie renforcent notre estime de soi, c’est l’inverse pour les situations frustrantes et les échecs. Des liens étroits entre image du corps et estime de soi ont été observés dans la littérature scientifique (Frost, 2004 ; Goffette, 2010). On s’interrogera sur le sens (causal ?) de ces relations.La pratique d’APS chez les enfants, les adolescents et les adultes a des effets bénéfiques multiples, notamment sur l’image du corps et l’estime de soi (Bowler, 2003 ; Bryan, 2007), à condition d’être adaptées aux possibilités des pratiquants et relativement modérées. Ceci est particulièrement vrai pour les sujets appartenant à des groupes « vulnérables » (sujets âgés, patients cancéreux, patients cardio-vasculaires, toxicomanes, sujets dépressifs,...). En effet, ces activités ont en effet en général des effets « antidépresseurs » et peuvent accroître l’auto-efficacité perçue et le contrôle perçu des pratiquants. Pourtant, les effets positifs des APS sur l’estime de soi, sur l’image du corps (et plus largement sur le bien-être) ne sont significatifs que si ces activités sont associées à des expériences émotionnelles positives. En conclusion, on se demandera si la pratique d’activités sportives de haut niveau n’est pas sans risque pour l’image de soi et le bien-être des athlètes.

  • Henry Michel (2011). La théorie ontologique du corps et le problème de l'incarnation : la chair et l'esprit. Épiméthée, vol. 5e éd., p. 253-308.


  • Klein Alexandre (2011). De l'éducation du corps à l'éducation au corps : genèse et critique de l'éducation en santé. Carrefours De L'éducation, n° 32, p. 31-47. Doi : 10.3917/cdle.032.0031


  • Loudcher Jean-François (2011). Limites et perspectives de la notion de Technique du Corps de Marcel Mauss dans le domaine du sport, Limits and perspectives of Body Techniques’ Notion of Marcel Mauss in the Field of Sport, Zusammenfassung, Riassunto, Resumen. Staps, n° 91, p. 9-27. Doi : 10.3917/sta.091.0009
    Résumé : L’article se propose d’interroger la notion de technique du corps en se référençant au champ sportif. Dans ce but, la réflexion envisage une revue de littérature réalisée dans le domaine des pratiques corporelles, ainsi qu’une analyse étymologique pour préciser les termes de technique, de technique corporelle et de technique sportive. En définitive, certaines limites sont pointées dans l’utilisation de cette notion dans ce champ qui proviendraient d’une difficulté de la part de Mauss à proposer un véritable cadre heuristique car enfermé dans un paradoxe difficile à dépasser. Notamment, il y a peu d’interrogation sur l’idée d’une différenciation des techniques du corps ainsi que sur celle d’une spécialisation. Mais c’est sans doute le flou de la notion qui permet, encore aujourd’hui, de fonctionner comme référence essentielle. Ainsi, cette étude propose quelques pistes pour dépasser cette notion de T.C. notamment à partir d’une réflexion historique, anthropologique et culturelle.


  • Queval Isabelle (2011). Chapitre 7. Excellence corporelle et éducation : les ambiguïtés de la performance, Bodily excellence and education: ambiguities of performance. Journal International De Bioéthique, vol. 22, n° 3, p. 123-134. Doi : 10.3917/jib.222.0123
    Résumé : La notion d’excellence recèle une ambivalence : viser le « bien » et/ou viser le « mieux ». Cette ambivalence s’incarne particulièrement dans l’effort physique et dans l’histoire des pratiques corporelles partagée entre gymnastiques, éducation physique et sport. Dans la deuxième partie du XXe siècle, la notion de performance est devenue « culte de la performance », « perfectibilité infinie ». Dans ce contexte, le sport de haut niveau, par la sophistication de ses moyens techniques et l’intensité de ses pratiques, est un laboratoire de l’amélioration de l’humain. Mais cet extrême interroge : sur les conséquences physiques et psychologiques des pratiques intensives ; sur le dopage et ses perspectives médicales et éthiques ; sur la précocité croissante et l’exploitation potentielle des enfants champions. Il interroge sur la nature des normes transmises par l’éducation, familiales, sociales, économiques ; sur l’articulation entre contrainte et autonomie. Se pose la question du « prix » de l’excellence. En ce sens il apparaît que l’excellence du champion se déploie aux marges d’une éthique qui se voudrait régulatrice et universelle, voire que cette excellence est peut-être, au même titre que celle du génie et malgré ici l’attachement du sport à une « éthique de la règle », an-éthique., The notion of excellence contains an ambivalence : to aim at the « good » and/or to aim at the « best ». This ambivalence exists particularly in the physical effort and in the history of bodily practices, shared between gymnastics, physical education and sports. In the second part of the XXth century, the notion of performance became « worship of performance », « infinite perfectibility ». In this context, high level sports became the human improvement laboratory, thanks to the sophistication of its technical means and the its practices intensity. However this « high » questions : about physical and psychological consequences of intensive practices ; about doping and its medical and ethical perspectives ; about the increasing precociousness and the potential exploitation of the baby champions. It questions about the nature of familial, social, economical norms transmitted by education ; about articulation between constraint and self-government. This is the question about the « price » of excellence. In this sense it appears that the excellence of champion spreads out the margins of an ethics which would be meant to be regulating and universal, indeed this excellence is perhaps, in the same capacity as genius is and in spite of the attachment of sports to a « ethics of the rule », un-ethical.


  • Queval Isabelle (2011). Éducation, santé, performance, à l'ère de la perfectibilité infinie du corps. Carrefours De L'éducation, n° 32, p. 17-30. Doi : 10.3917/cdle.032.0017


  • Tisseron Serge (2011). Intimité et extimité, Abstract. Communications, n° 88, p. 83-91. Doi : 10.3917/commu.088.0083
    Résumé : RésuméL’intimité est essentielle à l’être humain, mais ses expressions sont sans cesse modifiées par le désir d’extimité. Celui-ci correspond au fait de déposer certains éléments de notre vie intime dans le domaine public afin d’avoir un retour sur leur valeur. Il est différent de l’exhibitionnisme et du conformisme. Il contribue à la fois à la construction de l’estime de soi et à la création d’une intimité plus riche et de liens plus nombreux. Il tient la clé de l’empathie sur Internet, et celle-ci tient à son tour la clé des pratiques pathologiques., Intimacy is essential to human life, yet it manifests itself in ways that are incessantly affected by the wish for “extimacy”. Extimacy is the movement that repositions some elements of our intimate lives into the public domain so as to have a feedback as to their value. It differs from both exhibitionism and conformism. It contributes at the same time to the development of self-esteem, to the establishment of a richer intimacy and to the creation of additional social ties. It provides a better insight into online empathy, as well as into pathological practices.

2010


  • Arnaud-Bestieu Alexandra & Amade-Escot Chantal (2010). La construction de la référence en danse contemporaine : analyse comparée de pratiques d'enseignement à l'école primaire. Travail Et Formation En Éducation, n° 6, p. .
    Résumé : Malgré des préconisations réitérées, l'enseignement de la danse à l'école primaire reste marginal et souvent pris en charge par des intervenants extérieurs à l'école. L'étude présentée ici met en évidence les pratiques d'enseignement de la danse de trois intervenantes différenciées selon leur trajectoire de formation et leur rapport aux savoirs de la danse : deux professeures d'école et une intervenante extérieure diplômée d'état. Il s'agit d'examiner à partir d'une analyse ascendante de la transposition didactique comment au fil des interactions chacune de ces intervenantes construit dans l'action conjointe avec ses élèves la référence en danse. Les résultats interprétés à partir des notions de « rapports aux savoirs » et de « praxéologie de la danse » soulignent combien les assujettissements institutionnels des trois intervenantes ont des répercussions sur les savoirs mis à l'étude.


  • Bordes Pascal (2010). Corps lents, corps immobiles : quelle place pour l'absence de mouvement en EPS ? Staps, n° 90, p. 93-101. Doi : 10.3917/sta.090.0093
    Résumé : RésuméL’éducation physique est traditionnellement présentée comme la discipline scolaire qui traite du corps en mouvement. L’objet de ce travail est de montrer que le corps immobile a lui aussi sa place dans cet enseignement. Aussi, nous critiquerons l’utilisation du terme « mouvement » et nous lui substituerons le terme « conduite motrice » qui réintroduit la dimension sensible et signifiante de l’activité humaine. Puis, nous envisagerons les rapports complémentaires qu’entretiennent mouvement et non-mouvement, non seulement dans les activités de type danse ou gymnastique de relaxation mais plus généralement dans les situations de jeux et de sports. Enfin, nous montrerons que, dans ces mêmes situations d’affrontement, les conduites d’immobilité sont l’expression d’intentions et des décisions qui visent, le plus souvent, un objectif d’efficacité.


  • Breton David Le (2010). Mauss et la naissance de la sociologie du corps, Mauss and the Birth of Sociology of the Body. Revue Du Mauss, n° 36, p. 371-384. Doi : 10.3917/rdm.036.0371
    Résumé : L’œuvre de Mauss est ici abordé sous l’angle de la sociologie et de l’anthropologie du corps, dont Mauss fut un formidable pionnier. Son travail sur les techniques du corps, l’expression obligatoire des sentiments, ou encore ceux qui préfigurent les recherches de Lévi-Strauss sur l’efficacité symbolique ont profondément marqué les recherches contemporaines sur le corps.


  • Carnus Marie-France (2010). La construction de la professionnalité enseignante à travers un dispositif interdisciplinaire de collège. Revue Française De Pédagogie. Recherches En Éducation, n° 173, p. 19-40. Doi : 10.4000/rfp.2521
    Résumé : L’objet de cet article est de décrire au plus près la professionnalité qu’engendre l’adaptation de deux enseignantes à un projet d’enseignement non traditionnel provoqué par des injonctions institutionnelles. La perspective didactique postule qu’au-delà des particularités des environnements didactiques, les enjeux de savoirs médiés dans et par les relations entre enseignants et apprenants sont les principaux organisateurs des pratiques d’enseignement-apprentissage. L’analyse didactique clinique longitudinale de la co-intervention dans un itinéraire de découverte au collège permet de comprendre comment se construisent ensemble les compétences professionnelles enseignantes dans un dispositif interdisciplinaire.


  • Garel Jean-Pierre (2010). Du corps altéré au corps sportif. La Nouvelle Revue De L'adaptation Et De La Scolarisation, n° 50, p. 107-116. Doi : 10.3917/nras.050.0107
    Résumé : Tout sépare a priori un corps altéré d’un corps sportif, au point qu’il peut être difficilement pensable de favoriser l’accès de jeunes présentant une déficience physique à une pratique sportive. Il s’agit de montrer que les représentations communes sous-estiment grandement leurs possibilités et qu’ils peuvent tirer de cette pratique des bénéfices définis en termes d’accomplissement personnel et de lien social, en y trouvant notamment matière à une dynamique identitaire positive. L’école ayant à jouer un rôle déterminant dans l’accès de tous les élèves à ces activités, des conditions sont envisagées pour que des jeunes dont le corps est altéré soient en mesure de le mobiliser avec profit en EPS., Everything separates a priori a body distorted by a sports body, to the point that it can be hardly thinkable to facilitate the access of young people with physical disabilities in sports. It is a question of showing that the common representations greatly underestimate their potential and they can get out of this practice benefits defined in terms of personal fulfillment and social link, particularly in regard to finding a dynamic positive identity. The school having to play a decisive role in the access of all the pupils to these activities, conditions are envisaged so that young people whose body is distorted are able to mobilize it with profit in physical education.

  • Helfter Caroline (2010). Corps d'enfants, corps d'élèves. Informations Sociales, n° 159, p. 101-101.
    Résumé : Le premier contraste frappant entre les écoliers français et anglais de 4-7 ans tient à leur apparence. En France, aucune contrainte relative à leur habillement ne s’exerce sur les enfants. Dans les écoles anglaises de l’enquête, le port de l’uniforme n’était pas imposé mais toutes proposaient des vêtements à l’insigne de l’établissement et, même en l’absence d’uniforme, les enfants étaient en général revêtus des couleurs traditionnelles du monde scolaire (gris, noir, bleu marine, vert foncé).


  • Lopez Christophe & Blanke Olaf (2010). How body position influences the perception and conscious experience of corporeal and extrapersonal space. Revue De Neuropsychologie, vol. me 2, n° 3, p. 195-202. Doi : 10.3917/rne.023.0195
    Résumé : Dans cet article, nous faisons la synthèse de données obtenues chez des sujets sains, des patients vestibulo-lésés et des patients neurologiques, montrant comment la position du corps dans l’espace est capable de modifier la perception de la verticale visuelle et la perception des espaces extrapersonnel et corporel. D’une façon générale, la posture allongée sur le dos s’accompagne d’une dégradation de la perception de la verticale visuelle et de la perception tactile car les récepteurs vestibulaires otolithiques et les récepteurs proprioceptifs des muscles posturaux sont dans une position moins favorable pour coder l’accélération gravitaire. À l’inverse, chez des patients porteurs d’une lésion cérébrale unilatérale, la posture allongée sur le dos s’avère bénéfique dans des tâches de jugement de la verticale visuelle, de perception de l’espace extrapersonnel (bisection de lignes) et de l’espace corporel (perception tactile). En outre, nous insistons sur le fait que des changements de la position corporelle sont capables de modifier des expériences corporelles décrites comme étant à la base de la conscience de soi, telles que le sentiment d’incarnation et la prise de perspective en première personne. Finalement, nous montrons que des stimulations artificielles des récepteurs vestibulaires permettent de modifier efficacement ces expériences corporelles liées à la conscience de soi.

  • Mardon Aurélia (2010). Sociabilités et travail de l'apparence au collège. Ethnologie Française, vol. Vol. 40, n° 1, p. 39-48.
    Résumé : <titre>Résumé</titre>À travers l’étude ethnographique des pratiques vestimentaires et corporelles des collégiens, cet article entend montrer comment la période du collège construit le moment de l’entrée progressive dans l’adolescence. Moment d’apprentissage des classements et des jugements de classe, cette période est marquée par l’importance attachée à la réputation et au développement des stéréotypes sexués.


  • Necker Sophie (2010). Faut-il danser pour faire danser à l 'école ? Le corps de l 'enseignant à l 'épreuve de la transmission, Abstract, Zusammenfassung, Riassunto, Resumen. Staps, n° 89, p. 75-84. Doi : 10.3917/sta.089.0075
    Résumé : RésuméAlors qu’elle doit participer à l’éducation physique et artistique des élèves, la danse est peu programmée. Dans une perspective socio-ethnographique, au travers des outils de l’interactionnisme symbolique, mon enquête de terrain montre que les enseignants qui « font danser » à l’école sont détenteurs d’une culture artistique pratique. Ce vécu conduit à une connaissance et une compréhension de l’activité par le corps. Les enseignants voient évoluer leurs représentations et référents, se confrontent à d’autres façons de voir, de penser, d’agir, se tiennent informés, s’assurent et se rassurent… Ces expériences personnelles et les traces qu’elles laissent sont ensuite réinvesties en situation d’enseignement dans les classes. Les traits communs à ceux qui se « risquent » rencontrent, dans cet article, les représentations que d’autres enseignants – ne transmettant pas la danse – construisent, s’approprient, mobilisent. Au cœur des représentations, des choix et des actions conséquents des uns et des autres, le corps (celui de l’enseignant, de l’élève, de l’artiste), les usages qui en sont faits, le soin qui lui est accordé, le regard posé sur lui. Sur le plan professionnel et personnel, choisir de programmer la danse n’est donc pas sans conséquence. Les résultats présentés sont issus de l’analyse d’entretiens semi-directifs, d’échanges plus ou moins formels (avec des acteurs investis – ou non – dans la transmission de l’activité), d’observations directes, de documents., Dance is scheduled only a bit even though it should be a part of the physical and the artistic education. From the socio-ethnographic point of view, through the tools of the interactionnism symbolic system, my investigation shows that the teachers who “make dance” at school have a practical artistic culture. This personal embodied experience leads to a knowledge and a comprehension of the activity through the body. Teachers see evolving their representations and referents, confront themselves with other ways of seeing, thinking, acting. They are better informed, more confident and self-confident. These personal experiences and the traces which they leave, are then reinvested in teaching situation in classrooms. The common of those who teach dance meet in this paper, the representations that are constructed, chosen, used by other teachers who do not teach dance. Within these representations, choices and actions consequent of ones and others, there is the body (that of the teacher, children, artist), the ways it’s used, taken care of, looked upon. Thus, on the professional and personal levels, the choice of scheduling dance bears consequences. This study presents the analysis of semi-directive interviews, more or less formal exchanges (with actors involved – or not – in the transmission of the activity), direct observations and documents., Obwohl er zur physischen und künstlerischen Erziehung der Schüler beitragen soll, wird in den Lehrplänen wenig zum Tanz vorgegeben. Aus einer sozialethnographischen Perspektive, zeigt meine Feldstudie mittels der Methoden des symbolischen Interaktionismus, dass die Lehrenden, die an der Schule Tanz unterrichten, eine praktische künstlerische Kultur besitzen. Diese Erfahrung vermittelt körperliche Kenntnis und Verständnis für diese Aktivität. Die Lehrenden sehen wie ihre Repräsentationen und Bezugspunkte sich entwickeln, konfrontieren sich selbst mit anderen Sicht-, Denk- und Handlungsweisen, informieren sich, versichern sich und sichern sich ab… Dies persönlichen Erfahrungen und Spuren nutzen sie dann wieder beim Unterricht in den Klassen. Die gemeinsamen Züge derer, die ein Risiko eingehen, treffen in diesem Artikel auf die Repräsentationen, die andere, nicht den Tanz unterrichtende Lehrer konstruieren, sich aneignen und mobilisieren. Im Mittelpunkt der Repräsentationen, der Auswahl und der darauffolgenden Aktionen der einen und der anderen befinden sich der Körper (des Lehrenden, des Schülers, des Künstlers), sein Gebrauch, seine Pflege und der Blick auf ihn. Aus beruflicher und persönlicher Sicht bleibt die Entscheidung, den Tanz ins Unterrichtsprogramm aufzunehmen, nicht ohne Konsequenzen. Die vorgestellten Ergebnisse basieren auf Leitfadeninterviews, informellen Gespräche (mit Akteuren, die Tanz unterrichten oder auch nicht), direkten Beobachtungen und Dokumenten., Mentre deve partecipare all’educazione fisica e artistica degli allievi, la danza è poco programmata. In una prospettiva socio-etnografica, attraverso strumenti d’interazionismo simbolico, la mia indagine di campo mostra che gli insegnanti che « fanno danzare » a scuola sono detentori di una cultura artistica pratica. Questo vissuto porta a una conoscenza e comprensione con il corpo dell’attività. Gli insegnanti vedono evolvere le loro rappresentazioni e riferimenti, si confrontano con altre maniere di vedere, di pensare, di agire, si tengono informati, si assicurano e si rassicurano… Queste esperienze personali e le tracce che lasciano sono in seguito reinvestite in situazione d’insegnamento nelle classi. I tratti comuni a coloro che «rischiano» incontrati in quest’articolo, le rappresentazioni di altri insegnanti – che non trasmettono la danza – costruiscono, si appropriano, mobilitano. Al centro delle rappresentazioni, scelte e azioni conseguenti dalle une e dalle altre, il corpo (quello dell’insegnante, dell’allievo, dell’artista), gli usi che ne sono fatti, la cura che gli è assegnata, lo sguardo posto su di esso. Sul piano professionale e personale, scegliere di programmare la danza non è quindi senza conseguenza. I risultati presentati sono usciti dall’analisi di interviste semi-direttive, di scambi più o meno formali (con attori investiti – o no – nella trasmissione dell’attività), di osservazioni dirette, di documenti., La danza es poco programada a pesar de que debe participar en la educación física y artística de los alumnos. Dentro de una perspectiva socio-etnográfica, a través de herramientas del interaccionismo simbólico, la investigación en terreno muestra que los enseñantes que « hacen danzar » en la escuela, poseen una cultura artística práctica. Esta experiencia conduce a un conocimiento y a una comprensión de la actividad por el cuerpo. Los enseñantes observan la evolución de sus representaciones y referentes, se confrontan a otras maneras de ver, de pensar, actuar, se mantienen informados, se cersioran y se tranquilizan… Después, aquellas experiencias personales y las huellas que dejan son reinvertidas en una situación de enseñanza en las clases. Los rasgos comunes de los enseñantes que se « arriesgan » encuentran en este artículo las representaciones que otros enseñantes –que no transmiten la danza- construyen, se apropian, mobilizan. En el corazón de las representaciones, elecciones y acciones consecuentes unas con otras, el cuerpo (aquel del enseñante, del alumno, del artista), los usos que se realizan, el cuidado que les es acordado, la mirada posada sobre él. En el plano profesional y personal, elegir la programación de la danza no deja de tener consecuencias. Los resultados presentados son fruto del análisis de entrevistas semi-directivas, de intercambios más o menos formales (con actores investidos – o no – en la transmisión de la actividad), de observaciones directas, de documentos.


  • Nichols Nathalie Schmid (2010). Notre corps, cet étrange objet ? Psychothérapies, vol. 30, n° 2, p. 89-95. Doi : 10.3917/psys.102.0089
    Résumé : RésuméLe corps n’aurait-il pas plus d’importance dans le fonctionnement psychique que celle que nous voulons lui octroyer ? Telle est la question dont traite cet article. Si le corps s’impose par ses manifestations, il est aussi lieu d’expression du sujet et d’intégration des expériences. Il se situe en arrière-plan de tout processus de pensée, tout en étant constamment empreint de celle-ci. L’exclure du champ thérapeutique revient à omettre une part essentielle du sujet présent et en devenir.

2009

  • Berger Ève (2009). Rapport au corps et création de sens en formation d'adultes. Paris 8 - Vincennes - Saint Denis.


  • Combaz Gilles & Hoibian Olivier (2009). Quelle culture corporelle à l'école ? Entre tradition sportive et renouvellement des pratiques sociales - 1980-2006, What corporeal culture at school? Between a sporting tradition and a renewal of social practices - 1980-2006 -. Sciences Sociales Et Sport, n° 2, p. 93-124. Doi : 10.3917/rsss.002.0093
    Résumé : La définition de la culture transmise par l’école repose sur un processus de sélection des savoirs scolaires au sein du patrimoine culturel de la société. L’éducation physique n’échappe pas à ce phénomène comme en témoignent les nombreuses controverses sur la délimitation des contenus d’enseignement qui émaillent son histoire. Une première enquête nationale réalisée en 1985 sur l’enseignement de l’EPS dans le second degré permet de mesurer les effets de la conception sportive sur la « culture corporelle » transmise pas l’école. Elle révèle que quatre activités physiques sont nettement sur représentées, à l’époque : l’athlétisme, la gymnastique sportive, les sports collectifs et la natation. Deux décennies plus tard, les pratiques sociales de loisir sportif ont été l’objet d’une profonde mutation caractérisée par une progression spectaculaire des activités physiques de pleine nature, des pratiques urbaines ainsi que des activités physiques d’entretien et d’expression. Dans quelle mesure l’éducation physique a-t-elle pris en compte cette évolution notable de la place des pratiques corporelles dans les modes de vie ?Durant le premier trimestre de l’année 2006, les services statistiques du ministère de l’Education nationale (DEPP) ont réalisé deux enquêtes nationales sur l’image de l’EPS. Le traitement secondaire de ces données associé à la lecture attentive des textes officiels portant sur cette période, permettent d’analyser la nature des changements intervenus depuis 1985 dans cette discipline. Il s’agit principalement de comprendre la persistance du décalage entre les orientations du curriculum formel, plutôt favorables à l’élargissement de l’éventail des activités proposées par la discipline, et les pratiques pédagogiques des enseignants, caractérisées par la position dominante des sports de base. Différentes pistes de réflexion sont avancées pour expliquer cette situation, source d’incompréhension et de tensions avec les élèves et leurs parents. Elles s’attacheront à montrer l’influence de la tradition sportive dans les représentations collectives des enseignants d’EPS et l’incidence du manque d’assurance statutaire de la profession sur le processus d’amplification de l’écart entre les contenus d’enseignement de l’EPS et l’évolution des activités physiques extrascolaires., In any society, the definition of the culture specifically transmitted by school rests on a process differentiating scholastic knowledge and global cultural inheritance. What matters for the school system is to sort out, to organize into a hierarchy and to choose among the multitude of possible elements those judged more worthy than others to be transmitted to the new generations. Physical education does not escape this phenomenon as it is attested by the numerous controversies that questioned the tuition contents’ limits and marked history. In 1985, a first nationwide survey is carried out on Physical Education teaching at secondary school level. It allows measuring the effects of this sporting conception on the “corporeal culture” transmitted by schools. It reveals that at the time, four physical activities are clearly over-represented from the point of view of the pupils’ real curriculum: athletics, gymnastics, team sports and swimming. Two decades later, the social practices of sport leisure have undergone a deep transformation characterized by a spectacular advance of outdoor physical activities, urban practices as well as fitness physical activities or self-expression through movement. To what extent has physical education taken into account this noteworthy evolution of the position of corporeal practices in people’s ways of life?During the first term of 2006, the Statistics Department of the Ministry for National Education (DEPP) carried out two nationwide surveys among 1954 pupils and 1317 physical education teachers in secondary schools whether vocational or not. A secondary processing of these data together with a careful reading of the official documents of the time allow us to analyze the very nature of the changes that have occurred in this domain since 1985. The main goal here is to understand the persistence of the discrepancy between the orientations of the formal curriculum, rather favourable to the widening of the panel of the field’s proposed activities, and the pedagogical habits of the teachers, characterized by the dominating position of the afore mentioned “basic sports”. Various lines of enquiry are put forward to explain such a situation since the latter is a source of misunderstanding and tensions with the pupils and their parents. These lines will attempt to show the influence of the sporting tradition in the collective representations of physical education teachers and the impact of the lack of assurance they have in their professional status on the amplification process of the gap between the teaching contents of Physical Education and the evolution of the out of school physical activities.


  • Vallet Guillaume (2009). Corps et socialisation. Idées Économiques Et Sociales, n° 158, p. 53-63. Doi : 10.3917/idee.158.0053
    Résumé : La socialisation est au cœur de la sociologie, déterminant la compréhension et l’explication de nombreux phénomènes sociaux. Ce concept clé est rarement abordé à travers la problématique du corps, support pourtant essentiel de la socialisation qu’il convient d’aborder sous un angle sociologique. Cet article tente donc de montrer l’intérêt pour un enseignant d’étudier, avec une classe de première ES, la socialisation par le corps, notamment dans sa dimension genrée.

2008



  • Forest Dominique (2008). Agencements didactiques : pour une analyse fonctionnelle du comportement non-verbal du professeur. Revue Française De Pédagogie. Recherches En Éducation, n° 165, p. 77-89. Doi : 10.4000/rfp.1108
    Résumé : Cet article a pour but de proposer une nouvelle approche des phénomènes didactiques, qui utilise pour leur description les méthodes de l’analyse proxémique (Hall, 1971) et dont nous pensons qu’elle est susceptible de renouveler l’étude de ces phénomènes dans leurs dimensions autres que verbales. Après avoir exposé rapidement notre système de description, nous présentons un extrait d’étude empirique d’une situation de classe qui illustre le type de résultats produit par ce système de description. Nous présentons ensuite quelques-uns de ces résultats qui débouchent sur une réflexion épistémologique concernant la description des phénomènes d’interactions non-verbales en classe. Nous indiquons en conclusion les conditions dans lesquelles, de notre point de vue, de telles techniques de description peuvent se révéler fécondes.

  • Fournier Laurent-Sébastien & Raveneau Gilles (2008). Anthropologie des usages sociaux et culturels du corps. Journal Des Anthropologues. Association Française Des Anthropologues, n° 112-113, p. 9-22.
    Résumé : L’idée de ce dossier thématique est née d’un double constat : celui de l’importance prise par le corps en anthropologie ces dernières années et celui de l’évitement de la question de la matérialité du corps dans ces mêmes recherches. Il suffit de porter le regard sur la multiplication et le foisonnement des recherches qui abordent le corps dans les sciences sociales et humaines pour comprendre l’importance prise par ces questions en ce moment. Il ne passe pratiquement pas une semaine sans que...

2007



  • Lenoir Marianne & Berger Dominique (2007). Représentations du bien-être du collégien selon la communauté éducative : étude exploratoire. Santé Publique, vol. 19, n° 5, p. 373-381. Doi : 10.3917/spub.075.0373
    Résumé : RésuméL’objectif de cette étude* était d’explorer les représentations de la communauté éducative d’un collège de Bourgogne concernant le bien-être de l’élève. Quatorze entretiens semi-directifs ont été réalisés. Les résultats montrent que la communauté éducative, et plus largement le collège, fait peu de place au corps et aux besoins fondamentaux des élèves. La communauté éducative pense essentiellement au bien-être de l’élève sous son versant matériel et organisationnel en le rattachant à une définition hygiéniste de la santé. Un besoin de formation sur les modifications survenant à l’adolescence était mis en évidence lors des entretiens. Un complément d’étude permettrait de généraliser ces résultats exploratoires.

  • Millet Mathias & Thin Daniel (2007). Le classement par corps. Les écarts au corps scolaire comme indice de "déviance" scolaire. Sociétés Et Jeunesses En Difficulté. Revue Pluridisciplinaire De Recherche, n° n°3, p. .
    Résumé : Partant d’enquêtes sur les difficultés de scolarité de collégiens de milieux populaires, cet article montre que le corps, à travers les postures corporelles scolairement non-conformes des élèves, est constitué en indices institutionnels de « déviance scolaire » et d’inadaptation. Devenant le lieu d’inscription d’une « anormalité d’école », le corps des élèves non seulement signe, pour l’institution, l’existence de « troubles » plus profonds, mais est lu comme le symptôme de « désordres intérieurs » révélant une « enfance en danger ». En outre, la perception de ces corps comme indociles et inenseignables débouche sur le repérage et la catégorisation institutionnels de postures corporelles comme postures « irrégulières », s’étendant à partir du terrain scolaire au plan judiciaro-éducatif. Les postures corporelles des collégiens à l’école servent ainsi la prévention de ce qui est perçu comme un risque de désordres ultérieurs, scolaires ou extra-scolaires., A Body-based Classification. The Anomalous Postures at School as an Indication of « Deviance » Based upon research concerning school difficulties of the middle school pupils coming from the lower working class, this paper shows that the body, through postures which fail to comply with school norms, represents an institutional indication for « school deviance » and maladjustment. Since it gives shape to a « school abnormality », the pupils’ body not only points out the existence of more serious « disorders », but is also interpreted as the symptom of « inner disorders » revealing a « childhood in danger ». This perception of unruly, unteachable bodies lead to the institutional identification and categorization of certain postures as deviant postures. The results of this classification are not restricted to the school field. They are extended to the educational and judicial level. Thus the school classification of the middle school pupils postures contributes to the prevention of what is thought as a risk of subsequent disorders at school or outside., La clasificación por cuerpos. Las diferencias en el cuerpo escolar como índice de « desviación » Partiendo de encuestas sobre las dificultades de escolaridad en colegiales de medios populares, este artículo muestra que el cuerpo, a través de las posturas corporales escolarmente no conformes de los alumnos, está constituido de índices institucionales de « desviación escolar » y de inadaptación. Convertido en el lugar donde se inscribe una « anormalidad escolar », el cuerpo de los alumnos no solo marca, por la institución, la existencia de « trastornos » más profundos, sino que se lee como el símbolo de « desórdenes interiores » que revelan una « infancia en peligro ». Además, la percepción de estos cuerpos como indóciles e inenseñables conduce a la localización y la categorización institucionales de posturas corporales como posturas « irregulares », que se extienden desde el terreno escolar al plano jurídico-educativo. Las posturas corporales de los alumnos en la escuela sirven así para la prevención de lo que se percibe como un riesgo de trastornos posteriores, escolares o extra-escolares.

  • Pigno-Richard Caroline (2007). Le rôle du corps dans la pédagogie d’Alain. Le Portique. Revue De Philosophie Et De Sciences Humaines.
    Résumé : Lorsque l’on s’interroge sur une « éducation idéale » possible, le meilleur résumé est sans doute « un esprit sain dans un corps sain ». Or cette maxime peut surprendre dans un système éducatif où tout est basé sur l’instruction et l’importance des savoirs encyclopédiques, nécessaires au bon développement de l’individu. Pourtant, certains auteurs, comme Alain, sont parvenus à trouver une forme de compromis entre, d’un côté l’importance du savoir pour la formation de l’esprit critique et le développement du jugement critique, et d’un autre côté la nécessité, tout aussi importante, d’un développement harmonieux et concomitant du corps de l’enfant pour parvenir à une éducation complète et utile pour la société., When one wonders about a possible « ideal education » no doubt the best summary would be « a healthy spirit in a healthy body ». But this maxim can surprise in an educative system where everything is based on instruction and the importance of an encyclopaedic knowledge being required for good development of the individual. Yet certain authors, as Alain, came to fund a compromise between the importance of knowledge to form a spirit criticism and development of critical judgement on one side and the equally important need for a harmonious and concomitant development of the Child’s body to reach a complete and useful education for society.

2006



  • Andrieu Bernard (2006). Entretien avec Georges Vigarello. Corps, n° 1, p. 5-10. Doi : 10.3917/corp.001.0005


  • Forest Dominique (2006). Analyse proxémique d'interactions didactiques. Carrefours De L'éducation, n° 21, p. 73-94. Doi : 10.3917/cdle.021.0073
    Résumé : Dans notre recherche sur l’usage par leconcepts issus de la didactique des mathématiques professeur de modalités non-verbales de communication, nous faisons appel à des (Brousseau, 1998) et de l’anthropologie. Ces outils qui nous permettent de penser les situations de classe et l’action du professeur servent d’arrière-fond à une méthodologie spécifique d’analyse de données vidéoscopiques. Dans cet article, nous présentons cette méthodologie qui vise à rendre compte de l’usage par le professeur de techniques proxémiques (Hall, 1971). Le but en est de montrer de quelle façon ces techniques du corps lui permettent d’assumer une part non négligeable de la relation didactique. Nous illustrons cette méthodologie par un exemple tiré d’une recherche en cours. Nous terminons en présentant quelques perspectives tant du point de vue de la méthodologie que des résultats obtenus.

  • Raveaud Maroussia (2006). 1. La construction du corps à l'école. In  De l'enfant au citoyen (p. 27).
    Résumé : L’école accueille des enfants ; elle en fait des écoliers. Elle construit sa sphère légitime d’action par un double mouvement d’appropriation et de mise à distance ; elle pénètre, mais dans certains domaines et jusqu’à un certain point seulement, dans l’intimité de l’enfant, dans sa vie affective, ses sentiments, ses pensées et ses jugements. Le rapport au corps (chap. 1), aux savoirs (chap. 2) et...

2005



  • Détrez Christine (2005). Il etait une fois le corps.. Sociétés Contemporaines, vol. no 59-60, n° 3, p. 161-177. Doi : 10.3917/soco.059.0161
    Résumé : S’il est acquis, grâce à la sociologie, l’ethnologie ou l’histoire, que le corps est un construit social, les travaux actuels sur la distinction entre sexe et genre nous invitent à le penser comme un construit biologique. L’étude des encyclopédies destinées à la jeunesse, et censées expliquer « scientifiquement » le corps humain, est ainsi un exemple flagrant de naturalisation des qualités socialement et symboliquement imputées aux hommes et aux femmes. La différence des sexes et la différenciation des rôles se trouvent, par l’explication biologique diffusée auprès des enfants, justifiées et fondées en nature. C’est à la fois par la distribution entre garçon et fille des organes décrits, mais également par le biais du langage et des métaphores employés que s’invente le naturel, et que s’effectue, sous couvert scientifique, une véritable inculcation de normes sociales.


  • Parlebas Pierre & Dugas Éric (2005). Le transfert d'apprentissage dans les activités physiques et sportives. Carrefours De L'éducation, n° 20, p. 27-43. Doi : 10.3917/cdle.020.0027
    Résumé : En éducation physique, le transfert est undes transformations et des progrès des apprentissages processus dont les effets présentent un intérêt fondamental, puisque ceux-ci sont à la source moteurs. Afin de soumettre ces transferts à l’épreuve des faits, deux plans expérimentaux portant sur plusieurs centaines d’élèves ont été mis en œuvre. Une première planification, avec groupes-témoins, a permis de mesurer l’influence de la pratique de sports collectifs sur la pratique de jeux traditionnels, et vice et versa. Les résultats révèlent la présence d’un transfert positif et significatif, de façon réciproque, entre ces deux types de pratiques. En outre, un apprentissage se produit en dehors de toute intervention didactique particulière; mais quand celle-ci est sollicitée, les effets d’apprentissage sont encore plus accentués. Les groupes-témoins d’athlétisme ne sont le siège d’aucune transposition positive. L’intervention d’une interaction entre les participants provoque une séparation tranchée entre les pratiques psychomotrices et les pratiques sociomotrices qui représentent ainsi deux domaines d’action motrice différenciés. Une seconde planification évalue le transfert en situation de parcours d’obstacles, selon que celui-ci est répété en huit séances à l’identique, ou modifié à chacune des séances. Là encore, les résultats montrent qu’il y a apprentissage significatif sans intervention didactique, mais que ce transfert est encore plus accentué si cette intervention a lieu. La répétition d’un même parcours tend à automatiser les gestes et à améliorer très significativement la performance; le changement de parcours plonge le pratiquant en situation d’incertitude et de recherche d’information, lui demande de s’ajuster à brûle-pourpoint et conduit à des performances moindres sur le parcours initial. Cependant, la présentation d’un parcours, nouveau pour tous, provoque de meilleures performances parmi les pratiquants précédemment soumis à l’incertitude liée aux changements de parcours. La pratique en situation d’incertitude informationnelle favorise l’adaptabilité motrice. Cette incertitude issue du milieu physique provoque une différenciation marquante entre deux domaines d’action motrice, selon qu’elle est présente ou non.

2004



  • Andrieu Bernard (2004). Du corps intouchable au corps virtuel : vers une relation enseignant-élève désincarnée. Le Télémaque, n° 25, p. 113-124. Doi : 10.3917/tele.025.0113
    Résumé : Si on ne peut penser l’altérité que comme un analogon de soi, le corps de l’autre est inconnaissable, “intouchable”. Cette mise à distance existentielle serait, selon l’auteur, renforcée par toute une série de dispositions sociales : de la télé-conférence à l’hygiaphone, en pédagogie l’interdit pesant sur les contacts corporels et la “désincarnation” des corps, de l’enseignant comme de l’élève. À la communication corporelle a succédé la peur de toucher, à la communication naturelle, directe, faites de paroles, d’intonations et de gestes, a succédé la communication mentale, informatique, abstraite. L’auteur suggère que dans ces mutations se mettent en place d’autres modes de relations entre les sujets, plus transparentes ou plus opaques ?

  • Delaroche Patrick (2004). Le corps, miroir de l'adolescent. Figures De La Psychanalyse, vol. no10, n° 2, p. 71-77.


  • Moulin Jean-François (2004). Le discours silencieux du corps enseignant, The silent speech of the teaching profession. Non-verbal teacher communication in classroom practice, Stille Kommunikation des Lehrerkörpers. Die non-verbale Kommunikation des Grundschullehrers im Unterricht. Carrefours De L'éducation, n° 17, p. 142-159. Doi : 10.3917/cdle.017.0142
    Résumé : Dans le silence et l’immobilité le corps de l’enseignant ne cesse de communiquer, tous ses comportements manifestes, conscients ou inconscients ont valeur de messages et les élèves sont sensibles à tous ces signes et indices: leurs conduites en classe sont directement liées à la perception qu’ils ont de ces messages. L’objectif de cette recherche est de mettre en évidence les différents types de comportements non verbaux utilisés plus ou moins consciemment par le maître, en étudier l’incidence sur les interactions sociales dans la classe et sur la qualité de ce que l’on pourrait appeler le «climat de la classe» qui détermine, on le sait, l’efficacité de l’acte d’enseignement. Nous avons donc procédé à une analyse descriptive de comportements magistraux observables dans des pratiques de classe et des effets produits sur les groupes d’élèves. Les observations portent sur les actes de communication dans des situations d’enseignement du premier degré et concernent essentiellement les comportements non verbaux (comportements posturaux, gestuels ou relatifs à l’utilisation de l’espace) ou verbaux non spécifiquement linguistiques (intonations, rythmes et débit verbaux). Après avoir identifié et répertorié les différents éléments de cet aspect de la communication pédagogique et étudié leurs incidences possibles sur le comportement des élèves nous proposons des hypothèses de travail qui donneront lieu à des expérimentations pour la suite de cette recherche., In silence and immobility, the body of the teacher continues to communicate; all its manifest behaviour, either conscious or unconscious, has message value and the pupils are sensitive to all these signs and indices: their conduct in class is directly related to the perception they have of these messages. The objective of this research is to highlight the various types of non-verbal behaviour used more or less consciously by the teacher, by studying its incidence on the social interactions in the classroom and on the quality of what one could call the «classroom climate» which determines, as we know, the effectiveness of the act of teaching. We have therefore carried out a descriptive analysis of observable teacher behaviour in classroom practice and the effects produced on the groups of pupils. The observations relate to the acts of communication in situations of primary education and relate to primarily the non-verbal behaviour (postural or gestural behaviour or relating to the use of space) or the verbal, but not specifically linguistic (verbal intonations, rhythms and flow). After having identified and indexed the various elements of this aspect of pedagogical communication and studied their possible incidences on the behavior of the pupils, we propose working hypotheses which will give rise to experiments for the continuation of this research., Auch wenn er schweigt und sich nicht bewegt, kommuniziert der Lehrer mit seinem Körper. Sein gesamtes, bewusstes oder unbewusstes, wahrnehmbares Verhalten ist gleichsam eine Botschaft, und die Schüler sind für all diese Zeichen und Indizien empfänglich. Ihr Verhalten in der Klasse ist unmittelbar mit ihrer Wahrnehmung dieser Botschaften verbunden. Ziel dieser Untersuchung ist, die verschiedenen non-verbalen Verhaltensweisen, die von den Lehrern mehr oder weniger bewusst eingesetzt werden, aufzudecken. Dabei wird der Einfluss auf die sozialen Interaktionsformen in der Klasse und auf die Qualität des so genannten «Klassenklimas» analysiert, das bekanntlich die Vermittlungsleistung bestimmt. Daher haben wir eine deskriptive Analyse des beobachtbaren Lehrerverhaltens im Unterricht und seiner Wirkung auf die Schülergruppen vorgenommen. Die Beobachtungen betreffen Kommunikationshandlungen in Unterrichtssituation der Primärstufe und vor allem die non-verbalen (Körperhaltung, Gestik, Bewegung im Raum) und verbalen, aber nicht spezifisch sprachlichen Verhaltensweisen (Intonation, Rhythmus, Sprechgeschwindigkeit). Nach der Erfassung und Kategorisierung der verschiedenen Elemente dieses Aspekts der pädagogischen Kommunikation und im Anschluss an die Analyse der möglichen Wirkung auf das Schülerverhalten wollen wir Arbeitshypothesen bilden, die für den weiteren Forschungsvorgang zu Experimenten Anlass geben können.

2003


  • Rousseaux Philippe (2003). Fonction du silence en pédagogie : une dimension performative. Recherches &Amp; Éducations, n° 5, p. .
    Résumé : « Le silence est fait de paroles que l’on n’a pas dites » (Marguerite Yourcenar). « Tu dois danser sur le monde, d’un pas alternativement retentissant et muet ». (Paul Claudel)« La vitesse de la lumière est supérieure à celle du son : c’est pourquoi bien des gens ont l’air brillants jusqu’à ce qu’ils ouvrent la bouche ». (Anonyme, évidemment). IntroductionRéfléchir à propos de compétences dont les enseignants estiment avoir réellement besoin pour agir, parfois pour survivre, dans le monde sco...


  • Tisseron Serge (2003). Le désir « d'extimité » mis à nu, When desire of “extimacy” come to light, Resumen. Le Divan Familial, n° 11, p. 53-62. Doi : 10.3917/difa.011.0053
    Résumé : RésuméLe désir d’intimité entre à tout moment en concurrence avec un autre qu’on peut appeler « d’extimité ». Il correspond au désir de montrer une partie de sa vie intime, autant physique que psychique, afin de mieux se l’approprier grâce aux échanges suscités avec les proches. Or si son existence n’est pas nouvelle, sa revendication, et surtout ses manifestations multiples bouleversent aujourd’hui le paysage social et familial., Desire of intimacy compete always with an other which be called desire of “extimacy”. It corresponds with the desire of show a part of ours intimacy - psychological or physical - with the intention of take it better through the exchange with the others. His existing is not new, but his claiming turns upside down the society and the families., El deseo de intimidad entra en todo momento en competencia con otro que podemos llamar de « extimidad ». Esto corresponde a un deseo de mostrar una parte de su vida íntima, tanto física como psíquica, con el fin de apropiársela gracias a los intercambios suscitados con los allegados. Bien que su existencia no es nueva, la reivindicación en poder llevarlo a cabo y sobre todo sus manifestaciones múltiples agitan el paisaje social y familiar actual.

2002

2000


  • Garcia Céline (2000). Cet « autre » inaccessible. Corps Et Culture, n° Numéro 5, p. .
    Résumé : L’adolescence, période difficile à vivre pour le jeune qui doit prendre possession d’un corps nouveau, sexué. Désormais des pulsions l’habitent et rendent le rapport à l’autre lourd de significations.Lors du cours d’E.P.S., la relation à l’autre est d’autant plus difficile qu’elle est doublée d’une nécessité de performance. L’adolescent prend conscience des normes imposées par les stéréotypes sociaux d’un corps idéal... Surgit alors l’impératif de devenir cet autre corps, pour devenir quelqu’un, devenir cet « autre » inaccessible., That out of reach « otherone»Adolescence, period difficult to live for young persons who must take possession of a new body. From now drives live in him and make the relationship to the other heavy of significances. At the time of the course of P.E., the relation with the other is especially difficult that it is doubled of required performance. Adolescent becomes aware of the standards imposed by the social stereotypes of a perfect body… Then emerges imperative to become this other body, become this out of reach « otherone ».

1999


  • Vigarello Georges (1999). Histoire des pratiques de santé. Le sain et le malsain depuis le Moyen Age, Georges Vigarello, Sciences humaines - Seuil | Editions Seuil. Seuil.
    Résumé : Élixirs, potions ou régimes alimentaires, l’art de prolonger la vie plonge ses racines dans la tradition. Ce sont les formes de cet entretien de soi qu’explore ce livre, sa présence dans les actes les plus anodins, son interférence avec la science et les croyances, ses liens avec l’image du corps, la résistance aux épidémies, la défense des cités et la très lente mise en place d’initiatives publiques. Cette histoire souligne combien la frontière entre le sain et le malsain se déplace avec le temps. Les seuils de ce qui est physiquement toléré, l’apparition du maladif ou du dangereux changent avec la civilisation. Science et technique conduisent au paradoxe de surmonter les menaces anciennes tout en en dévoilant de nouvelles. Le projet d’entretien du corps a lui-même changé : hier on « gardait » la santé, aujourd’hui on l’améliore.

1995

1979


  • Bourdieu Pierre (1979). La Distinction. Consulté à l'adresse http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-La_Distinction-1954-1-1-0-1.html
    Résumé : “ Pour distinguer si une chose est belle ou ne l’est pas, nous n’en rapportons pas la représentation à son objet au moyen de l’entendement et en vue d’une connaissance, mais au sujet et au sentiment de plaisir ou de déplaisir. (…) Le jugement de goût (…) est donc esthétique. ” Ainsi commence la Critique du jugement dans laquelle Kant se livre à une “ critique du goût ” pour arriver à une définition du beau comme une “ finalité sans fin ”. D’après lui, quand nous disons c’est beau, nous ne voulons pas dire simplement c’est agréable, nous prétendons à une certaine objectivité, à une certaine nécessité, à une universalité. En faisant de La Distinction une critique sociale du jugement, Pierre Bourdieu bouleverse d’emblée des catégories sur le Beau, l’art et la culture, qui n’avaient jamais été remises en question. Non seulement le beau n’est pas un concept a priori, mais, au contraire, “ les gens ont le goût de leur diplôme ” et, les catégories de la distinction dépendent de la position que l’on a dans le tableau des classes sociales. Ainsi, selon que l’on a fait des études supérieures ou que l’on a passé le B.E.P.C., que l’on est issu de la bourgeoisie ou d’une classe populaire on aime le Clavecin bien tempéré, la Rhapsodie in blue ou le Beau Danube bleu. Mais, dit Bourdieu, à l’intérieur de la classe dominante, le capital économique ne correspond pas toujours au capital culturel et un tableau montre comment, dans la classe dominante, selon que l’on a un niveau inférieur au baccalauréat ou que l’on a passé une agrégation, on achète plus facilement ses meubles chez un antiquaire qu’aux Puces ou dans un magasin spécialisé. En s’interrogeant donc sur les causes des préférences esthétiques, Pierre Bourdieu étudie ce qui les détermine, c’est-à-dire d’une part “ le capital culturel ” autrement dit le niveau d’instruction, et, d’autre part, “ le capital économique ”, soit la situation sociale. Et, en analysant ensuite les transformations du rapport entre les différentes classes sociales et le système d’enseignement, il distingue, à l’intérieur de chaque classe, des principes généraux de conduite que l’on retrouve dans chaque domaine et qui permettent d’établir un “ système ” des styles de vie. Ainsi, de la même façon que l’on aime tel peintre, on a telle attitude politique et, selon que l’on a fait telles études, on pratique tel sport, on consomme tels aliments et l’on s’habille de telle façon. En fait, quand on parle de culture, on parle, sans le savoir, de classe sociale, et la politique ne fait pas exception aux lois de la culture et du goût. Au terme de cet ouvrage, on constate que la critique de la culture, et les usages que l’on en fait comme moyen de domination, font de La Distinction un document d’un intérêt tout à fait nouveau : non seulement pour la sociologie – au niveau de la précision de l’enquête (chaque questionnaire comporte une question par domaine : musique, peinture, vêtements, etc.), mais, également, au niveau politique, où l’on s’aperçoit, au travers des schémas et de l’unification toutes les questions, qu’il s’agit, pour la première fois, de donner plusieurs chances de comprendre la même chose : la cohérence de la conduite de chaque classe et l’usage qu’en font, consciemment ou pas, les partis politiques.

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