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Bibliographie de la veille de l’Ifé

DV-120-disciplines-universitaires.

2013



  • Maigret Éric (2013). Ce que les cultural studies font aux savoirs disciplinaires. Paradigmes disciplinaires, savoirs situés et prolifération des studies. Questions De Communication, n° 24, p. 145-167. Doi : 10.4000/questionsdecommunication.8684
    Résumé : Les cultural studies sont le révélateur de phénomènes culturels nouveaux, difficilement analysables par les sciences humaines qui ont été institutionnalisées il y a un siècle. Elles s’ordonnent en « paradigmes », revendiquent l’appellation d’« anti-discipline » lorsqu’elles se tournent vers les feminist et les queer studies, mais se présentent plus fréquemment comme une « interdiscipline » ou une « transdiscipline ». En se formant dans les zones entre les disciplines, qui forment un véritable no man’s land depuis une cinquantaine d’années, les cultural studies participent d’un affaiblissement des barrières qui existent entre les diverses sciences de l’homme, donnant un véritable contenu à la fameuse injonction d’interdisciplinarité régulièrement vantée, mais rarement observée en pratique., Cultural studies are revealing new cultural phenomena, which are difficult to analyze by social sciences that have been institutionalized a century ago. They are organized in “paradigms”, but pretend to be an “anti-discipline” when they turn to feminist and queer studies. They more frequently appear to be an “interdiscipline” or a “transdiscipline”. By exploring the areas between the disciplines, which have been a true no-man’s land for fifty years, cultural studies do weaken the barriers that exist between the various human sciences, giving real substance to the famous injunction of interdisciplinary, regularly touted but rarely observed in practice.

  • Naudon Frédéric (2013). Comment le profane joue en faveur du décloisonnement. Hermès, La Revue, n° 67, p. 62-67.
    Résumé : Si l’on place des chercheurs de disciplines différentes dans une même pièce, en combien de temps réussiront-ils à travailler ensemble de façon efficace ? La thermodynamique montrerait que l’événement n’est pas impossible. En revanche, l’étude cinétique pourrait bien prévoir un temps infini. L’administrateur se mettrait alors en quête d’un catalyseur. En étudiant les effets que peut avoir la vulgarisation sur le chercheur qui la pratique, l’article tente de montrer que la présence de profanes lors d’une réunion interdisciplinaire est de nature à favoriser la rencontre d’informations disciplinaires différentes en influençant leur qualité et leur mobilité.

  • Ronzeau Monique, Allal Patrick, Bézagu Philippe, et al. (2013). Des effets de la loi L.R.U. sur les processus de recrutement des enseignants-chercheurs (Rapport IGAENR No. 2013-089) (p. 199). Paris : Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Consulté à l'adresse http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid76986/des-effets-de-la-loi-l.r.u.-sur-les-processus-de-recrutement-des-enseignants-chercheurs.html
    Résumé : La grande diversité des modes d'organisation et des processus constatée sur le terrain aboutit à une évaluation en demi-teinte qui relativise l'importance des changements intervenus depuis la L.R.U.: l'appropriation par les universités des nouvelles compétences qui leur ont été dévolues est d'abord marquée par une grande prudence, peu d'établissements ayant à ce jour défini et intégré une véritable politique de recrutement à leur stratégie de développement, en particulier dans sa dimension économique. Leur autonomie est également contrainte par l'intervention au niveau national d'acteurs externes. Ainsi, si les recrutements des maîtres de conférences et des professeurs par les universités sont, juridiquement, des concours nationaux, ce qui justifie l'existence d'une instance nationale, le C.N.U., chargée d'examiner l'ensemble des candidatures dans le cadre de la procédure de qualification ou de la "voie longue", la mission n'a pu que constater l'existence de politiques très différentes d'une section à l'autre pouvant conduire, pour certaines sections, à ne laisser pratiquement aucune marge aux universités qui recrutent. Le rapport souligne enfin les progrès et les bonnes pratiques relevés dans les procédures de recrutement au niveau local, ainsi que la mise à disposition par le ministère en charge de l'enseignement supérieur de nouveaux outils essentiels au pilotage des politiques R.H. des E.P.S.C.P.

  • Saint-Martin Arnaud (2013). La sociologie de Robert K. Merton. La découverte.
    Résumé : Robert K. Merton (1910-2003) est une figure majeure de la sociologie étasunienne du XXe siècle. Durant sa carrière, il a contribué à de nombreux domaines de la sociologie (théorie, méthodologie, sociologie de la connaissance, des professions, des organisations, etc.), fondé la sociologie de la science, et marqué de son influence l'histoire de la discipline aux États-Unis, entre Harvard et Columbia University, ainsi que dans les pays où sa parole a porté. Si son nom reste attaché au courant « fonctionnaliste », dominant dans les années 1950-1960, il est également associé à des idées clés de la sociologie (« prophétie auto-réalisatrice », « théorie de moyenne portée », ethos de la science, etc.). Cet ouvrage offre une vue d'ensemble de l’œuvre de Merton. Les notions, les différents fronts de recherche et les centres d'intérêt scientifiques de l'auteur sont présentés. Ils le sont d'une façon dynamique, par la mise en perspective d'une démarche de connaissance, d'un « éclectisme discipliné », situé dans des contextes intellectuels.

  • Stavrou Sophia (2013). Des discours politiques au discours de l'évaluation. Autour de la réforme des formations universitaires. Mots. Les Langages Du Politique, n° 102, p. 85-102.
    Résumé : Cet article se focalise sur le rôle des dispositifs d’évaluation dans la réforme de l’enseignement supérieur en France et, en particulier, dans la refonte des formations universitaires. L’analyse d’un corpus de données discursives (textes officiels, récits de pratique, rapports d’expertise) permet de mettre en évidence la contribution de ces dispositifs à la circulation des normes du discours politique au niveau pédagogique, ainsi que leur fonction de matérialisation du contrôle sur le changement curriculaire.

  • Valade Bernard (2013). La traversée des disciplines : passages et passeurs. Hermès, La Revue, n° 67, p. 80-89.
    Résumé : Les rapports que les sciences entretiennent entre elles ont été examinés par Diderot et d’Alembert dans l’Encyclopédie qu’ils ont dirigée. Après une longue interruption, la réflexion sur les problèmes de l’« interscience » a été reprise au xxe siècle. H. Berr et O. Neurath, puis J. Piaget et L. Bertalanffy en ont notamment affirmé l’intérêt et l’importance. La fécondité des recherches interdisciplinaires qui se sont depuis multipliées a été mise en évidence, principalement par E. Morin et M. Serres.

2012



  • Blanchard Anne & Vanderlinden Jean-Paul (2012). Interdisciplinarité et outils réflexifs : vers une approche globale des trames vertes urbaines. Vertigo, n° Hors-série 12, p. . Doi : 10.4000/vertigo.11798
    Résumé : Dans le contexte actuel des changements climatiques et de l’urbanisation croissante, les villes font face à deux principaux défis : leur adaptation aux incertitudes climatiques émergentes et le maintien de la qualité du cadre de vie urbain. Les trames vertes urbaines ont le potentiel pour répondre à ce double défi. Cependant, ces objets complexes associant climat, ville et nature sont situés à la frontière entre plusieurs disciplines ; leur compréhension semble donc nécessiter des recherches interdisciplinaires associant, entre autres, climat, écologie, sociologie, géographie et politique. Parce que l’interdisciplinarité est une démarche complexe, cet article explore les contributions d’une démarche de réflexivité écrite et dialogique pour la mise en oeuvre de coopérations interdisciplinaires. Cette réflexivité double, sous la forme de ‘présentations standardisées’, de ‘cahiers du participant’, et de discussions entre les acteurs concernés, semble en effet : (1) faciliter la mise en lumière et la discussion de divergences au niveau des approches disciplinaires, des intérêts individuels, et des objectifs du projet, et (2) encourager les attitudes d’ouverture, de réciprocité et de coopération, et l’acceptation par les participants de la pluralité et de la complexité inhérentes à la problématique des trames vertes et des changements climatiques.


  • Charle Christophe & Verger Jacques (2012). Histoire des universités: XIIe-XXIe siècle. Paris : Presses universitaires de France.
    Résumé : Dans quelles conditions les universités sont-elles nées en Italie, en France et en Angleterre au début du XIIIe siècle ? Comment ce modèle d’enseignement européen s’est-il diffusé dans le monde à partir du XVIe siècle ? Quelles transformations majeures l’université a-t-elle connues depuis le XVIIIe siècle ? L’universalisation de l’université depuis 1945 contribue-t-elle à l’essor d’une « société du savoir » ? Communauté autonome de maîtres et d’étudiants, l’université comme modèle d’enseignement supérieur a traversé d’importantes muta-tions du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Celles-ci sont analysées dans ce manuel au prisme des contextes culturels, religieux, sociaux et politiques de chaque époque et de chaque pays. Cette Histoire des universités offre ainsi une clé de lecture pertinente pour mieux comprendre notre héritage intellectuel et le fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs.


  • Fabiani Jean-Louis (2012). Du chaos des disciplines à la fin de l’ordre disciplinaire ? Pratiques, n° 153-154, p. 129-140. Doi : 10.4000/pratiques.1969
    Résumé : Le sociologue constate simultanément le caractère artificiel et quelquefois arbitraire des divisions disciplinaires et la puissance de leur ancrage social aussi bien que de leurs effets sur la production des savoirs. A partir du travail d'Andrew Abbott, et en en désignant les limites, on tente de définir la discipline comme un espace relationnel qui organise les rapports entre les objets et les générations. On s'efforce dans un deuxième temps de mettre en rapports les effets souvent dissolvants de la sociologie critique et les analyses prospectives qui, dans le sillage des analyses de Michael Gibbons, dessinent les contours d'un mode de production post-disciplinaire des savoirs. La question de la relation entre l'effritement possible du système des disciplines et les modèles du management par projets est explicitement posée, bien qu'elle ne puisse faire l'objet, dans l'état actuel de la division institutionnelle des savoirs, d'une réponse univoque.

  • Kuhn Thomas (2012). La structure des révolutions scientifiques. Paris : Flammarion.
    Résumé : Paru en 1962 en langue originale, cet ouvrage est devenu un classique de l'histoire des sciences. L'auteur met l'accent sur les bouleversements de la pensée scientifique (Copernic, Newton, Lavoisier, Einstein...), et étudie ces moments de crise que traverse la science au cours de son évolution : il y a révolution scientifique lorsqu'une théorie scientifique consacrée par le temps est rejetée au profit d'une nouvelle théorie. Cette substitution amène généralement un déplacement des problèmes offerts à la recherche et des critères selon lesquels les spécialistes décident de ce qui doit compter comme problème ou solution. [Ed.]

  • Musselin Christine, Barrier Julien, Boubal Camille, et al. (2012). Liberté, responsabilité.. et centralisation des universités (p. 82). Paris : Sciences Po. Consulté à l'adresse http://cso.edu/upload/dossiers/Rapport_LiberteResponsabiliteCentralisationUniversites_2012.pdf
    Résumé : La question que cette recherche pose est donc celle des implications de la transformation des pratiques de fonctionnement sur la gouvernance des universités : les services centraux ressortent-ils affaiblis ou renforcés ? Les processus de décision ont-ils été rationalisés et selon quels principes ? Les responsabilités ont-elles été décentralisées ou centralisées ? Deuxièmement, cette recherche vise à «photographier» la gouvernance des universités françaises à une date donnée afin de pouvoir reproduire la photographie à l’avenir et de mieux suivre les tendances, les évolutions, les points de blocage, les avancées, etc.

  • Tribes and territories in the 21st-century: rethinking the significance of disciplines in higher education (2012). Tribes and territories in the 21st-century: rethinking the significance of disciplines in higher education (P. Trowler, et al., Éd.). London ; New York : Routledge.
    Résumé : The ‘tribes and territories’ metaphor for the cultures of academic disciplines and their roots in different knowledge characteristics has been used by those interested in university life and work since the early 1990s. This book draws together research, data and theory to show how higher education has gone through major change since then and how social theory has evolved in parallel. Together these changes mean there is a need to re-theorise academic life in a way which reflects changed contexts in universities in the twenty-first century, and so a need for new metaphors. Using a social practice approach, the editors and contributors argue that disciplines are alive and well, but that in a turbulent environment where many other forces conditioning academic practices exist, their influence is generally weaker than before. However, the social practice approach adopted in the book highlights how this influence is contextually contingent – how disciplines are deployed in different ways for different purposes and with varying degrees of purchase. This important book pulls together the latest thinking on the subject and offers a new framework for conceptualising the influences on academic practices in universities. It brings together a distinguished group of scholars from across the world to address questions such as: Have disciplines been displaced by inter-disciplinarity, having outlived their usefulness? Have other forces acting on the academy pushed disciplines into the background as factors shaping the practices of academics and students there? How significant are disciplinary differences in teaching and research practices? What is their significance in other areas of work in universities? This timely book addresses a pressing concern in modern education, and will be of great interest to university professionals, managers and policy-makers in the field of higher education.

2011



  • Barrier Julien (2011). La science en projets : Financements sur projet, autonomie professionnelle et transformations du travail des chercheurs académiques. Sociologie Du Travail, vol. 53, n° 4, p. 515-536. Doi : 10.1016/j.soctra.2011.08.011
    Résumé : Cet article s’inscrit dans les débats sur les transformations du travail des « professionnels » face à l’émergence de nouvelles formes de contrôle et de régulation de leurs activités. En s’appuyant sur une enquête empirique sur la recherche en électronique et micro/nanotechnologies, il s’interroge sur les évolutions du travail des chercheurs académiques face à l’essor des politiques de financement sur projet. L’article montre que, en redéfinissant les conditions de possibilité de l’autonomie professionnelle des chercheurs, l’évolution des régimes de financement contribue à reconfigurer profondément le contenu et l’organisation de leur travail.
    Mots-clés : TU.


  • La nouvelle école capitaliste (2011). La nouvelle école capitaliste (C. Laval, et al., Éd.). Paris : La Découverte.
    Résumé : Ce livre montre de manière incisive que, depuis la fin des années 1970, la mise en place progressive d'une " économie de la connaissance " vise précisément à faire l'économie de la connaissance, c'est-à-dire à se passer de la connaissance lorsqu'elle n'a pas de valeur marchande à court terme. Ce qui ressemble aujourd'hui à un sabotage de l'école – suppressions de classes, réduction des effectifs enseignants et appauvrissement de la condition enseignante – ne suffit pas à caractériser la mutation historique de l'école. Celle-ci ne joue plus seulement une fonction dans le capitalisme, comme l'ont montré les analyses critiques des années 1970 : elle se plie de l'intérieur à la norme sociale du capitalisme. L'" employabilité " est le principe et l'objectif de la normalisation de l'école, de son organisation et de sa pédagogie. L'école devient peu à peu un système hiérarchisé d'entreprises productrices de " capital humain " au service de l'" économie de la connaissance ". Elle cherche moins à transmettre une culture et des savoirs qui valent pour eux-mêmes qu'elle ne tente de fabriquer des individus aptes à s'incorporer dans la machine économique. Les effets inégalitaires de la concurrence, la mutilation culturelle introduite par la logique des " compétences " ou la prolétarisation croissante du monde enseignant révèlent la perte d'autonomie de l'école par rapport au nouveau capitalisme et aux luttes des classes sociales autour de l'enjeu scolaire. Dans ce livre de combat et de théorie, les auteurs renouvellent la sociologie critique de l'éducation en inscrivant les mutations de l'institution scolaire et universitaire dans celles du capitalisme contemporain. Ils entendent ainsi donner à tous ceux qui se sentent concernés par cette problématique éminemment politique les outils d'analyse pour construire une alternative convaincante et résolue.

2009


  • Savoirs en (trans)formation. Au coeur des professions de l'enseignement et de la formation (2009). Savoirs en (trans)formation. Au coeur des professions de l'enseignement et de la formation (R. Hofstetter & B. Schneuwly, Éd.). Bruxelles : De Boeck.
    Résumé : Les professions de l’enseignement et de la formation ont pour dénominateur commun de former autrui. Quels que soient les publics auxquels elles s’adressent (enfants, étudiants, apprentis, adultes), elles ont d’abord pour fonction de transmettre et favoriser l’apprentissage de nouveaux savoirs. Elles se dotent pour cela de savoirs professionnels qui constituent autant d’outils pour accomplir leur mandat. Construits à même le terrain, la formation professionnelle ou la recherche scientifique, ces savoirs revêtent de multiples composantes, lesquelles ne cessent de se transformer, se diversifiant tout en se formalisant : savoirs d’action, expérientiels, didactiques, disciplinaires, scientifiques, etc. Comment cerner les savoirs de référence constitutifs des professions de l’enseignement et de la formation ? Quelles communautés et divergences peut-on repérer entre les différentes professions ici regroupées : formateurs-enseignants des réseaux primaires, secondaires, professionnels, universitaires ? Quels sont les savoirs spécifiant hier comme aujourd’hui leurs cursus de formation ? Quels sont les savoirs auxquels se réfèrent ceux qui forment les enseignants et les formateurs ? Les contributions de ce volume problématisent ces questions, à partir de points de vue théoriques et méthodologiques contrastés, privilégiant des données empiriques et institutionnelles et des contextes historiques et culturels différents. Elles s’interrogent également sur le rôle de la formation dans nos sociétés dites de la connaissance. De la skholè qui postule le « loisir de l’étude » à l’économie de la connaissance qui marchandise le savoir, les transformations auxquelles se confrontent nos modernités éducatives convoquent chacun à s’interroger sur le sens nouvellement conféré aux savoirs.


  • Paradeise Catherine & Lichtenberger Yves (2009). Universités : réapprendre la responsabilité collégiale. Revue Du Mauss, n° 33, p. 288-305. Doi : 10.3917/rdm.033.0288
    Résumé : Le système français d’enseignement supérieur et de recherche, avec son architecture très particulière, a atteint un double point de non-retour : la fin du modèle facultaire qui a perduré dans les universités ; la fin du modèle de la spécialisation des établissements par mission. Cet article examine les sources de cette situation, ses conséquences et les conditions de sortie des impasses.

2008



  • Mattelart Armand & Neveu Érik (2008). Introduction aux Cultural Studies. Paris : La Découverte.
    Résumé : Comment le milieu social, l’âge, le genre, l’identité « ethnique » affectent-ils les rapports à la culture ? Comment comprendre la réception des programmes télévisés par divers publics ? Les styles de vie des jeunes sont-ils des formes de résistance ? Ce sont là des questions vives que, de façon précoce, les Cultural Studies ont choisi d’inscrire à l’ordre du jour dans l’Angleterre des années 1960. Depuis, elles y renouvellent un débat séculaire sur les rapports culture-société. Elles accordent à la culture des médias et des classes populaires une attention jusque-là réservée à la culture des lettrés. Bousculant les frontières entre disciplines académiques, elles questionnent les enjeux politiques du culturel. Ce « Repères » fait comprendre la généalogie de ces recherches, au moment où ce courant longtemps méconnu en France y reçoit désormais accueil. Il en expose les grands textes, les apports. Il rend compte de leur expansion internationale. Il pose les termes d’un débat tant sur le statut du culturel dans la mondialisation que sur nos manières de penser la culture.

  • Schwartz Rémy (2008). Commission de réflexion sur l'avenir des personnels de l'enseignement supérieur. Rapport à Madame la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (p. 169). Paris : Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Consulté à l'adresse http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/084000419/
    Résumé : Ce rapport, réalisé à la demande du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, dans le cadre de la mise en oeuvre du volet « Personnel » de la loi sur l'autonomie des universités, fait l'état des lieux de la situation des enseignants-chercheurs, des enseignants de l'enseignement supérieur, des personnels BIATOSS (personnels de bibliothèques, ingénieurs, administratifs, ouvriers, de service sociaux et de santé). Il analyse la situation statutaire, indemnitaire, fonctionnelle des personnels de l'enseignement supérieur et fait des propositions afin d'améliorer leurs conditions de travail et l'environnement de leur activité professionnelle.

2007



  • Thébaud Françoise (2007). Écrire l'histoire des femmes et du genre. Lyon : ENS Éditions.
    Résumé : Les femmes ont-elles une histoire et comment l'écrire ? Qu'est-ce qu'une histoire du genre et quels sont ses apports ? Bribes d'une thèse d'histoire culturelle, échappées d'ego-histoire, manifeste de défense et illustration d'un champ de recherche, Écrire l'histoire des femmes et du genre est d'abord le récit d'une aventure intellectuelle qui mobilise depuis plus de trois décennies un nombre croissant d'historiens et d'historiennes, en France comme à l'étranger. À partir d'exemples pris essentiellement en histoire contemporaine, cet ouvrage tente de faire comprendre les origines culturelles et politiques d'une histoire des femmes avant d'en présenter les développements – d'une histoire au féminin soucieuse d'émancipation et de remémoration à une histoire du genre, plus complexe et plus globalisante. Ce faisant, il pose des repères méthodologiques et propose une lecture critique de l'historiographie française, afin de jeter les bases d'une mémoire disciplinaire, d'alimenter un débat sur les modes d'approches et les axes de recherche, de susciter une confrontation fructueuse avec les historiographies étrangères. Réédition largement complétée d’Écrire l’histoire des femmes publié en 1998, cet ouvrage offre aux lecteurs d’aujourd’hui une vue panoramique d’un des laboratoires les plus fascinants de la discipline historique.

2006



  • Qu'est-ce qu'une discipline ? (2006). Qu'est-ce qu'une discipline ? (J. Boutier, et al., Éd.). Paris : École des hautes études en sciences sociales.

  • Mignot-Gérard Stéphanie (2006). Echanger et argumenter : les dimensions politiques du gouvernement des universités françaises (Thèse de doctorat en sociologie). Institut d'études politiques de Paris, Paris.
    Résumé : La thèse analyse les modes de gouvernement des universités françaises à la fin des années 1990. Dans la première partie sont étudiés les rapports de coopération bilatéraux que le président entretient avec les directeurs d’UFR, les responsables administratifs et les instances, ainsi que les interactions entre ces trois groupes de relations. La conception collective du gouvernement qui est développée dans la thèse permet d’une part de dégager des régularités endogènes dans l’articulation des trois filières d’autorité composant la structure de direction d’une université. Elle révèle d’autre part l’existence de trocs multiplexes entre le président et ses alliés qui concourent à la stabilité des construits relationnels formant le gouvernement de l’université. La seconde partie est consacrée à l’étude de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques d’établissement. On y met d’abord en avant la double ambivalence de ces politiques : d’un côté, elles visent une rationalisation gestionnaire mais aussi une plus forte intégration organisationnelle ; de l’autre, elles reflètent la plus forte autonomie des établissements tout en étant des « traductions » des politiques ministérielles. On souligne ensuite les résistances que la communauté universitaire oppose aux projets présidentiels mais on montre également que les politiques d’établissement produisent des effets sur les comportements des enseignants-chercheurs. L’analyse indique finalement que le leadership à l’université relève d’un art politique délicat et fragile du fait des caractéristiques intrinsèques de l’organisation, des ressources sociales et argumentatives des universitaires.

  • Mignot-Gérard Stéphanie & Musselin Christine (2006). Chacun cherche son LMD : l'adoption par les universités françaises du schéma européen des études supérieures en deux cycles. Chasseneuil du Poitou ; Paris : École supérieure de l'Éducation nationale ; Centre de sociologie des organisations. Consulté à l'adresse https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01192812
    Résumé : L’adoption par les universités françaises du schéma européen des études supérieures est un succès. À ce jour, 75 % des universités françaises ont mis en place la réforme et la totalité des universités devraient être passées au L.M.D. d’ici 2006 (2007 au plus tard). Ce rapport, aboutissement d’un travail mené par l’ESEN et Sciences Po Paris, souligne également que la réforme est loin d’être achevée. Il montre notamment que la reconstruction de l’offre de formation ne s’appuie pas sur des visions stratégiques, que la relation universités-ministère reste ambiguë et que l’introduction du L.M.D. dans les universités françaises est un changement peu ouvert sur l’Europe.

2005



  • Aust Jérôme (2005). La loi Faure, une rupture avortée ? Effets de policy feedback et application de la loi Faure à Lyon. Politiques Et Management Public, vol. 23, n° 1, p. 53-69. Doi : 10.3406/pomap.2005.2260
    Résumé : En adoptant une grille d'analyse empruntée au néo-institutionnalisme historique, l'article tente de montrer que l'application de la loi Faure à Lyon est structurée par des logiques héritées du système institutionnel antérieur. Si la loi cherche à rompre avec le système des facultés en instituant des universités pluridisciplinaires, elle laisse une place décisive aux acteurs locaux dans la définition des nouvelles universités. Ce faisant, elle fournit un cadre propice à l'expression des logiques antérieures. La définition d'établissements émancipés de la logique facultaire se heurte à deux obstacles majeurs. D'une part, l'héritage institutionnel a contribué à différencier chaque ordre de faculté ; il structure également le choix des instances de concertation. D'autre part, le maintien des découpages antérieurs est l'objet de rendements croissants (increasing returns). Les universitaires lyonnais, engagés sur le sentier facultaire, ont plus intérêt à leur maintien qu'à la promotion de logiques innovantes.

2004

2003


  • Millet Mathias (2003). Les étudiants et le travail universitaire: étude sociologique. Lyon : Presses universitaires de Lyon.
    Résumé : Ce livre propose une analyse des rapports socialement différenciés des étudiants au travail universitaire. S'appuyant sur une enquête comparative conduite, au sein des universités lyonnaises, entre deux filières d'études contrastées, la médecine et la sociologie, l'auteur porte le regard sur les apprentissages étudiants et examine tour à tour les emplois du temps, les dispositifs d'organisation écrits, les pratiques de lecture et d'écriture de ces deux groupes d'étudiants. L'ouvrage montre que les matrices disciplinaires et la nature spécifique des savoirs transmis (leur organisation, leurs traditions...) sont, en plus de la composition sociodémographique des publics, au principe de variations significatives dans les pratiques du travail universitaire et les rapports des étudiants à ce dernier. La sociologie a beaucoup fait pour la mise au jour d'inégalités dans les rapports aux savoirs selon les conditions sociales d'origine des étudiants et pour l'analyse des fonctions de reproduction exercées par le système scolaire dans son ensemble. Elle n'a en revanche guère insisté sur les partages sociaux (dans les manières d'apprendre et dans les rapports aux savoirs) qui peuvent résulter de la fréquentation de savoirs socialement et cognitivement différenciés. C'est à l'aune de cette question, et dans la double optique d'une sociologie de l'éducation et des savoirs, que l'auteur se propose d'analyser les pratiques du travail universitaire des étudiants.

2002

2001



  • Abbott Andrew (2001). Chaos of disciplines. Chicago : University of Chicago Press.
    Résumé : In this vital new study, Andrew Abbott presents a fresh and daring analysis of the evolution and development of the social sciences. Chaos of Disciplines reconsiders how knowledge actually changes and advances. Challenging the accepted belief that social sciences are in a perpetual state of progress, Abbott contends that disciplines instead cycle around an inevitable pattern of core principles. New schools of thought, then, are less a reaction to an established order than they are a reinvention of fundamental concepts. Chaos of Disciplines uses fractals to explain the patterns of disciplines, and then applies them to key debates that surround the social sciences. Abbott argues that knowledge in different disciplines is organized by common oppositions that function at any level of theoretical or methodological scale. Opposing perspectives of thought and method, then, in fields ranging from history, sociology, and literature, are to the contrary, radically similar; much like fractals, they are each mutual reflections of their own distinctions.

  • Musselin Christine (2001). La longue marche des universités françaises. Paris : Presses universitaires de France.
    Résumé : On peut réformer les universités françaises : les changements profonds qu'elles ont connus depuis une décennie en sont la preuve. Mais cette évolution est récente. Depuis la Révolution, divers obstacles s'y opposaient. De nombreuses réformes visèrent pourtant à accroître leur autonomie, mais toutes laissèrent inchangées l'organisation verticale, hiérarchique et centralisée de disciplines gérées à partir d'une instance parisienne, ainsi que l'étroite cogestion qui liait ce centre corporatiste au centre étatique ministériel : les universités échouèrent à chaque fois à s'imposer comme un niveau intermédiaire pertinent entre les enseignants, la tutelle et la profession. Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour que cette situation se transforme. Non pas à la faveur d'une nouvelle grande réforme mais grâce à une circulaire de mars 1989 qui, en instituant des contrats de quatre ans entre chaque université et la tutelle, a affaibli le poids des disciplines au profit des établissements, a déstabilisé la cogestion entre le ministère et la profession universitaire et permis aux universités de renforcer leur autonomie. C'est à l'histoire de cette longue marche, que convie cet ouvrage étayé par des travaux empiriques qui bousculent les discours convenus sur la crise de l'Université française.


  • Re-Thinking Science: Knowledge and the Public in an Age of Uncertainty (2001). Re-Thinking Science: Knowledge and the Public in an Age of Uncertainty (H. Nowotny, et al., Éd.). London : Sage Publications.
    Résumé : Re-Thinking Science presents an account of the dynamic relationship between society and science. Despite the mounting evidence of a much closer, interactive relationship between society and science, current debate still seems to turn on the need to maintain a 'line' to demarcate them. The view persists that there is a one-way communication flow from science to society - with scant attention given to the ways in which society communicates with science. The authors argue that changes in society now make such communications both more likely and more numerous, and that this is transforming science not only in its research practices and the institutions that support it but also deep in its epistemological core. To explain these changes, Nowotny, Scott and Gibbons have developed an open, dynamic framework for re-thinking science. The authors conclude that the line which formerly demarcated society from science is regularly transgressed and that the resulting closer interaction of science and society signals the emergence of a new kind of science: contextualized or context-sensitive science. The co-evolution between society and science requires a more or less complete re-thinking of the basis on which a new social contract between science and society might be constructed. In their discussion the authors present some of the elements that would comprise this new social contract.

1994



  • Gibbons Michael, Limoges Camille, Nowotny Helga, et al. (1994). The new production of knowledge: The dynamics of science and research in contemporary societies. London : Sage Publications.
    Résumé : In this provocative and broad-ranging work, the authors argue that the ways in which knowledge - scientific, social and cultural - is produced are undergoing fundamental changes at the end of the twentieth century. They claim that these changes mark a distinct shift into a new mode of knowledge production which is replacing or reforming established institutions, disciplines, practices and policies. Identifying features of the new mode of knowledge production - reflexivity, transdisciplinarity, heterogeneity - the authors show how these features connect with the changing role of knowledge in social relations. While the knowledge produced by research and development in science and technology is accorded central concern, the authors also outline the changing dimensions of social scientific and humanities knowledge and the relations between the production of knowledge and its dissemination through education.

1991



  • Gingras Yves (1991). L’institutionnalisation de la recherche en milieu universitaire et ses effets. Sociologie Et Sociétés, vol. 23, n° 1, p. 41-54. Doi : 10.7202/001297ar
    Résumé : Cet article propose un modèle de la formation des disciplines scientifiques en milieu universitaire. La construction de ce modèle se veut aussi une critique et une contre-proposition à l'usage courant des notions de "profession" et de "professionnalisation" qui sont impuissantes à faire ressortir la spécificité du processus de formation des disciplines scientifiques en milieu universitaire. En utilisant des exemples empruntés à différentes disciplines, nous montrons comment, à chacune des étapes de la formation des disciplines, l'institution universitaire s'est transformée.

1990


  • Boyer Ernest L. (1990). Scholarship Reconsidered: Priorities of the Professoriate (p. 152). Stanford : The Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching. Consulté à l'adresse http://files.eric.ed.gov/fulltext/ED326149.pdf
    Résumé : Ernest L. Boyer's Scholarship Reconsidered offers a new paradigm that recognizes the full range of scholarly activity by college and university faculty and questions the existence of a reward system that pushed faculty toward research and publication and away from teaching.
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