Éducation et santé
Le Groupe de travail éducation et santé (GTES) est un collectif interdisciplinaire de recherches. Il questionne les discours et pratiques d'éducation à la santé en les situant notamment par rapport à des enjeux anthropologiques et épistémologiques.
OBJECTIFS
Le groupe de travail Éducation et Santé s’est donné pour objectif d’analyser la constitution du champ de l’éducation à la santé et sa mise en œuvre comme champ privilégié de la promotion de la santé.
À ses origines, l’éducation à la santé s’appuyait essentiellement sur l’expertise médicale et sur un modèle vertical de transmission de savoirs entre expert et potentiel malade, le développement de messages sanitaires visant à transformer les comportements individuels et présente le choix sain comme le bon (et l’unique) choix.
Avec l’avènement de la promotion de la santé et d’une définition positive de la santé, l’éducation à la santé vient à inclure une plus grande reconnaissance de l’impact des inégalités sociales sur la santé et à développer des relations horizontales de transmission de savoir autour des questions de santé. Afin de rendre compte de la complexité de ce champ, dans ces diverses formes historiques, institutionnelles et géographiques, le GTES a choisi de s’interroger sur une série de relations ou d’opérateurs, à la fois conceptuels et institutionnels, envisagés en termes de « frontières ». L’analyse des frontières institutionnelles des éducations à la santé vise à situer ce champ à la jonction d’actions scolaires, associatives et de formes de socialisations plus globales autour du corps et de la santé. Le champ de l’éducation à la santé mobilise des savoirs à la frontière de nombreuses disciplines (allant des sciences de l’éducation, à l’épidémiologie, la nutrition ou les sciences sociales) et pose des questions sur la pratique interdisciplinaire. En s’interrogeant sur les frontières entre des finalités (former, autonomiser, responsabiliser) et des savoirs normatifs (ce qu’il faut faire) et critiques (la mise à distance des normes), le GTES analyse le sens du projet éducation à la santé dans celui des « éducations à ». L’examen de cette frontière entre types d’apprentissages se poursuivra également à travers l’analyse des apprentissages qui se font en dehors d’une volonté explicite d’éduquer, et de la production de subjectivités dans des espaces extra-scolaires.
Le projet d’une éducation à la santé se focalise essentiellement sur les comportements individuels. Or les enjeux autour de la promotion de la santé révèlent que la santé est un phénomène à la frontière de l’individu, du social et de l’environnemental. Comment articuler ces niveaux sans réduire tout le problème à l'un d'entre eux ? Cette tension est aussi épistémologique, dans la mesure où les valeurs à l'œuvre – notamment dans les activités d'évaluation des mesures de promotion de la santé – sont plurielles et irréductibles les unes aux autres.
ACTIVITÉS & ÉVÉNEMENTS
- 9 avril 2013. Symposium. L'incorporation des comportements de santé : Comment changer un processus involontaire?
- 5 décembre 2012 (Sao Paulo, Brésil) : Table ronde sur les approches critiques en santé publique
- 11 juin 2012 : Journée d'étude : Éducation à la santé : Entre émancipation et contrôle social
- 26 avril 2012. La cigarette du pauvre. Dernière séance du séminaire Déterminants Sociaux de la Santé, avec Patrick Peretti-Watel.
- 19 avril 2012 : Conférence-débat avec Donna Mergler : Santé-Environnement & Education.
Responsables
Nicolas Lechopier (équipe S2HEP) : nicolas.lechopier AT univ-lyon1.fr
Emilia Sanabria (Triangle) : emilia.sanabria AT ens-lyon.fr
Membres du groupe de travail
Rejane Monod-Ansaldi (rejane.monod-ansaldi AT ens-lyon.fr)
Muriel Pommier (muriel.pommier AT ens-lyon.fr)
Jonathan Simon (jonathan.simon AT univ-lyon1.fr)
Coordonnées téléphoniques du GTES : +33 (0)4 26 73 12 42
Localisation : Le Groupe de travail se réunit dans les locaux de l'École Normale Supérieure de Lyon, à l'Institut français de l'Éducation (Bâtiment Buisson).