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Une production de modules M@gistère : questions théoriques, formatives, méthodologiques et épistémologiques

Une communication orale du LéA réseau Bretagne (REB)

Gérard Sensevy, Loïs Lefeuvre, Jean-Noël Blocher, Sophie Le Brun, Dominique Forest

 

Thématiques : Apprentissages et socialisations, Professions et professionnalités éducatives, Le numérique en éducation et en formation, Efficacité et justice des systèmes éducatifs, Les ressources pour apprendre et faire apprendre

Résumé

Dans cette communication, en nous fondant sur la production en cours de deux modules M@gistère (« Fables-Anticipation » et « Le Journal du Nombre »), nous étudions les questions suivantes :

1) En quoi ces deux modules M@gistère, produits au sein d’un même collectif qui travaille en ingénierie coopérative (Sensevy et al., 2013), peuvent-ils illustrer, chacun à sa manière, l’idée selon laquelle un élément crucial de l’activité didactique, à l’école, pourrait consister dans la production de représentations différentes d’une même réalité, et dans la traduction raisonnée de ces différentes représentations entre elles. Nous considérons ainsi les notions de paraphrase (littérature), et de système sémiotique (mathématique) comme des occasions de spécifier cette idée générique de production-traduction de représentations.

2) En quoi ces modules sont-ils fondés sur la construction d’un rapport de l’élève à l’activité (littéraire ou mathématique) fondé sur l’écriture, l’élaboration d’un rapport plus « authentique » à ces activités reposant pour partie sur l’imitation plus ou moins distale de formes déjà-là, tant en Français qu’en Mathématiques. Dans chacun de ces dispositifs, à des niveaux divers, ce rapport plus « authentique » est obtenu par le passage, pour l’élève, d’une position de lector à une position de lector-auctor que nous tentons de documenter, notamment dans la continuité didactique que les dispositifs étudiés doivent produire.

3) En quoi ces modules, du point de vue des professeurs en formation, peuvent-ils renvoyer à une conception de la formation continue (et, sous certaines conditions, de la formation initiale) comme institution de collectifs de travail pérennes, en lien avec la recherche ? Il s’agit ici d’envisager comment le travail « au long cours », dans un module M@gistère, pourrait s’appréhender au sein d’une conception générale du travail de formation comme contribution à la (re)construction des professions de professeur, d’une part, et de chercheur en éducation, d’autre part.

4) En quoi ces modules peuvent-ils tirer profit de la production de systèmes hybrides textes-images, dont la première fonction consiste à donner à voir et à comprendre, pour le professeur comme pour le chercheur, des éléments significatifs de la pratique. On tente de montrer que l’élaboration de tels systèmes pourrait contribuer à la production d’une nouvelle épistémologie de la recherche au sein des sciences de la culture, fondée sur des exemples exemplaires (Kuhn, 1990). Cette épistémologie de l’analogie paradigmatique retrouve l’idée marxienne d’ascension de l’abstrait au concret, en donnant une place essentielle au concret de la praxis et à la manière dont les agents accomplissent cette praxis.

Bibliographie

Sensevy, G., Forest, D., Quilio, S. & Morales, G. (2013). Cooperative engineering as a specific design-based research. ZDM, The International Journal on Mathematics

Education, 45(7), 1031-1043 Kuhn, T. (1990). La tension essentielle : tradition et changement dans les sciences. Paris : Gallimard.